AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Jeannette Short-Payen (Traducteur)
EAN : 9782290352977
413 pages
J'ai lu (30/11/-1)
3.44/5   31 notes
Résumé :
1610. Des bûchers de toutes sortes embrasent la France ceux des procès de sorcellerie, des tentatives de régicide ou des guerres de Religion. Actrice, danseuse, acrobate, Juliette doit quitter sa troupe pour une abbaye vendéenne où, après avoir donné naissance à Fleur, elle prend le voile. Mais réussit-on jamais à fuir son passé ? Le père Columbus est-il seulement le confesseur de la nouvelle prieure ? Juliette va devoir mener une lutte sans merci au sein du couvent... >Voir plus
Que lire après L'été des saltimbanquesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Oui c'est un beau voyage dans le passé ( XVIIème siècle), dans les croyances religieuses et superstitieuses de l'époque, et dans la vie de Juliette au sein des gens du spectacle que nous propose Joanne Harris.
C'est soigneusement documenté, très détaillé et en même temps on entre dans les affres des tromperies, vengeances, cruautés de l'époque, particulièrement dans une église pourrie par l'appât de l'argent.
L'abbaye de Saint Marie de la Mer se trouve à Noirmoutier ( Noirs Moustiers) et on ne peut l'atteindre qu'en passant le Goa. Cela m'a bien plu.
Mais je me suis peu à peu lassée des religieuses en pâmoison, des intrigues interminables et confuses, j'avais finalement hâte d'en finir avec cette histoire d'amant trompé, de sortilèges.
Je n'en garderai qu'un souvenir mitigé et c'est dommage car le sujet m'attirait.
On peut aussi retrouver ce thème dans le livre " Les simples" de Yannick Grannec, qui a pour décor une abbaye, au XVIème siècle.
Commenter  J’apprécie          60
ne petite plongée dans le monde abbayes du début du XVII° siècle, après la mort du roi Henry IV, dans un couvent de nonnes où l'accusation de sorcellerie n'est jamais bien loin et permet tous les abus. C'est un récit assez compliqué, une histoire de vengeance imaginée par un cerveau supérieur et féroce, un certain Guy le Merle qui a été humilié dans sa jeunesse par un évêque tout puissant. Pour mener à bien sa vengeance, il doit utiliser les capacités de celle qu'il appelle mon Ailée parce que (du temps où elle était saltimbanque) elle se promenait sur des fils tendus dans les airs. Celle-ci a trouvé refuge dans un couvent pour élever sa fille Fleur et pendant quatre ans, elles mèneront toutes les deux une vie paisible sous l'autorité d'une mère supérieure dont l'esprit de charité faisait régner un certain bonheur dans cette abbaye de l'île de Noirmoutier, c'est amusant de voir une région que l'on connaît bien vivre sous la plume d'une auteure étrangère et situer ces descriptions au XVII° siècle , le passage du « Goa » aura évidemment son importance ! Il faut dire que l'auteure à une mère française elle a peut-être passé des vacances dans cette région.

Pour parvenir à ses fins, Le Merle dissimulé sous les traits d'un prêtre va utiliser une toute jeune nonne qu'il va mettre à la tête de cette abbaye, celle-ci voit le diable partout et les pauvres soeurs iront de châtiment en châtiment. Cette nonne est en réalité la soeur de l'évêque dont il veut se venger. Je m'arrête là pour ne pas trop en dire sur le suspens qui sous-tend ce récit. Tout le charme de ce roman vient de ce qu'on ne sait pas jusqu'à la dernière page si le personnage du « Merle » est uniquement cruel et s'il est capable d'amour pour son « Ailée ». J'ai trouvé cette histoire de vengeance bien compliquée et si j'ai retenu ce roman c'est plutôt pour la description de la vie des nonnes dans les abbayes, mais je reproche aussi à l'auteure de voir tout cela avec des yeux de femmes du XXI° siècle pour qui faire la différence entre la foi et la crédulité est si facile à faire. C'est un roman historique qui éclaire d'un oeil sans complaisance la religion du XVII° siècle et la condition des femmes dans les couvents, et rien que pour cela il peut vous plaire.
Lien : https://luocine.fr/?p=14684
Commenter  J’apprécie          30
J'ai beaucoup aimé ce roman historique à l'atmosphère trouble et à l'intrigue originale qui dénonce l'obscurantisme et le fanatisme.On avance dans le roman à l'aveuglette, sans comprendre où veut vraiment en venir l'infâme manipulateur qui étend peu à peu son implacable influence sur la petite communauté des religieuses. La menace se fait de plus en plus pesante alors que les drames s'enchaînent, entre petites mesquineries, mises en scènes cruelles et apothéose machiavélique...L'été des saltimbanques, c'est aussi une histoire d'amour singulière, une histoire "à contrecoeur", où la raison lutte contre une attirance inéluctable en dépit des trahisons à répétition , une histoire d'amour qui semble absolument impossible mais qui marque malgré tout le destin des deux personnages principaux.Malgré un rythme parfois un peu lent, j'ai adoré redécouvrir ce texte : la plume très agréable de Joanne Harris nous immerge complètement dans le quotidien d'un couvent de province du 17ème siècle.Une belle lecture qui m'a fait voyager dans le passé...
Commenter  J’apprécie          10
Voila un livre trouvé lors d'une ballade à une association, jamais je n'aurai pensé avoir déniché un tel trésor! j'aime les romans historiques et pourtant, j'hésite souvent à en lire de peur qu'ils soient trop descriptifs, et quand je tombe sur un récit aussi bien écrit, je me régale.

Le lieu est pourtant austère, nous sommes dans une abbaye où vivent plusieurs religieuses, pas très conformistes, mais la mort de la mère supérieure va tout changer.

Le personnage principal est une jeune femme des rues qui a vécu ses premieres années à donner des spectacles de rues, suite à une trahison qui aurai dû lui coûter la vie et sauver miraculeusement, elle ira se réfugier à l'abbaye où elle donnera naissance à une petite fille ; elle y trouve la sécurité jusqu'à l'arrivée d'un nouvelle mère supérieur et d'un drôle de prêtre. En effet, celui ci n'est autre que l'un de ses compagnons de rues du passé, perfide et calculateur.

La crédulité des religieuses va permettre au « prêtre » avec la complicité forcée de son ancienne compagne de rues, de forger sa vengeance.

Cela tient la en haleine, car rien n'est dévoilé, nous lisons les doutes de Juliette et les réflexions de Guy le Merle, nos deux principaux personnages, sans rien deviner.

Lien : http://petitepom.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          30
Je n'ai eu aucun souci à entrer dans l'histoire : Juliette raconte sa vie avant son entrée à l'abbaye, lorsqu'elle était sur la route avec la troupe de comédiens menée par le Merle. Ce dernier personnage est d'ailleurs très bien dépeint, une vraie réussite. C'est un filou, sans foi ni loi qui n'a aucun scrupule et aucune attache. Mais pourtant, il m'a fascinée et je l'ai même admiré car c'est aussi un meneur charismatique, manipulateur, certes mais on n'arrive pas à lui en vouloir. Que vient-il faire à l'abbaye ? Que cherche-t-il ? Une fois arrivé, il va corrompre les âmes de ses ouailles avec un génie naturel ! Juliette va tout faire pour déjouer ses sombres desseins, tiraillée entre son amour et son ressenti pour lui et prise au piège par ce talentueux maître chanteur ! Les pages défilent à tout allure : j'avais envie de savoir ce qu'il cachait et surtout comment tout cela allait finir. Je ne dirai pas que l'action est trépidante mais l'auteur sait tout de même tenir son lecteur en haleine.
Lien : http://lecturesdalexielle.ov..
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Il tourne alors son regard vers moi. Ses yeux sont peut-être toujours invisibles derrière son masque, mais la flamme qui les anime brille d'un éclat auquel on ne résiste pas.Je ressens un désir terrible de courir vers lui mais, en même temps, le besoin désespéré de fuir aussi loin de lui que possible. Et je reste figée sur place. Un léger tremblement m'agite tout entière, une tension soudaine durcit les muscles de mon ventre, un vertige que je n'ai jamais ressenti en marchant sur la corde raide m'étourdit brusquement.
Commenter  J’apprécie          10
Je leur ai recommandé d’éviter les jeûnes excessifs, de ne boire que l’eau du puits et de se laver au savon matin et soir.
» À quoi cela pourra-t-il bien servir ? » a demandé soeur Thomasine en entendant ce conseil.
Je lui ai expliqué que parfois des ablutions régulières empêchaient les maladie de se propager.
Elle a eu l’air un peu convaincue de cela. « Je ne vois pas comment ! a‑t-elle dit. Pour éloigner le démon, ce n’est pas d’eau propre et de savon dont on a besoin, c’est de l’eau bénite ! »
Commenter  J’apprécie          10
Je n’ai jamais cru en Dieu.En tout cas, pas à celui auquel nous avons l’habitude de nous adresser, ce grands joueur d’échecs qui, de temps en temps, baisse le regard vers son échiquier, déplace les pièces selon les règles connues de lui seul et daigne regarder son adversaire bien en face et avec le sourire du grand maître qui sait d’avance qu’il va gagner la partie. Il doit y avoir, me semble-t-il une horrible paille dans l’esprit de ce créateur qui s’obstine à mettre ses créatures à l’épreuve jusqu’à ce qu’il les détruise, qui ne leur accorde un monde regorgeant de plaisir que pour l’heure annoncer que tout plaisir est péché, qui se complaît à créer une humanité imparfaite mais s’attend à ce qu’elle aspire à l’infini perfection ! Le Démon, au moins, joue franc-jeu, lui. Nous savons exactement ce qu’il veut de nous. Et pourtant, lui-même, le Malin, le Génie du mal travaille secrètement pour l’Autre, le Tout Puissant. À tel maître, tel valet.
Commenter  J’apprécie          00
C'est Giordano qui m'apprit l'alphabet. C'est lui qui me faisait la lecture des livres qu'il gardait dans un compartiment secret des profondeurs de la roulotte. C'est lui qui me parla de Copernic et m'enseigna que les neuf sphères célestes ne tournaient point autour de la Terre mais qu'au contraire la Terre et les planètes gravitent autour du soleil. Et bien d'autres choses encore que je ne comprenais pas toujours entièrement sur les propriétés des métaux et des éléments. Il me montra comment fabriquer de la poudre noire en mélangeant du salpêtre, du soufre et du charbon de bois et comment l'enflammer en me servant d'un bout de ficelle. Les autres l'avaient surnommé Le Philosophe et se moquaient de ses livres et de ses expériences. Pourtant, c'est lui qui m'a appris à lire, à observer les constellations et à me méfier de l'Eglise.
Commenter  J’apprécie          00
Fondée il y a quelques deux cent ans par une communauté de frères prêcheurs, l’abbaye est très vieille. Elle a été payée grace à l’unique devise qui a court pour l’église : la crainte d’être damné. En ces temps d’indulgence et de corruption, une famille noble ne pouvaient assurer sa position dans le royaume qu’en attachant son nom à une abbaye.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Joanne Harris (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Joanne Harris
Trailer pour "De pêches pour Monsieur le curé".
autres livres classés : couventVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (69) Voir plus



Quiz Voir plus

Connaissez-vous bien les contes de Perrault ?

Combien de contes Charles Perrault a-il écrit ?

6
9
11
15

17 questions
453 lecteurs ont répondu
Thèmes : conte , charles perrault , 17ème siècleCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..