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Critique de fanfanouche24


"Elle ne s'imaginait pas vivre sans montagnes et elle se dit que, quoi qu'il pût lui arriver, elle avait de la chance de vivre parmi toute cette beauté" (p. 82)

Enfin un premier texte lu de cet auteur, que j'ai envie de découvrir depuis un très, très long moment...Une camarade babéliote, Letitbe... lors du pique-nique annuel (2013) m'avait transmis un des coups de coeur pour cet écrivain, avec "Dalva" ; un autre magnifique portrait de femme. Ce volume est toujours en attente... Je viens de le ressortir de mes rayonnages !

Ce beau portrait d'adolescente, Sarah, combattive et curieuse... est extrait d'un recueil de nouvelles , "Les Jeux de la nuit" (Flammarion, 2010)

Une jeune fille, âpre et révoltée, amoureuse de la nature, des animaux, dont son cheval (Lad) et sa chienne, Vagabonde...qui ne la quittent jamais...Le départ brutal de sa mère pour un autre homme, plus fortuné, une agression sexuelle lamentable vont démultiplier son mal de vivre, sa rage et sa volonté de se venger de son "violeur"...mais des rencontres dont celle d'un enseignant de botanique, Roberto, son envie de vivre , d'entrer à l'Université, sa détermination à construire "son chemin" la détourneront-elle de son funeste objectif ? Je n'en dirai pas plus....

Une lecture très attachante que l'accompagnement de cette jeune femme , " en devenir" qui est bien décidée à dépasser son milieu, son origine sociale...à poursuivre avec conviction ses passions pour la nature, la musique , les Livres et les études, avec l'assentiment d'un père aussi bienveillant qu'encourageant ...!

"Son père lui rappelait sans cesse qu'il lui faudrait trouver un métier et que, même si ses lectures étaient bonnes pour elle, les sciences lui permettraient de gagner davantage d'argent. de fait, elle avait réfléchi à ce problème. Tous les romans qu'elle lisait mettaient son esprit en ébullition, d'autant que c'était là son seul moyen de connaître la vie en dehors du trou perdu où elle habitait. Les sciences étaient aussi pures que le désert qu'elle n'avait jamais vu. "(p. 29)

"Après deux heures seulement de voyage, tout lui sembla flambant neuf et elle oublia d'où elle venait. le Montana était peut-être immense, mais il vous enfermait. Maintenant, le monde ouvrait enfin ses fenêtres pour elle. elle connaissait par coeur une phrase d'Emily Dickinson qui tombait à pic. :" la vie est si étonnante qu'elle laisse peu de temps pour autre chose" (p. 96)


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