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Monique Lebailly (Traducteur)
EAN : 9782226048240
337 pages
Albin Michel (13/11/1990)
4.31/5   3238 notes
Résumé :
Le "Silence des Agneaux" nous porte aux limites incertaines du génie et de la monstruosité, de la perversion et des manipulations mentales : seule avec sa peur, Clarice Starling, jeune agent du FBI, descend dans les enfers de la folie criminelle.
Entre Hannibal le Cannibale et Buffalo Bill, elle mène une chasse à mort où la logique de la démence entraîne au-delà de la terreur.
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Critiques, Analyses et Avis (210) Voir plus Ajouter une critique
4,31

sur 3238 notes
"Apprends-nous l'amour et le détachement.
Apprends-nous à être en repos. »

C'est avec délice que j'ai dégusté une à une les pages ainsi soumises à moi. Un roman d'une saveur particulière, qui se doit d'être apprécié à sa juste intensité. Je connaissais Thomas Harris de Nom, pour avoir vu les adaptations de ses romans, voila pourquoi j'ai tout naturellement commencé mon initiation par celui dont j'ai le plus entendu parlé: le silence des agneaux.

Hé bien! C'était parfait!
Voyez que je suis capable de mettre 5/5!
Il suffisait juste de croiser la perfection :

La petite Clarice, étudiante brillante à deux doigts du FBI!
Gumb, homme qui n'a de rêve que son manteau en peau de femme!

Et bien-sûr, notre favoris, celui sans qui cette histoire perdrait toute sa magie: LECTER! Fin psychologue, doté d'une suprême intelligence et d'un sens de la dérision extraordinaire. Il nous maintient en haleine, son dialecte est envoûtant. Comment ne pas l'adorer?! Lui, Hannibal, le Cannibal qui est enfermé dans sa cage sous haute sécurité ! Et qui arrive encore à « s'amuser ».

Description superbe, ni trop complexe, ni trop facile! Les personnages sont tous travaillés, et amenés correctement. Je ne trouve rien à critiquer: d'où ma note maximale.J'ai seulement regretté d'avoir vu le film d'abord! Mais heureuse d'y retrouver de légères différences et des détails ajoutés. Non, vraiment, j'ai pris mon pieds à travers ce roman! J'ai suivi l'enquête avec Clarice, j'ai adoré ces entrevues avec Lecter, tout en prenant plaisir à découvrir peu à peu l'arracheur de peau.

Maintenant si vous voulez bien, j'ai un repas sur le feu!
Quant à ce qui le compose....

Bonne lecture
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Le « Silence des agneaux », c'est d'abord le portrait de Clarice Starling, héroïne lumineuse de ce thriller sombre et angoissant. Autant vous l'avouer : elle m'a tapé dans l'oeil. C'est une femme extraordinaire dotée d'un caractère complexe où se côtoient doute et détermination, ambition et humilité, intuition féminine et force brute. Clarice Starling, c'est une Révolte à elle toute seule. Révolte contre le sort que veulent lui assigner les hommes. Révolte contre l'injustice et la médiocrité, de la sienne d'abord, et de celle des autres ensuite.
Elle ne devra pas seulement plonger dans les ténèbres pour arrêter la folie meurtrière de Buffalo Bill, l'écorcheur de jeunes femmes ; elle devra aussi lutter pied à pied, avec opiniâtreté, contre ces hommes lourds et forts qui voient d'un très mauvais oeil cette femme, petite chose inutile et encombrante, se hisser à leur niveau. Clarice Starling, c'est le refus acharné de la compromission. le genre de personne à préférer tout perdre que de céder d'un pouce ou de se contenter d'un petit morceau.
Cette soif d'absolu, ce refus de la médiocrité, cette ambition démesurée impressionnera Hannibal Lecter. le divin marquis finira par aimer à sa manière cette jeune fille qui sent la paysanne à cent mètres à la ronde. A son contact, le Prince des ténèbres retrouvera même un peu de son humanité. Ce sociopathe redoutablement intelligent et pervers s'amusera à saccager le cerveau de la pauvre Clarice, la contraignant à lui dévoiler ses terreurs les plus secrètes. Et cet instant où, dans un souffle, elle lui chuchote comment ces pleurs d'agneaux hantent ses nuits vous froisse le coeur. En contrepartie, à la manière d'une devinette, il lui donnera les clefs lui permettant de pénétrer dans le cerveau de Buffalo Bill…
Le « Silence des agneaux » est un roman extraordinairement dérangeant où la perversité, la folie, la maniaquerie transpirent dans chacune de ses phrases. Et toujours ce parfum de mort et d'accablement qui accompagne l'histoire ; toujours ces nuits sans étoiles, ces aubes grises et livides, ces rues sans âme… le livre s'achève dans un moment doux et cotonneux. Une simple parenthèse pourtant, on le devine tout de suite, ou Clarice peut s'abandonner, s'abandonner enfin, dans un sommeil paisible.
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Si je me souviens parfaitement de l'année de ma première lecture du Silence des Agneaux, c'est parce que mes parents m'avaient interdit de visionner le film (alors que j'avais vu des Slashers depuis longtemps). Mais celui-ci, qui semblait beaucoup trop réaliste par rapport à des Mike Myers, Jason Voorhees, Freddy Kruger et Charles Lee Ray, m'avait été injustement privé. Alors, tandis qu'ils surveillaient ce que je regardais, ils étaient carrément moins vigilants concernant mes lectures. Il me suffisait alors, d'ouvrir les pages du roman de Harris, pour découvrir alors, un chef-d'oeuvre du polars, et pour moi : jamais inégalé.
Et si j'avais été fascinée par l'ambiance « profileur » et enquête policière, il est clairement évident qu'à l'époque, j'étais totalement passée à côté de l'univers très patriarcale dans lequel tente d'évoluer le personnage de Clarice Starling.

A cela, nous rajoutons une cadence dynamique pour sauver au plus vite Catherine, agrémentée par ce qui est à mes yeux le plus intéressant dans ce roman : les dialogues. Les échanges sur les papillons avec les deux experts, l'exécrable docteur Chilton et sa clique dans son hôpital, les passages d'études psychologiques entre Crawford et Starling, mais surtout, et avec beaucoup de finesses : les échanges entre Lecter et Clarice. Outre l'enquête indéniablement captivante, ce sont pour moi les dialogues, le moteur central du roman.

Maintes fois chroniqué, que puis-je rajouter aujourd'hui? Que ceux qui ne l'ont pas encore lu, devraient tenter l'expérience.

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The thriller. Bon, je l'ai déjà dit pour Shutter Island. Alors disons que Lehane a le thriller n°1 alors que Harris a le thriller n°2. Même si Harris est le n°1 dans le temps et Lehane le n°2.
The thriller n°2 mais pas pour une question de crédibilité, hein. Parce que même s'il fouille profond dans la psychologie, M'sieur Harris, des Hannibal Lecter ne se trouvent pas sous le sabot d'un cheval (ou dans des lasagnes Findus).

Non, franchement, un tueur psychopathe presque gracile, aux goûts plus délicats qu'un marquis versaillais, aux manières plus distinguées qu'une Nadine de Rotschild, à l'âme plus mélomane que Pavarotti, qui remporterait haut la main tous les concours de cuisine, psychiatre brillant qui en remontrerait à plus d'un, aussi fin lettré qu'Umberto, plus féroce qu'une horde de loups affamés devant un gigot d'agneau cuit à point, aussi cannibale que trois tribus cannibales… vous en connaissez beaucoup?
Non content de nous servir un être hors du commun, un héros tour à tour admirable et repoussant, jonglant entre le ça (et ses pulsions les plus noires) et la sublimation dans toutes ses dimensions artistiques, Thomas Harris renforce le côté Dr Jekyll et Mr Hyde du personnage en le dotant de deux "compagnons" qui nous poussent gentiment à l'aimer ou le détester. Lecter le répugnant manipulateur lorsqu'il joue au chat et à la souris avec Clarice aux odeurs de campagne et à la grande rectitude morale. Lecter l'attirant marionnettiste lorsqu'il est en butte avec le sot, le fat, l'atterrant Chilton (que l'on aimerait voir disperser façon puzzle ou grignoter sur un lit de poireaux).

Bien sûr, le silence des agneaux est une enquête pour arrêter Buffalo Bill, le tailleur de peaux humaines. Mais alors que Thomas Harris collecte sérieusement des informations auprès du FBI pour étoffer ses livres, tremper ses tueurs en série dans un bain de réalisme, sa notoriété lui vient d'une création hautement romanesque. Prisonnier de pulsions obscures et doté d'une intelligence plus vive qu'une comète, mêlant animalité brute et sophistication extrême, Hannibal Lecter relève d'une alchimie diablement fascinante.
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Ayant vu et revu le film, il m'a été impossible d'en faire totalement abstraction, d'autant qu'il est assez fidèle au livre. Assez fidèle, mais pas tout à fait quand même. Outre des détails supplémentaires sur les protagonistes, la grande révélation de ces pages est sans doute Clarice, dont la personnalité est bien plus affirmée et mise à nue que dans le film. Alors que dans le film le charisme de notre délicieux gentleman cannibale, le Dr Lecter, a tendance à inhiber la personnalité des autres personnages les réduisant finalement à un rôle de marionnettes, dans le livre, Clarice devient le fil conducteur de l'intrigue. Elle n'est pas qu'un pion balloté entre son patron Crawford et le Dr Lecter. Bien sûr, elle ne pourrait beaucoup avancer sans les petits cailloux distribués par le Dr Lecter en échange d'une parcelle des secrets son âme.

C'est un bon thriller angoissant à souhait et aussi fascinant que troublant. le rythme est trépidant bien que l'enquête progresse lentement. Même en connaissant l'histoire et le dénouement, j'ai été littéralement happée par l'intrigue et l'ambivalence des personnages. La confrontation Clarice/Lecter fait tout autant frissonner, le binôme Clarice/Crawford est délicieusement ambigu. Et il ne faut pas oublier notre charmant homme-chrysalide écorcheur de peau, Buffalo Bill …

Au final, difficile pour moi de dire si j'ai aimé le livre pour ses qualités intrinsèques ou parce qu'il m'a rappelé le film, mais je l'ai dévoré goulument!
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Citations et extraits (87) Voir plus Ajouter une citation
- D'accord, alors dites-moi comment...
- C'est à vous de me parler, Clarice. vous n'avez plus de vacances à m'offrir près du Centre de recherches vétérinaires sur la peste bovine. Dorénavant, ce sera strictement donnant, donnant. Il faut faire attention avec vous. dites-moi, Clarice.
- Quoi ?
- Il y a deux choses que vous me devez. Ce qui vous est arrivé, à vous et à votre jument, et ce que vous faites pour contenir votre colère.
- Docteur Lecter, quand j'aurais le temps, je...
- Nous ne calculons pas le temps de la même manière, Clarice. Celui-ci est le seul dont vous disposerez.
-Plus tard, écoutez, je...
- Je vous écoute, maintenant. Deux ans après la mort de votre père, votre mère vous a envoyée chez ses cousins, dans un ranch du Montana. Vous aviez dix ans. Vous avez découvert qu'ils engraissaient des chevaux pour l'abattoir. Vous vous êtes enfouie avec une jument qui ne voyait pas bien clair. Et ensuite ?
- ... C'était l'été et on pouvait dormir en plein air. Nous sommes allées jusqu'à Bozeman par des chemins de terre.
- Votre monture avait un nom ?
- Probablement, mais... on ne cherche pas à le savoir quand on nourrit des chevaux de boucherie. Je l'appelais Hannah, je trouvais que cela lui allait bien.
- Vous la meniez par la longe ou vous la montiez ?
- Les deux. Pour monter dessus, je devais la conduire jusqu'à une barrière.
- tantôt à cheval, tantôt à pied, vous êtes arrivées à Bozeman.
- Il y avait une écurie de louage, une espèce d'école d'équitation, juste en arrivant à la ville. J'ai essayé de l'y placer.Ils demandaient vingt dollars par semaine dans le corral, plus pour une stalle. Ils ont vu tout de suite qu'elle était presque aveugle. J'ai dit : je pourrais promener des petits enfants sur son dos pendant que leurs parents font de l'équitation. Et aussi nettoyer les écuries. Le propriétaire disait oui, oui pendant que sa femme téléphonait au shérif.
- Le shérif, c'était un policier, comme votre père.
- Cela ne m'a pas empêchée d'avoir peur de lui, au début. Il avait un gros visage tout rouge. Il a fini par avancer les vingt dollars pour une semaine de pension pendant qu'il "mettait la situation au clair". Il a dit que ce n'était pas la peine de louer une stalle par cette chaleur. Les journaux ont parlés de l'histoire. Qui a fait beaucoup de bruit. La cousine de ma mère a bien voulu me laisser partir. je me suis retrouvée au Foyer luthérien de Bozeman.
- C'était un orphelinat ?
- Oui.
- Et Hannah ?
- Elle aussi y est entrée. Un gros fermier luthérien fournissait le foin. Il y avait une écurie à l'orphelinat. On lui faisait retourner le jardin. Mais il fallait la guider. Sinon, elle renversait les rames des haricots et piétinait tout ce qu'elle ne pouvait sentir contre ses pattes. Et elle promenait les enfants dans une petite carriole.
- Elle a finit par mourir.
- Ben, oui...
- Racontez-moi ça.
- C'était l'année dernière, ils m'ont écrit à l'Ecole. On pensait qu'elle avait environ vingt-deux ans. La veille, elle avait tiré une carriole pleine d'enfants et elle est morte en dormant."
Le Dr Lecter semblait désapointé. "Comme ça réchauffe le coeur. Est-ce que votre père adoptif, dans le Montana, vous a baisé, Clarice?
- Non.
- A-t-il essayé ?
- Non.
- Pourquoi vous êtes-vous enfouie, alors ?
- Parce qu'ils allaient tuer Hannah.
- Vous saviez quand ?
- Pas vraiment. Mais j'y pensais tout le temps. Elle était devenue joliment grasse.
- Qu'est ce qui a tout déclenché ? Pourquoi ce jour-là précisément ?
- Je n'en sais rien.
- Je crois que si.
- J'avais tout le temps peur.
- Qu'est- ce qui vous a fait partir, Clarice ? Et à quelle heure ?
- Tôt. Il faisait encore nuit.
- Alors quelque chose vous a réveillée ? Avez-vous rêvé ? Qu'est-ce que c'était ?
- Je me suis réveillée et j'ai entendu les agneaux pleurer. Je me suis réveillée dans le noir et les agneaux bêlaient.
- Ils égorgeaient les agneaux de printemps ?
- Oui.
- Qu'avez-vous fait ?
- Je ne pouvais rien faire pour eux. Je n'étais qu'une...
- Qu'avez-vous fait avec la jument ?
- Je me suis habillée sans allumer et je suis sortie. Elle avait peur. Tous les chevaux de l'écurie étaient terrifiés et elle m'a reconnue. Elle a fini par mettre son museau dans ma main. Les lumières étaient allumées dans la grange et dans la bergerie. Des ampoules nues, de grandes ombres. Le camion réfrigéré attendait, moteur en marche. Je l'ai fait sortir.
- L'avez-vous scellée ?
- Non. Je n'ai pas pris leur selle. Rien qu'une simple bride, c'est tout.
- Lorsque vous êtes partie dans le noir, entendiez-vous les agneaux, là où il y avait de la lumière ?
- Pas longtemps. Il n'y en avait que douze.
- Cela vous arrive encore de vous réveiller, hein ? De vous réveiller dans le noir et d’entendre les agneaux bêler ?
- Parfois?
- Pensez-vous que si vous attrapiez Buffalo Bill, vous et pas les autres, et si Catherine s'en tirait saine et sauve, les agneaux cesseraient de pleurer, pensez-vous qu'eux aussi seraient sauvés et que vous ne vous réveilleriez plus dans le noir en entendant les agneaux bêler ? Clarice ?
- Oui. Je ne sais pas. Peut-être.
- Merci, Clarice." Le Dr Lecter semblait étrangement apaisé.
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- Méfiez-vous d'Hannibal Lecter. Le Dr Chilton, le directeur de l'hôpital psychiatrique, vous expliquera comment il faut faire pour communiquer avec le patient. Suivez ses instructions à la lettre. Ne vous en écartez pas d'un iota, pour quelque raison que ce soit. Si Lecter accepte de parler, ce sera juste pour essayer de se renseigner sur vous. C'est le genre de curiosité qui pousse un serpent à regarder dans le nid d'un oiseau. Nous savons tous qu'il y a un minimum d'échange d'informations inévitable lors d'un entretien, mais ne dites rien de précis à votre sujet. Vous n'avez sûrement pas envie qu'il garde en tête des renseignements personnels vous concernant. Vous savez ce qu'il a fait à Will Graham ?
- Je l'ai lu, à l'époque.
- Lecter a éventré Will avec un couteau à découper le linoléum. C'est un miracle qu'il ne soit pas mort. Vous vous rappelez du Dragon Rouge ? Lecter a lâché Francis Dolarhyde contre Will et sa famille. Grâce à lui, le visage de notre agent ressemble maintenant à un tableau de Picasso. A l'hôpital, Lecter a défiguré une infirmière. Faîtes votre travail, mais n'oubliez jamais ce qu'il est.
- Qu'est-ce qu'il est ? Vous le savez ?
- Je sais que c'est un monstre. Un point c'est tout.
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" Elle vit son réfrigérateur vide, les miettes sur le plateau repas qu’il mangeait seul, les affaires empilées pendant des mois jusqu’à ce qu’il les range – elle devina l’existence misérable et solitaire qui se cachait derrière ses sourires aux dents jaunes – et se dit qu’elle ne devait ni l’épargner, ni parler, ni détourner les yeux. Elle le regarda bien en face et, avec un imperceptible hochement de tête, elle le transperça, comme d’une lance, de sa propre beauté et de la connaissance qu’elle avait de sa vie, sachant qu’il n’aurait qu’un désir, mettre fin à la conversation."
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- Est-ce que vous vous effrayez facilement, Starling ?
- Cela ne m'est jamais encore arrivé.
- Nous avons tenté d'interroger et d'examiner les trente-deux coupables de meurtres en série que nous avons derrière les barreaux, afin d'élaborer une base de données qui permettrait d'établir le profil psychologique des cas encore non résolus. La plupart ont coopéré… parce qu'ils aiment bien se vanter en général. Vingt-sept ont accepté de collaborer. Quatre condamnés à mort dont l'appel est en instance l'ont bouclé, à juste titre. Par contre, nous avons échoué avec celui auquel nous tenions le plus. Je veux que vous tentiez de le faire parler, demain, à l'hôpital psychiatrique.
Clarice Starling éprouva une joie mêlée d'appréhension.
- De qui s'agit-il ?
- Du psychiatre… Le Dr Hannibal Lecter.
Un bref silence suivit ce nom, comme toujours.
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Catherine Baker était couchée dans l'obscurité haïssable. Les ténèbres grouillaient derrière ses paupières et lorsqu'elle sombrait quelques secondes dans le sommeil, elle rêvait que l'obscurité la pénétrait. Elle entrait, insidieuse, dans ses oreilles et dans son nez, ses doigts humides se présentaient à chacun des orifices de son corps. Elle mit la main sur sa bouche, l'autre sur son vagin, serra les fesses, appuya l'une de ses oreilles sur le matelas et sacrifia à l'intrusion des ténèbres. Un son les accompagnait et elle se réveilla en sursaut. Un bruit familier, celui d'une machine à coudre. Dont la vitesse variait. Lente, puis rapide.
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Un écrivain veuf, Tom, et son fils de 8 ans, Jake, emménagent dans une nouvelle ville.
Featherbank. Si charmante et calme en apparence.
Où vingt ans plus tôt, un serial killer a été arrêté après avoir tué plusieurs enfants.
On l'appelait l'Homme aux murmures.
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Alex North est né et vit à Leeds. "L'Homme aux murmures" est son premier roman.
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« Poignant et terrifiant.» Entertainment Weekly
Traduit de l'anglais par Brigitte Remy-Hébert
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