AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,03

sur 406 notes
5
14 avis
4
13 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
Enfin, je reviens vers vous avec un nouveau récit de mon ami Jim Harrison. De Marquette à Veracruz est un roman très beau. Ici j'ai été totalement envoûté par ce récit très complexe, totalement déstabilisé au départ, une difficulté je l'avoue au premier abord pour entrer dans le texte, dans cet amalgame de personnages, pourtant on reste toujours dans la même famille, la même veine, la même verve...
Mais alors, que s'est-il passé pour que la magie s'opère ? Pour que le déclic se passe ? Sans doute tout ce que je viens de dire explique cela, le flux des personnages qui entrent dans l'histoire avec chacun d'entre eux détenant sa petite histoire, sa petite musique...
Une fois de plus, je suis conquis par l'écriture, le pouvoir de narration de cet auteur puissant qu'est Jim Harrison.
Je n'oublierai jamais David Burkett ni son histoire, héritier d'une famille riche ayant fortune dans le bois. On peut définir le père du narrateur de deux manières : il est très riche et c'est un prédateur sexuel. Voilà, le décor est bien planté une fois que l'on a dit cela. Et le narrateur va voyager dans sa vie avec le poids de ce bagage, ce sera son héritage.
Je n'oublierai jamais Clarence et son fils Donald, Glenn, Jesse, Cynthia, Laurie, Polly, Fred, Vera et les autres. Ce sont tous des êtres inoubliables et qui sont revenus longtemps après dans mes pensées.
Je n'oublierai jamais non plus le lac Supérieur, là-bas dans le fond du Michigan, la pêche à la truite, des rivières qui regorgent d'eau et de souvenirs d'enfance peut-être. Je pense que ce décor a dû aider David Burkett comme une réparation, une forme de résilience. Les berges des rivières regorgent d'endroits où il fait bon s'accrocher à la terre sous nos pas et revenir à l'essentiel. Et puis laisser filer dans le flot turbulent de l'eau qui passe ce qui n'est pas important...
Je n'oublierai pas non plus le rouge-queue, ce seul oiseau capable de survivre à l'hiver dans cette région. L'auteur s'étonne des milliers et des milliers d'années indispensables pour que cet oiseau acquiert ce comportement de survie. L'émotion survient une seconde après, lorsque le narrateur s'interroge sur sa manière de survivre, se demandant quel comportement de survie il avait mis au point au cours de sa brève existence. Tout est peut-être dit finalement dans cette observation.
Parfois dans l'histoire d'une famille, les dégâts sont irréversibles. Ici, le narrateur sans doute n'en peut plus de porter ce poids qui pèse, le poids du père. Il décide de prendre le large vers la Péninsule Nord, habiter un chalet perdu tout là-bas. Et nous le suivons dans son isolement.
La famille de David Burkett est fortunée. Comme je l'ai dit au tout début de ce billet, son père est une sorte d'obsédé sexuel, un prédateur qui s'attaque à de toutes jeunes filles, tandis que sa mère se réfugie dans l'alcool et les médicaments.
De Marquette à Veracruz, c'est l'itinéraire d'un adolescent qui devient adulte, une sorte de parcours initiatique. Ce livre raconte ce passage difficile, tumultueux. C'est une sorte de roman d'éducation. Ce passage n'est guère facile en effet, ressemble à un labyrinthe, quelque chose dont il paraît parfois difficile de s'en échapper.
Dans ce voyage, le narrateur convoque tour à tour Jésus, le sexe, l'alcool et la nature. Et tout ceci prend forme dans une merveilleuse harmonie. Dit comme cela, me croirez-vous si je vous avoue que je trouve Jim Harrison comme un écrivain totalement romantique ?
Des femmes viennent, séduisent le narrateur, s'enroulent dans les pages de l'histoire. Parfois, l'amour est là, parfois l'amour fut là. Le narrateur reconnaît qu'il jette souvent son dévolu sur des femmes totalement incompatibles avec lui.
Au fur et à mesure que se déroule le récit, j'ai été en totale empathie avec le narrateur, quelque chose me disant qu'il ressemblait de très près à ce qu'a pu être Jim Harrison.
C'est sans doute pour cela que j'ai trouvé le narrateur très attachant.
Pour le narrateur, le pardon est important. Il porte le poids de ce que représente son père et son voyage vers nous, à travers les pages très fortes et truculentes du récit.
Le sentiment de pénitence vient aussi, peu après. David Burkett semble à certains moments porter à lui seul le poid des méfaits de sa famille. Comment un seul être peut-il trouver la force de porter tout cela ? Et forcément, on se trouve à ce moment-là totalement proche de lui, voyageant avec lui, de Marquette à Veracruz...
C'est sans doute, selon moi, la question centrale de ce récit : jusqu'où porte-t-on en nous les erreurs, les méfaits parfois, les dégâts de sa famille qu'elle laisse derrière elle comme le seul héritage transmis aux enfants ? Et comment s'en alléger ?
Et puis enfin, l'écriture... Salvatrice. C'est sans doute cela qui sauve David Burkett. Sans doute il y a beaucoup de la propre existence de Jim Harrison dans ce récit. La nature est là comme un refuge, tandis que les êtres les plus proches vous entraînent dans des méandres impossibles où vous êtes peu à peu persuadé de perdre pied, perdre votre vie aussi.
Ce récit est consolant, au final.
Commenter  J’apprécie          533
On retrouve dans ce livre tous les thèmes chers à l'auteur : l'écologie, la défense des minorités, l'amour de la nature , de la pêche et des animaux.

Le début , repris à la fin, est assez effarant de violence contenue et de cruauté : la mort symbolique et /ou réelle du père.

Ce père honni, qui viole, vole, détruit toute unité familiale.Un père dont, pourtant, le narrateur , David Burkett ,n'arrive pas à se libérer pleinement. Même s'il a décidé d'écrire un livre dénonçant les méfaits de sa famille, prédatrice et mercantile, qui n'a pas hésité à provoquer un désastre écologique en faisant abattre à outrance des arbres et en volant aux indiens leurs territoires. Sa lâcheté, son apitoiement sur lui-même sont assez agaçants mais son désir de vérité et de justice le rendent attachant.

En fait, ce sont les personnages féminins qui sont plus intéressants dans cette histoire.Que ce soit la soeur de David , rebelle, et qui parvient, elle, à se libérer de l'emprise paternelle ou les jeunes femmes qui vont croiser le chemin du narrateur, comme Vernice, poétesse libérée, elles ont toutes une force, un éclat singuliers.

C'est essentiellement un roman d'apprentissage, on découvre David adolescent dans les années soixante et son évolution vers l'âge adulte. Un David qui se cherche et tente,retiré dans un chalet, entre tourments et espoir ,de se réapproprier son identité, d'enfin vivre loin des névroses maternelles et des souffrances provoquées par par son père. En cela, c'est un livre fort, touchant.

Et il y a cette beauté simple et consolatrice des magnifiques paysages du Michigan. Le lien tendre et fusionnel que David a noué avec sa chienne Carla m'a beaucoup plu aussi.

De Marquette à Veracruz, un parcours initiatique flamboyant et mortifère. ...

Commenter  J’apprécie          371
David Burckett est le riche hétitier d'une famille ayant fait fortune dans le bois. Mais chez David, le renoncement à cette famille monstrueuse s''imposera rapidement. Car le père pédophile violent et arrogant réussit à passer à travers les mailles de la justice grâce à son fric.David va se construire autour de trois femmes dont l'une violée par son géniteur.
A quoi reconnais t'on un grand auteur ? en lisant ce roman et en règle général les livres d'Harisson vous aurez une réponse assez évidente.
Formidable roman d'apprentissage, celui d'un homme qui découvre la trahison la plus terrible celle du sang, décide de rassembler les preuves de l'infamie. Un style poétique, sensible, mélancolique sans oublier un humour bienvenu,"De Marquette à Veracruz est un roman qui vous poursuivra longtemps car et ce n'est pas là la moindre de ces qualités, Harrison est un extraordinaire conteur, capable de faire naitre des émotions à tout moment. Un livre en tout point insdispensable . Je sais maintenant pourquoi Monsieur Harrison est surnommé affectueusement "Big Jim".
Commenter  J’apprécie          330
Comment l'histoire familiale, surtout lorsqu'elle est peu reluisante, peut-elle empêcher ses descendants de vivre sans culpabilité?
David s'évertue à mettre sur papier tout ce dont ses ancêtres sont coupables, par cupidité, avidité, insensibilité. Né dans une famille riche du nord Michigan, il a de quoi vivre toute sa vie sans travailler; Mais cet argent vient d'Indiens chassés de leurs terres, d'animaux tués en masse et d'une nature sacrifiée à l'industrie.
Autre objet d'une honte plus grande encore: la lubricité du père pour les très jeunes filles et dont la notoriété lui a évité, jusqu'ici, tout souci juridique.
Quand son père s'en prend à sa soeur, puis à la fille dont il est amoureux et qui est aussi la fille de l'employé du père, Vera, la famille toute entière se désagrège pour toujours et David partira pour un long chemin de croix.

Bien sûr, comme c'est Jim Harrison, les paysages des Grands Lacs et du Michigan sont grandioses et donnent vraiment envie de s'isoler comme David dans un chalet en pleine nature où même les ours et les serpents ne font pas si peur. C'est dans ce milieu hostile, quand même, que David choisit de faire sa vie d'adulte, en refus au luxe qu'aime son père. Mais peut-on vivre éternellement dans ce réflexe constant d'opposition?
Face aux dégâts irréversibles provoqués par le père, chacun va devoir se débrouiller avec ce qu'il a perdu; c'est un roman captivant sur la nature humaine, les tragédies familiales, la résiliation, le tout posé dans une Amérique qui a le poids d'un passé colonisateur et destructeur à accepter et dépasser car finalement, à travers le père, ce sont tous les colons du Vieux Monde qui sont accusés.
Commenter  J’apprécie          282
Jim Harrison est un incroyable raconteur d'histoires.

Dès le début, on connaît la fin. Ça commence par une seule et terrible page où un père mutilé des deux mains est jeté à l'eau par son fils...

Puis ça continue, plus posément, 450 pages durant, dans un style bien différent, par un récit revenant 30 ans en arrière, où l'on découvre ce même fils, enfant riche de la région des Grands lacs, découvrant la saga de sa terrible famille.
Ainsi le lecteur est emmené dans un récit au long cours - entrecoupé de très nombreuses digressions comme il se doit chez Harrison- celui d'une famille puissante et riche grâce à l'exploitation de la forêt de la Péninsule Nord.

C'est l'histoire de David Burkett, bien né, mais malheureux et honteux de sa famille.

de ses ancêtres avides de terres, de son enfance, de ses premiers émois charnels, de ses amis de pêche, de l'ours ou de la citelle, vous saurez tout avant et après le drame principal, qui détermine la rupture entre le père et le fils alors adolescent. le viol de sa copine par son père (révélé dès le début).

Puis viennent sa déprime, son errance dans la région des Grands Lacs et de ses relations tumultueuses avec les femmes, malgré son père, malgré ses ancêtres.

Je n'ai pas saisi qui étaient tous les personnages issus des digressions dont Harrison est friand mais j'ai savouré les moments charnels , et il y en a beaucoup, avec les désillusions du lendemain qui s'ensuivent.





Commenter  J’apprécie          250
Jim Harrison est décédé (en 2016) pendant la lecture de ce roman, malheureuse coïncidence, mais qui a donné une perspective nouvelle à cet ouvrage. L'histoire d'un homme en quête du passé tourmenté de sa famille.

Une oeuvre riche où se mêlent la violence, le sexe, les joies et les tragédies. Tous les personnages sont profonds et donnent au roman sa véritable dimension. Les femmes en particuliers sont des héroïnes de roman à part entière. David, le héro, ne contrôle pas son existence, chacune de ses actions finalement due aux autres et essentiellement son père qu'il hait et aime profondément.

Enfin, ce roman commence par la fin, la mort du père. Pourtant « Big Jim » nous l'a fait oublier jusqu'à l'ultime page, dans laquelle elle revient comme une claque. Il me reste à découvrir les autres romans de Jim Harrison afin d'en savourer de somptueuses pages.
Commenter  J’apprécie          240
Nombre de critiques élogieuses parues sur Babelio au sujet de cet ouvrage m' ont amené à renouer avec cet auteur que je lisais beaucoup il y a une quinzaine d' années. Paru en 2004, sous le titre original- et plus sobre - de True North, ce roman relate une tragique saga familiale dont le héros est un jeune homme épris de nature sauvage et se définissant lui- même comme un" péquenaud ".Naïf , tourmenté, il est en quête de redemption pour les méfaits commis par sa famille.On retrouve dans ce récit les principaux thèmes récurrents de cet auteur: l' amour des grands espaces et de la nature- dont la beauté et l' équilibre sont menacés par la cupidité des hommes-, la vénération du sexe dit faible, l' humour, la haine , la trahison, la vengeance...La tonalité d' ensemble demeure sombre et on ne sort pas indemne de cette épopée, en particulier à cause de sa conclusion d' une violence impitoyable et dévoilée en partie dès les premières pages.
Commenter  J’apprécie          210
De Marquette à Veracruz serait peut-être bien le pendant masculin à dalva. Mais en moins fin. Non ? En plus grossier, plus laborieux, un soucis d'efficacité qui poindrait. Je ne sais pas. Dalva figure LA femme, mais David Burkett n'est en aucun cas l'homme. Il est cet être compliqué, coincé dans une hérédité glaçée qui reproduit depuis quatre génération la même identité au premier mâle de la famille. le roman tente de déméler l'héritage, la transmission, les maux familiaux mais qui irait pleurer sur le sort d'un homme qui n'aurait passé sa vie qu'à se torcher le cul dans de la soie ? David Burkett est une énigme.
Autant Dalva, dont la situation financière ressemblait à s'y méprendre à celle de Burkett dégageait à chaque mot une empathie propre à mouiller à tout moment nos yeux de lecteur, autant nous restons spectateur de la déconfigure de David Burkett. de Marquette à Veracruz agit comme un miroir inversé à Dalva. On l'aime elle autant qu'on pourrait le détester lui. Curieux. ou alors ai-je un regard masculin sur cette histoire et des yeux de femme m'auraient garanti une plus grande acuité.
N'en demeure que le roman dérange dans sa réussite, car on le lit sans mal, y retrouvant même des moments d'une grace infinie souvent par ses magnifiques portraits de femmes déployés : Vernice, Vera, Riva, Cynthia, moins Polly et Laurie, mais tout de même, quel talent chez Harrison à mettre en avant toute la beauté de ces femmes. Ses femmes.
De Marquette à Veracruz emporte loin dans l'étude de l'hérédité, de la transmission et l'acceptation des fautes passées, de leur pregnance au présent, parasitant l'existence comme une tique qui continuerait éternellement à vous pomper le sang, vous la voyez grossir mais jamais vous n'oseriez l'arracher à votre peau de peur de mettre à nue sa cicatrice purulente.
Jim Harrison ou le grand écrivain du stigmate. Et comme il y a forcément une cicatrice dans l'acte d'enfanter, il est surtout cet écrivain qui parle des femmes.
Commenter  J’apprécie          140
C'est obsédant, mais il me faut bien renoncer à retrouver le nom et la date de cette oeuvre de Joseph Beuys ! L'oeuvre en question c'est une sculpture (?) qui représente une momie, mais pas une momie sereine et rigide comme celles des égyptiens. Non, c'est un corps tordu dont on distingue les deux pieds chaussés d'une sorte de rangers. Un des bras semble être amputé au niveau du poignet. de la tête aux pieds, le corps est recouvert de bandelettes, genre bande velpo, comme lorsque l'on fait une "poupée" sur un doigt entaillé, pansement maladroit et plein de noeuds. L'être qui est là, sous nos yeux ,tordu de douleur, ou qui esaie de s'échapper, de se défaire de ces bandages est aveuglé par les bandes, sourd parce que les bandes recouvre ses oreilles, pas une parcelle de peau à l'air libre. Et, paradoxalement on le sent protégé, protégé du monde qui pourrait le blesser, protéger de lui même. Et si Jim Harrison avait vu cette oeuvre ? Et si ce livre en était la transcription romancée ?
Le roman démarre fort, par la fin, par le meurtre du père par le fils, même si dans ce parricide, il y a, peut être de la commissération.
Puis, toute la suite, c'est l'histoire de ce fils depuis son enfance à son âge mûr, rejetant écoeuré, écoeuré comme un qui voudrait arracher de son corps ce coeur, ce sang de filiation qu'il exécre. Et il s'enferme dans une recherche de faits historiques, recherche longue et stérile, qui l'empêche de vivre. Et pourtant, il est entouré d'êtres merveilleux, de rencontres chaleureuses. Mais qu'est ce que c'est que ce bigot, ce nanti qui n'exerce les travaux les plus durs que comme un dérivatif exhutoire ! Et son père l'exploite, le pille ce naïf !
Encore un grand Jim Harrison avec la splendeur de son écriture, qui touche, fait mouche. de la pêche au lancer, efficace et élégnate.Juste effleuré et juste péché le lecteur !
Ah, mais qu'est ce qu'il m'agace ce geignard de David Burkett, lui qui a reçu sur un plateau les supers paysages d'une contrée encore plus belle que dans nos rêves, qui a été initié à la pêche, aux longues randonnées dans de belles fôrets par des jardiniers si généreux, initié à l'amour (le sexuel, certes, l'amoureux certes, mais aussi le fraternel et l'amitieux) par des femmes si femmes et si passionnées ! Veinard ! Et couillon !
Un beau roman.
Mais pas certaine que celui-ci détrone dans mon panthéon de province "Légends of the fall".
Commenter  J’apprécie          110
Pour moi Jim Harrison est un auteur culte ! Dans DE MARQUETTE À VERACRUZ comme dans la plupart de ces livres, on retrouve ici les thèmes de prédilections de l'écrivain américain : La nature sauvage, les obsessions masculines (sexe, bière et bouffe) et de longs monologues sur le sens de la vie.

"... plutôt que d'une agonie il s'agissait d'un retrait progressif; sous le draps son corps restait immobile, mais il régnait une aura de départ qui, malgré la chaleur de la pièce, m'a soudain donné une impression de froid. Au lieu d'appuyer sur le bouton pour appeler une infirmière, j'ai écouté un aspect du vide que je n'avais pas encore entendu, comme si sa disparition avait interrompu tous les autres bruits. Je suis certain que cette sensation n'a pas duré plus que quelques instants, mais le temps venait de s'effondrer sur lui-même. Quand tout a été terminé, il ne me restait rien sur quoi tirer la moindre conclusion. Mon incompréhension était absolue. Laurie avait été présente ici, puis elle avait disparu, et j'avais beau comprendre l'évidence biologique de la mort, le tout outrepassait monstrueusement la somme muette de ses parties...."

C'est pour des passages comme celui-ci que je vénère Jim Harrison qui, deux pages plus loin peut parler d'une partie de pêche, d'une soûlerie, de la magnificence de l'automne au bord d'un lac ou du cul de sa voisine.
Jim Harrison est profondément humain dans ses questionnements aussi bien que dans la description des plaisirs de ce bas monde et ses livres procurent de grands moments de lecture.
Celui-ci ne déroge pas à la règle et je vous le conseille sans réserve. C'est un bon gros roman plein de digressions, de parenthèses et de retours en arrière mais absolument accessible. La magie de l'écriture d'Harrison donne une clarté totale à une complexité apparente.
Achetez-le !
Lien : http://lefantasio.fr
Commenter  J’apprécie          110




Lecteurs (1035) Voir plus



Quiz Voir plus

Jim Harrison, l'homme du Michigan...

Parmi ces nouvelles, laquelle ne figure pas dans le recueil "Légendes d'Automne" paru en 1979?

Une vengeance
Légendes d'Automne
En route vers l'Ouest
L'Homme qui abandonna son nom

10 questions
117 lecteurs ont répondu
Thème : Jim HarrisonCréer un quiz sur ce livre

{* *}