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Marie-Louise Navarro (Traducteur)
EAN : 9782253146384
378 pages
Le Livre de Poche (01/04/1999)
3.88/5   21 notes
Résumé :
Série de trois tomes (Ma mère la terre mon père le ciel / Ma soeur la lune / Mon frère le vent).
C'est l'histoire d'une survivante d'un village des îles Aléoutiennes (près de l'Alaska) détruit pas des hommes qui ne vivent que des biens des autres.
C'est une histoire assez violente, dure, cruelle, mais grâce au bon coeur de l'héroïne et d'autres villageois, on voit que ce n'est pas perdu.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
le récit se situe dans les îles aléoutiennes (en Alaska) en 7056 avant notre ère et retrace l'histoire de Chagak, une jeune fille de la tribu des Premiers Hommes, qui est décimée sous ses yeux par une horde belliqueuse des Petits Hommes.
Après 3 jours passés à enterrer les morts selon les rituels de son peuple, elle découvre que son petit frère de 4 mois, Pup, a survécu au massacre. Elle décide alors de se rendre chez le peuple de sa mère, les Chasseurs de Baleines, dont son grand-père, Nombreuses Baleines, est le chef tout-puissant.
En chemin, elle est obligée de s'arrêter sur une île pour y passer la nuit et se protéger de l'orage qui menace. Shaganan, un vieil homme qui y vit en ermite, lui offre le gîte et le couvert, le temps qu'elle reprenne des forces et qu'elle soigne son petit frère malade. Malheureusement, Pup succombe à la fièvre, et Chagak décide de rester vivre avec ce vieil homme bienveillant, dont le talent de sculpteur semble renfermer des pouvoirs magiques.
Leur quiétude et leur bonheur sont de courte durée quand Homme-Qui-Tue, un des massacreurs de son peuple, découvre leur existence et l'oblige à devenir sa femme...

Avec ce livre, Sue Harrison nous invite à un voyage poétique dans le passé, imprégné des contes et légendes de différents peuples amérindiens dont elle s'est inspirée pour écrire son récit, et c'est absolument captivant. Les descriptions de ce monde ré-inventé, avec ses coutumes, ses objets, ses textures, les différents rôles dévolus aux hommes et aux femmes, ses mythes, sont si réalistes que l'on a l'impression de partager, à la lueur vacillante des lampes à huile, les légendes des temps anciens, blottis contre les personnages, tout en écoutant le rugissement de la mer et du vent.
L'auteure fournit un décor réaliste à ses personnages qui tentent de survivre dans cet environnement hostile.
Dès les 1ères pages, le lecteur est pris dans cette histoire tumultueuse de jalousie, de trahison, de carnage et d'amour, et assiste, bouleversé, aux épreuves cruelles que traverse Chagak et son éveil à la spiritualité.

Cette saga a souvent été comparée aux Enfants de la terre de Jean M. Auel, mais mise à part la période préhistorique, elle s'en démarque en fait énormément à mes yeux : de par la situation géographique d'abord, de par la période où s'inscrit l'histoire ensuite, et surtout de par son écriture qui n'a rien de commun avec celle d'Auel. Même si on devine toute la documentation derrière le texte, celle-ci n'est jamais pesante et s'intègre parfaitement et naturellement au récit. En outre, l'écriture possède un rythme vraiment particulier, qui n'est pas sans rappeler le rythme que peut revêtir la récitation d'un conte ; l'oralité amérindienne est d'ailleurs reconnaissable à de nombreux symbolismes et allégories qui parsèment l'histoire. Par exemple, l'auteure a développé une espèce de "voix intérieure" : il s'agit d'une loutre qui s'adresse à l'héroïne aux moments cruciaux de son existence.

Pour conclure, Sue Harrison nous offre une histoire envoûtante, traversée par un véritable souffle, aussi épique que poétique. Les personnages sont extrêmement touchants, on ressent parfaitement leurs émotions et leur doute. Bref, une très belle histoire d'amour et de vengeance que je recommande chaudement...
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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Nous voici transportés à la préhistoire et en territoire presque polaire en compagnie de Chagak qui a une vie plutot mouvementée.
Après avoir dévoré la saga de Jean Auel au moment de sa sortie, je me disais qu'il allait être difficile d'écrire sur cette période là.
Et bien, j'ai vraiment beaucoup aimé ce 1er tome d'une trilogie. Tout est là pour faire une belle histoire, et la mayonnaise est bien montée.
Les personnages sont aussi plutot réussis bien que très manichéens.
Bref, super contente de ma découverte, super contente de ma lecture et vite, je me mets le 2e tome de coté pour une lecture prochaine.
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Sue harrison nous livre un récit prenant, à la fois cruel et réaliste, sur les premiers hommes. Là où Jean M. Auel liste en détail ses nombreuses recherches sur le Paléolithique, ici l'auteur montre, conte et cette voix est très agréable.

La nature sauvage de l'Alaska complète cette fresque préhistorique prenante.

Un coup de coeur inattendu :)
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Lorsque la boule ronde du soleil s'éleva à son zénith, Chagak trouva Traqueur de phoques.
D'abord elle ne le reconnut pas. Son visage enflé était recouvert du sang d'une blessure à la gorge, son ventre ouvert de la poitrine au sexe, mais quelque chose de profond en elle lui arracha un cri de douleur quand elle regarda le corps.
Traqueur de phoques tenait une lance à la main. Un autre corps gisait à côté de lui ; celui d'un étranger. L'homme portait une blessure sanglante à l'épaule et une autre au milieu de la poitrine. Ses pieds étaient peints en noir. Il portait un parka en fourrure de loutre et de peaux de lamantin, mais il n'était pas décoré à la manière d'une tribu que Chagak connût, ce n'était ni les commerçants appelés les Hommes Morses, ni le peuple de sa mère, les Chasseurs de Baleines. Peut-être faisait-il partie du Peuple des Caribous ? Une tribu lointaine dont parlaient parfois les Chasseurs de Morses. Mais pourquoi les Caribous auraient-ils quitté leur village pour venir dans les îles ? Le Peuple des Caribous ne faisait pas de commerce. Il ne savait rien des ikyan ou des animaux de la mer. De plus ces hommes n'étaient-ils pas grands et de teint clair ? Cet étranger était petit et, même décolorée par la mort, sa peau était sombre.
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