J'ai beaucoup aimé ce livre, le décor : un petite ile, rempli de superstition et de peur. Mado, revient chez son père, et pour l'aider, elle va persuader un ami de faire des travaux pour empêcher des inondations ; cet ouvrage va tous changer dans l'ile.
A l'arrivée de Mado, les Salants sont peuplés de pécheurs endettés, alors que du coté de la Houssinière, il y a des hôtels, des commerces pour recevoir les touristes.
Mais peu à peu, le sable se déplace, une nouvelle plage voit le jour du coté des Salant, et cela va tout chambouler.
Mado va un premier temps s'en réjouir, jusqu'à qu'elle découvre les manigances de certains...
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Madeleine, de père français et de mère anglaise est née sur l'île de Devin située entre Noirmoutier et l'île d'Yeu. Cela fait dix ans qu'elle a quitté son village natal. Elle ne fera pas mentir le dicton propre au Devin : « Tout revient ».
Elle revient donc, et retrouve son île telle qu'elle a toujours été, avec son ferry, ses deux villages, son unique hôtel, ses tempêtes et surtout, son unique plage : les Immortelles.
Cette plage est source de rivalité entre les deux communes de l'île. Située à la Houssinière, elle doit son existence aux marées et à un courant qui ont déposé là cent mille tonnes de sable. Grâce à cette plage, la commune a pu attirer les touristes et se développer. le village des Salants, en revanche, est resté pauvre et sauvage, sa côte sauvage balayée par les vents et les tempête.
Madeleine s'installe auprès de son père vieillissant et taciturne et ne peut que constater le déclin de son village. Elle ne voit qu'une solution, créer coûte que coûte une plage pour attirer les touristes.
J'ai bien aimé l'histoire de ces deux villages, avec leurs rancoeurs, leurs disputes mais aussi leur solidarité lorsque l'île est menacée d'une marée noire. Facile à lire, écrit à la première personne, le lecteur espère avec la jeune femme et vit au rythme des histoires enfouies, des querelles et des amours secrètes des îliens.
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«Le chauffeur prit mon argent et partit sans un regard en arrière et en faisant jaillir le sable et hoqueter son pot d'échappement. Lorsque, enfin, le silence se fut rétabli autour de moi, j'eus conscience d'une sensation qui m'inquiéta et, de nouveau, j'éprouvai un sentiment de culpabilité en réalisant que ce que je ressentais là n'était que de la joie.
J'avais fait à ma mère la promesse de ne plus jamais revenir ici.»
Trailer pour "De pêches pour Monsieur le curé".