AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Natalie Zimmermann (Traducteur)
EAN : 9782259252263
320 pages
Plon (01/06/2017)
3.95/5   169 notes
Résumé :
Le pape est mort. Le siège est vacant. Le poste à pourvoir.

Derrière les portes closes de la Chapelle Sixtine, cent dix-huit cardinaux de tous les pays du globe vont voter. Au cours des soixante-douze prochaines heures, l’un d’eux deviendra le guide spirituel le plus influent sur Terre.
Mais, les hommes d’Église sont avant tout des hommes : ils ont de l’ambition et de l’orgueil, et sont prêts à tout pour accéder au plus haut poste de la hiérarc... >Voir plus
Que lire après ConclaveVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (46) Voir plus Ajouter une critique
3,95

sur 169 notes
5
19 avis
4
20 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
Bien documenté, et bien traduit, ce « Conclave » fait du lecteur un acteur, un quasi cardinal, du processus électoral qui aboutit à l'élection du Pape Innocent au huitième tour de scrutin.

Décrivant les diverses sensibilités et les multiples communautés continentales, linguistiques et culturelles que constituent les 118 électeurs, Robert Harris dévoile, les ambitions, les compromissions, les intérêts qui, dans l'ombre, guident certains « agents électoraux » et bâtit une intrigue crédible, hélas, et addictive qui enchaine les rebondissements jusqu'à l'improbable et miraculeux dénouement.

Ce scénario se déroule dans un contexte d'attentats terroristes et de persécutions religieuses dans le monde, qui font, comme le rappelle l'auteur, de nombreuses victimes chaque année.

Les hommes, et les femmes, qui apparaissent dans ce roman sont peints avec une finesse psychologique qui contribue à la crédibilité de la tragédie et donc à la réussite de ce roman qui, sans complaisance, projette une lumière crue sur les péchés de l'institution et les crimes de certains prélats, mais montre la pérennité du message évangélique et conclut avec espérance en misant sur un Pape Innocent élu à la quasi unanimité.

Un livre passionnant et finalement fidèle au message évangélique « La vérité vous rendra libres ». J'oserais presque dire que j'ai «adoré » ce polar électoral que je recommande vivement.
Commenter  J’apprécie          974
Depuis quelque temps, j'ai l'impression (qu'ils confondent. Et la Joconde, à moins qu'on la tonde. C'est quand même bien une brune..... je crois que je m'égare !) de me répéter. Et oui c'est à nouveau une première rencontre avec la plume de cet auteur qu'est Robert Harris.

De prime abord, le thème proposé par ce roman ne paraît pas bien sexy. En effet, Robert Harris se propose de nous conter les quelques jours suivants la mort d'un souverain pontife et de suivre le huis clos des évêques chargés d'en élire un nouveau en étant enfermés dan la Chapelle Sixtine. Et bien moi, même si ça ne paraît pas sexy, ce thème a titillé certains de mes neurones (oui, j'en ai plusieurs d'où l'utilisation du pluriel ... en tout cas j'en ai au moins deux !).

Au final, je suis vraiment content de m'être lancé dans cette lecture. En effet, Robert Harris a réussi, avec une histoire somme toute assez banale, à me tenir en halène. Et oui, contrairement à toute attente, il y a du suspense dans ce récit et on y ressent bien toutes les tensions et luttes internes pouvant exister dans ce genre de réunion devant conduire à l'élection de la plus haute sommité du monde catholique. Et cela sans aucun parti pris, ce qui est non négligeable !

Un roman à conseiller à toute personne un peu curieuse d'en apprendre plus sur ce moment particulier et ce, qu'elle soit catholique ou pas.

Pour ma part, j'ai adoré cette lecture et me suis déjà lancé dans la lecture d'un deuxième roman du même auteur, à savoir "D" qui raconte l'histoire de l'Affaire Dreyfus, autre moment de l'histoire que j'affectionne tout particulièrement.

Mon prof d'histoire n'en reviendrait pas de me savoir lire autant de livres à caractère historique, moi qui était vraiment réfractaire à son cours ! Sa méthode ne devait probablement pas être la bonne.
Commenter  J’apprécie          310
Le conclave, du latin con clavis, "avec une clé" est un roman à huis clos. Robert Harris, au style efficace et sans fioritures, nous entraîne dans les coulisses de l'élection d'un nouveau pape dans un futur proche (vers 2018). 118 cardinaux sont confinés derrière les murs du Vatican, sans contacts avec l'extérieur : ils font des allers retours entre la résidence sainte Marthe et la chapelle Sixtine où ils votent. Relaté du point de vue du cardinal Lomeli, le personnage principal, chargé de l'organiser, ce processus électoral est un récit à suspense : des candidats ambitieux tomberont, des combines seront dévoilées, des secrets longtemps cachés révélés avant un "twist" final très déroutant, lorsque la fumée blanche annoncera "habemus papam" !
Commenter  J’apprécie          250
Robert Harris a, selon moi, des sujets d'étude très intéressant. Ou du moins arrive-t-il à les rendre très intéressants.

Dans son ouvrage, Conclave, Robert Harris offre à son lectorat la possibilité d'assister à un événement fermé à tous publics : l'enceinte d'un conclave. le Pape est mort. la Narrateur, Lomeli, Doyen du collège cardinalice, est chargé d'organiser le nouveau conclave. Ainsi, nous découvrons les règles qui régissent cette institution, règles officielles mais aussi tacites. Inutile d'imaginer les cardinaux comme des vieillards chevrotants. L'ambition est là et les secrets et scandales pleuvent dans ce récit. L'occasion de donner vie à des débats toujours d'actualité dans la chrétienté : le divorce, la place des femmes pour n'en donner que quelques uns. Mais également l'occasion de faire vivre un récit en lui donnant un suspense haletant. Qui sera le nouveau pape? Jusqu'où l'ambition des cardinaux peut-elle aller?
Un riche riche en événement. Si j'avais ma petite idée de l'identité du pape, la fin m'a complètement déconcertée. Quant au narrateur, Lomeli, je l'ai trouvé vraiment sympathique, aussi perfectible soit-il.
Le récit est court, bien mené et surtout très bien documenté, mais c'est un état de fait vis-à-vis duquel Robert Harris nous a habitué. Il ne me reste plus qu'à attendre, non sans impatience, que son dernier ouvrage Munich sorte en poche...

Challenge Multi-défis 2019
Challenge le tour du scrabble en 80 jours ( 6e éd)
Challenge Mauvais Genres
Commenter  J’apprécie          200
Robert Harris a su récrire l'histoire de la fin de la République romaine, en prenant en exemple la vie tumultueuse de Cicéron, dans trois grands romans (Conspirata, Imperium, Dictator). Conclave constitue un changement d'époque et de sujet, tout en restant dans la même ville. Avec la même réussite.

Les périodes de conclave, qui rassemblent les cardinaux de l'Église catholique, suite à la mort du pape, obéissent à un formalisme précis, tout en restant méconnues. le secret des délibérations et des votes reste total. Bulletins et notes sont brûlés après chaque tour de vote, en même temps que s'élève la fumée annonçant en fonction de sa couleur le résultat positif ou négatif. Confinés dans un espace restreint entre la maison Sainte-Marthe, où les volets ont été clos, pour préserver des contacts extérieurs, et le cadre impressionnant de la Chapelle Sixtine, les cardinaux représentent les différents courant de pensée de l'Église catholique. Il y a le champion de courant traditionaliste, celui des réformistes, celui de la Curie...

En suivant les pas et les pensées du cardinal Jacopo Lomeli, doyen du Collège des cardinaux et qui, à ce titre, préside aux séances, le lecteur va découvrir l'atmosphère au Vatican en une période d'inter-règne non définie.
La religion n'est ici aucunement mise en cause, ou au contraire louée à l'excès. L'auteur présente l'assemblée de ces dirigeants de l'Église, comme partagée en autant d'opinions, voire d'ambitions. L'Esprit Saint devrait éclairer les choix, et par moment les prières sont entendues. Mais les réalités de l'époque, le rappel des faits passés de tel ou tel candidat, son origine géographique, pèsent sur les votes. Lomeli commence sa mission taraudé par des doutes sur les limites de sa foi. Puis il s'investit de plus en plus dans le bon déroulement du processus, en s'attachant à ce que l'élu soit irréprochable, jusqu'à une conclusion inattendue.

Harris a tiré de ce moment particulier de la vie des chrétiens, une fiction, très documentée, réaliste, dotée d'un bon suspense. le résultat est prenant et remarquablement mis en forme
Commenter  J’apprécie          171

Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
« Les vents et les vagues qui malmènent notre vaisseau portent des noms divers - athéisme, nationalisme, agnosticisme, marxisme, libéralisme, individualisme, féminisme, capitalisme - mais chacun de ces «ismes» cherche à nous faire dévier de notre vrai chemin.

» Notre tâche, cardinaux-électeurs, est de choisir un nouveau capitaine qui ignorera ceux d'entre nous qui doutent et tiendra le gouvernail d'une main ferme. Chaque jour, de nouveaux «ismes» surgissent. Mais toutes les idées n’ont pas valeur égale. On ne peut donner le même poids à toutes les opinions. Une fois que l'on succombe à la «dictature du relativisme», comme on l’a appelé avec raison, et que l'on cherche à survivre en nous adaptant à toutes les sectes éphémères, tous les engouements modernistes, le bateau est perdu. Nous n'avons pas besoin d'une Eglise qui avancerait avec le monde, mais d'une église qui ferait avancer le monde.

» Prions le Seigneur que l'Esprit-Saint accompagne ces délibérations et vous oriente vers un pasteur qui mettra fin aux dérives de ces derniers temps - un pasteur qui nous guidera de nouveau vers la connaissance du Christ, vers Son amour, vers la joie véritable. Amen. »
Commenter  J’apprécie          300
Ce que je voudrais dire,dans mon pauvre latin de paysan c'est que le changement produit presque invariablement l'effet inverse de l'amélioration recherchée.Regardez autour de vous,Eminences,observez comment inconsciemment,instinctivement,nous nous sommes rangés en fonction de nos langues d'origine.Mais en 1962,les progressistes ont insité pour qu'on se débarrasse d'une langue morte afin de faciliter la communication,et qu'est-ce qu'on constate à présent?Ils n'ont réussi qu'à rendre la communication plus difficile.
-C'est peut-être vrai dans le cadre restreint d'un conclave.Mais l'argument ne s'applique guère à la mission de l'Eglise Universelle.
-L'Eglise Universelle?Comment peut-on considérer qu'une chose est universelle quand elle s'exprime dans cinquante langues différentes?Le langage est vital parce que,avec le temps,du langage naît la pensée,et de la pensée naissent la philosophie et la culture.
Soixante ans se sont écoulés depuis VaticanII,et déjà,cela ne signifie plus la même chose d'être catholique en Europe,en Afrique,en Asie.Nous sommes devenus,au mieux,une confédération.
Commenter  J’apprécie          70
conclave, du latin con clavis : "avec une clé" ; c'était ainsi depuis le XIIIe siècle, l'Eglise s'assurait que ses cardinaux parviendraient à une décision. Ils ne pourraient pas sortir de la chapelle, sauf pour manger et dormir, tant qu'ils n'auraient pas choisi de pape.
Commenter  J’apprécie          110
Le cardinal Lomeli quitta son appartement du palais du Saint-Office peu avant 2 heures du matin et traversa d’un pas rapide les cloîtres sombres du Vatican vers les appartements du pape.

Il priait : Ô Seigneur, il lui reste tant à faire alors que mon utilité à Ton service est terminée. Il est aimé alors que je suis dans l’oubli. Épargne-le, Seigneur. Épargne-le, Prends-moi plutôt que lui.

Il remonta péniblement la côte pavée vers la place Sainte-Marthe. Il faisait encore doux et brumeux à Rome et pourtant le cardinal y détectait déjà la première fraîcheur de l’automne. Il bruinait. Le préfet de la Maison pontificale avait semblé dans un tel état de panique, au téléphone, que Lomeli s’attendait à trouver une scène de totale confusion. En réalité, la place était particulièrement déserte, à l’exception d’une ambulance solitaire garée à distante discrète, qui se découpait contre le flanc méridional illuminé de Saint-Pierre. Le plafonnier était allumé, les essuie-glaces balayaient le pare-brise, et le cardinal parvint à distinguer le visage du chauffeur et d’un brancardier. Le chauffeur parlait dans un téléphone portable, et l’évidence s’imposa soudain à Lomeli : ils ne sont pas venus conduire un malade à l’hôpital, ils sont venus chercher un corps.
À l’entrée vitrée de la résidence Sainte-Marthe, le garde suisse le salua, portant un gant blanc au plumet rouge de son casque.

— Éminence.

— Voudriez-vous vous assurer que cet homme n’appelle pas les médias ? répliqua Lomeli avec un signe de tête vers l’ambulance.

Il régnait dans la résidence une atmosphère austère et aseptisée, rappelant celle d’une clinique privée. Dans le hall de marbre blanc, une dizaine de prêtres, dont trois en robe de chambre, attendaient, visiblement ahuris, comme s’ils venaient d’être réveillés par une alarme d’incendie et ne savaient quelle conduite adopter. Lomeli hésita sur le seuil, sentit quelque chose dans sa main gauche et s’aperçut qu’il serrait sa calotte rouge. Il ne se rappelait pas l’avoir prise. Il la déplia et la posa sur son crâne. Il avait les cheveux mouillés. Un évêque, un Africain, voulut l’arrêter pendant qu’il avançait vers l’ascenseur, mais Lomeli se contenta d’un salut de la tête et poursuivit son chemin.

La cabine mit une éternité à descendre. Il aurait dû prendre l’escalier, mais il était trop essoufflé. Il sentait le regard des autres dans son dos. Il devait dire quelque chose. L’ascenseur arriva et les portes s’ouvrirent. Lomeli se retourna et leva la main en signe de bénédiction.

— Priez, dit-il.

Il pressa le bouton du second étage ; les portes se refermèrent et il entama son ascension.

Si Ta volonté est de l’appeler à Toi et de me laisser ici-bas, accorde-moi la force d’être un rocher pour les autres.
Commenter  J’apprécie          00
Conclave. Du latin con clavis : "avec une clé"; c'était ainsi que, depuis le XIIIème siècle, l'Eglise s'assurait que les cardinaux parviendraient à une décision. Ils ne pourraient pas sortir de la chapelle, sauf pour manger et dormir, tant qu'ils n'auraient pas choisi le pape. Les cardinaux-électeurs étaient enfin seuls.
Commenter  J’apprécie          40

Videos de Robert Harris (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Robert Harris
Comme chaque mois sur Babelio, nous vous proposons de découvrir quelques adaptations de romans qui sortiront prochainement dans les salles obscures. Au menu ce mois-ci : Une plongée dans les coulisses de Bruxelles en pleine crise grecque, un film d'animation sur les aventures amoureuses d'un jeune garçon et de sa main, un film historique au c?ur de l'affaire Dreyfus, une nounou inquiétante et les chroniques d'un correspondant de guerre à Sarajevo dans les années 1990.
Conversations entre adultes : dans les coulisses secrètes de l?Europe de Yanis Varoufakis : https://www.babelio.com/livres/Varoufakis-Conversations-entre-adultes/992289 Happy Hand de Guillaume Laurant : https://www.babelio.com/livres/Laurant-Happy-hand/139816 D. de Robert Harris : https://www.babelio.com/livres/Harris-D/617664 Chanson douce et Leïla Slimani : https://www.babelio.com/livres/Slimani-Chanson-douce/849799 Sympathie pour le diable de Paul M. Marchand : https://www.babelio.com/livres/Marchand-Sympathie-pour-le-diable/6922
Abonnez-vous à la chaîne Babelio : http://bit.ly/2S2aZcm Toutes les vidéos sur http://bit.ly/2CVP0zs Suivez-nous pour trouver les meilleurs livres à lire : ?Babelio, le site : https://www.babelio.com/ ?Babelio sur Twitter : https://twitter.com/babelio ?Babelio sur Facebook : https://www.facebook.com/babelio/ ?Babelio sur Instagram : https://www.instagram.com/babelio_/
+ Lire la suite
autres livres classés : vaticanVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (388) Voir plus



Quiz Voir plus

Fatherland

Comment est surnommé le fils du personnage principal, March ?

Pip
Pilou
Pili
Pirou

10 questions
31 lecteurs ont répondu
Thème : Fatherland de Robert HarrisCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..