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3,57

sur 186 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Nageur de rivière est un recueil de deux longues nouvelles.
Dans la première "Au pays du sans-pareil", Clive, la soixantaine doit s'occuper de sa mère pendant l'absence de sa soeur. L'occasion de retourner dans la maison familiale, de replonger dans son passé, d'évoquer son premier amour, Laurette qui le faisait marcher en se jouant de ses sentiments, de sa mère castratrice, des rapports difficiles avec Sabrina sa fille, avec laquelle la relation s'est interrompue depuis trois ans déjà...
Dans la deuxième nouvelle Nageur de rivière qui donne son titre au recueil, on fait la connaissance de Thad, une sorte de Forest Gump, version nageur qui, fuyant après une bagarre violente, veut rejoindre Chicago en partant des environs des îles Manitou, le jeune homme, bercé par les histoires d'enfants aquatiques contées par une vieille indienne, va connaître toutes sortes d'aventures.

J'ai beaucoup aimé la première nouvelle où l'on plonge dans les questionnements de cet homme vieillissant qui reprend le cours de sa vie en analysant ses échecs, en regardant ses erreurs ou ses réussites en face, ancien artiste qui n'a pas réussi il est devenu professeur et critique d'art, l'occasion pour Jim Harrison de convoquer de nombreuses références artistiques et faire évoluer Clive vers une philosophie enfin sereine.
En revanche je me suis plus que perdue dans la deuxième nouvelle Nageur de rivière , un récit qui s'apparente à une aventure à la fois picaresque et un conte philosophique, mêlant des êtres surnaturels et dans un style que j'ai trouvé proche de la logorrhée narrative qui m'a plus déçue que séduite, tant les aventures s'enchaînaient à une rythme effrayant.
Une demi-déception et une lecture en demi-teinte au final.
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Des nouvelles de Jim Harrison entre deux polars et de suite le ciel est plus bleu,
et la vie devient rose...
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Deuxième ouvrage que je lis de Jim Harrison. Décidément, je n'arrive pas à être totalement conquise, malgré tout le respect que j'ai pour cet homme, et tout le bien que j'entend sur lui.
Déjà, je n'avais pas perçu qu'il s'agissait de deux nouvelles. Aïe, je n'aime pas les nouvelles et je suis restée totalement sur ma faim à la fin de la première. En effet, je m'étais beaucoup attachée à Clive, j'aimais beaucoup la psychologie de ce personnage, le cadre... Cette première nouvelle, assez cynique, m'avais charmée.
J'ai de ce fait été passablement déçue en attaquant la deuxième nouvelle. Trop de personnages, je suis restée en dehors de l'histoire. J'ai trouvé que l'élément fantastique, à savoir les bébés aquatiques, s'intégrait assez mal dans l'histoire. de plus, je n'ai pas vraiment réussi à m'attacher au personnage principal, Thad.
Vous l'aurez compris, c'est donc une critique en demi-teinte. Et pourtant, j'aimerais tellement adorer un livre de Jim Harrison... Peut être la prochaine fois.
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S'il se lit sans déplaisir, ce dernier recueil de deux novellas signé Jim Harrison n'atteint tout de même pas les sommets les plus haut de la chaîne littéraire personnelle de l'auteur.
La première histoire met en scène Clive, un jeune vieux en pleine crise de la soixantaine : que vais-je bien devenir, vers qui aller, plais-je encore, quel est mon secret désir ? Passés ces quelques questionnements, on ne retient pas grand-chose sinon une lente mise en application de la méthode déjà largement traitée dans les écrits antérieurs d'Harrison mais avec davantage de maîtrise. Ici, Clive parait juste chiant et lourd à suivre. En fait, on s'en cague un peu de ses histoires. Il pourrait bien débarquer des martiens dans son jardin, on s'en ficherait.
Harrison est un génie, si si, mais là, additionner ses thèmes les plus fétiches ( en vrac : vieillesse, divorce, ornithologie, famille, lubricité, opposition urbain/rural) ne suffit pas à faire de cette nouvelle au titre encore obscur pour moi - Au pays u Sans-pareil - un écrit pertinent digne du talent e son auteur.
Quand à la seconde novella - Nageur de rivière -, passé l'adaptation nécessaire de l'admission d'une situation abracadabrante : un jeune homme ne se déplace qu'en nageant....; elle se lit avec plaisir. Mais oui, c'est gros, un peu trop pour un auteur si fin et sensible. Ici, il joue, semble-t-il, les dernières cordes de son larmoyant violon, toute cassant les unes à la suite des autres. Je lirai avec plaisir sa dernière note mais pour ce nageur de rivière, on a frôlé la dissonance.
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Ces deux nouvelles de Jim Harrison m'ont un peu déçue. La première-, histoire d'un homme vieillissant et toujours amoureux de son amour de jeunesse, m'a profondément ennuyée. Je n'ai même pas retrouvé le style si particulier de JH que j'avais apprécié dans ses autres livres. La deuxième nouvelle m'a un peu plus accrochée, même si l'histoire est un peu décousue au final. Mais au moins le "héros" sort de l'ordinaire, et nous entraine dans son histoire peu banale. le tout n'est pas transcendant.
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Jim Harrison, de son vrai nom James Harrison, est un écrivain américain, né en 1937 dans le Michigan aux États-Unis. La mère de Jim Harrison est d'origine suédoise et son père était agent agricole. A l'âge de huit ans, son oeil gauche est accidentellement crevé au cours d'un jeu. A 16 ans, il décide de devenir écrivain et quitte le Michigan pour vivre la grande aventure à Boston et New York. En 1960, à l'âge de 23 ans, il épouse Linda King. Ils ont eu deux filles, Jamie et Anna. Il obtient cette même année une licence de lettres mais renonce rapidement à une carrière universitaire. Pour élever ses filles, il rédige des articles de journaux, des scénarios, en même temps que sont publiés ses premiers romans et ses recueils de poèmes. En 1967, la famille retourne dans le Michigan pour s'installer dans une ferme et depuis il partage son temps entre le Michigan, le Nouveau-Mexique et le Montana. Son dernier opus, Nageur de rivière, vient tout juste de paraître.
Les anglo-saxons ont un joli mot pour désigner ces textes, plus courts qu'un roman mais plus longs qu'une nouvelle, ils les nomment des novellas, un terme emprunté à l'italien. C'est de cela qu'il s'agit ici, deux novellas, la première s'intitule Au pays du sans-pareil, la seconde donne son titre à l'ouvrage.
Le bouquin s'ouvre avec Clive, la soixantaine, célibataire depuis deux ans et habitant New York, de peintre il est devenu au fil des années, professeur d'histoire de l'art et conférencier. Rappelé dans la ferme familiale du Michigan, il va devoir s'occuper de sa mère devenant aveugle, durant l'absence de sa soeur Margaret. Ce retour à la source est l'occasion pour Clive de retrouver Laurette, son amour de jeunesse et de faire le bilan de sa vie. Jadis, son père lui avait déclaré « ne deviens surtout pas paysan, bon Dieu ! Accroche-toi à ton art. » Ne l'a-t-il pas trahi ? Dans la seconde nouvelle, Thad est un jeune homme vivant dans une ferme isolée sur les bords du lac Michigan, détaché des contingences matérielle mais vouant une passion à l'eau et ne pouvant vivre sans nager. Après diverses aventures, il aura le choix entre une vie pouvant s'avérer aisée ou rester sur la trajectoire tracée par sa naissance.
Deux hommes donc, à l'opposé de leur vie l'un, l'autre, mais qui doivent faire des choix de même nature. Une vie offrant des avantages matériels mais des abandons moraux ou une vie accordant la priorité à leur vocation profonde ? Un thème absolument passionnant quand on le met à plat ainsi mais qui m'a moins fait vibrer à la lecture. Par contre, Jim Harrison écrit toujours avec maestria, d'un style limpide et épuré mais onctueux en même temps, principal atout de ce livre.
Les autres ingrédients du texte sont ceux qu'utilise habituellement le Grand Jim, la bonne bouffe, le sexe (heureusement en moins libidineux que dans Une Odyssée américaine), la Nature et l'Art. Ajoutons-y une critique de l'argent et du monde matérialiste assez convenue, une dose de poésie avec les « bébés-aquatiques », et on relèvera dans la seconde novella, un long passage se déroulant en France. Quant au titre de la première nouvelle, j'avoue qu'il reste encore mystérieux pour moi…
Ce nouvel ouvrage de Jim Harrison s'avère extrêmement agréable à lire grâce à sa belle écriture mais un peu décevant globalement. J'ai beaucoup aimé Au pays du sans-pareil, mais moins Nageur de rivière.
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Lors d'une des dernières opérations Masse Critique de Babelio, j'ai décidé de laisser un peu de côté mes habitudes pour me plonger dans la littérature américaine que je ne connais que trop peu. le nom de Jim Harrison sonnait agréablement bien à mes oreilles et le synopsis de cette réédition poche me parlait assez pour me décider à cocher la case.
Finalement, je me rends compte que malgré mes nombreuses et différentes incursions, la littérature contemporaine dite "blanche" a tendance à m'ennuyer. Alors pas tous les titres évidemment, certains ont su m'émouvoir et m'accrocher mais ça reste finalement rare. Ce que je reproche à ce genre - et Nageur de rivière ne fait pas exception à la règle - c'est que les héros se regardent beaucoup trop le nombril... quel égocentrisme !

A travers deux novellas, Jim Harrison nous présente deux hommes à un instant -T de leur vie, au moment de prendre une décision importante pour la suite.
Le premier - Clive - a la soixantaine et vient de quitter New York, vexé d'avoir reçu un pot de peinture jaune lancé par une journaliste lors d'une de ses conférences. Historien d'art qui ne peint plus depuis 20 ans, l'homme se retrouve coincé pendant un mois dans la ferme familiale, forcé de s'occuper de sa mère octogénaire passionnée d'ornithologie et adepte de nourriture sans épice. Au milieu d'une nature généreuse, Clive redécouvre son amour d'adolescent et reprend la peinture par petites touches, songeant à sa vie passée, au présent et au futur qu'il se construit.
Thad est lui aux prémices de sa vie. A 17 ans, il est passionné par l'eau et la natation et ne voit pas son avenir sans cet élément. Malheureusement, il ne suffit pas de vouloir quelque chose pour l'obtenir. Fort de ses convictions et des rencontres qui se présentent à lui, l'adolescent ne lâche rien. Il nagera d'un fleuve à l'autre et étudiera les océans, un point c'est tout.

Autant le dire tout de suite : ces deux destins de deux êtres passionnés ne m'ont malheureusement pas… passionnée. Je ne suis pas du tout contre l'introspection, la quête de soi, les questionnements sur son avenir (c'est d'ailleurs un des plus gros moteurs des livres de fantasy et de littérature jeunesse) mais là, pour le coup, ça m'a ennuyée. Pire encore, si je peux m'attacher aux personnalités en quête de réponses dans les romans imaginaires, là, je trouve juste les personnages insupportablement égoïstes et égocentriques, complètement tournés et fermés sur eux-mêmes.
Ils décortiquent – surtout Clive dans Au pays du sans-pareil – quasiment tout et s'écoutent beaucoup trop. le peintre raté pleure sur son existence, se plaint de sa relative pauvreté (c'est vrai qu'à 300 000 dollars par an, difficile de payer le loyer d'un appartement de 150m² en plein coeur de Manhattan), se questionne sur les sentiments (surtout sur sa libido) qu'il éprouve envers la fille qu'il avait failli culbuter dans une voiture alors qu'il était adolescent et fait une fixette sur ce moment particulier.
Thad m'a paru plus frais, plus naïf – certainement du fait de sa jeunesse – et donc plus agréable à suivre sur la centaine de pages que contient la novella Nageur de rivière (qui donne son titre au « recueil ») mais en même temps, son histoire en elle-même m'a encore moins plu que la précédente.

Ce qui me manque surtout dans cette littérature, c'est un but, une intrigue. En imaginaire il y a une quête et généralement une confrontation entre le Bien et le Mal, dans les polars/thrillers il y a une enquête, en jeunesse on aborde finement des questionnements importants pour les plus jeunes, en romance on peut rêver de vivre l'histoire d'amour racontée (même si c'est généralement particulièrement peu crédible)… mais en littérature blanche, on se contente de suivre l'introspection de héros souvent paumés, mal dans leur peau, dans un quotidien particulièrement déprimant.
Alors certes je pourrais me reconnaître dans ces personnages lambda qui témoignent de notre siècle et de ses difficultés. Mais non, ça m'ennuie et ça me déprime. Et surtout, les pages défilent sans qu'on ait une véritable réponse ou avancée notable à la dernière page. Alors certes, les héros semblent avoir évolué et compris des choses sur la vie, sur eux-mêmes… voui, certainement. Mais généralement je me dis « eh ben, 280 pages pour ça… ». Ce n'est pas pour moi.

Malgré tout, et c'est ce qui m'a plu et ce qui m'a permis d'aller au bout de ce petit livre sans trop de problème, j'ai apprécié le style de Jim Harrison, généralement classé en auteur de "nature writing". Les grands espaces, les descriptions de paysages, moi ça me plaît beaucoup. J'avoue même ne pas en avoir eu assez ici, ça reste très léger. J'aime l'idée que les héros soient liés aux éléments (c'est assez flagrant pour Thad et son amour de l'eau) et que les deux avancent ensemble. Dommage que les personnages prennent trop de place dans ces deux novellas, au détriment de celui que je voulais voir sur le devant de la scène : la nature.
J'ai aimé, bien que l'auteur insère des flash-back qui arrivent comme un cheveu sur la soupe. En effet, le personnage est en pleine introspection, un souvenir lui passe par la tête, il nous le raconte sans nous l'annoncer ce qui peut être un peu brutal parfois, on ne sait plus trop où on est. Mais finalement, on entre sans problème dans le texte, happé par le contexte. Dommage que les "intrigues" ne m'aient pas plu car la manière de les exposer m'avait séduite.

Je découvre Jim Harrison avec ce recueil de deux petites novellas. J'avais très envie de changer mes habitudes de lectures mais j'en ressors mitigée. J'ai apprécié le style de l'auteur et cette incursion dans le genre "nature writing" mais le fond m'a globalement ennuyée. J'ai vraiment trop peu d'empathie pour ces personnages trop centrés sur eux-mêmes, trop éloignés de mes propres questionnements.
Lien : http://bazardelalitterature...
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Un livre qui se lit gentiment. Excellent contre les insomnies ! J' ai toujours été une fan des bouquins de Jim Harrison, mais je dois dire que celui-ci est loin de m'avoir "passionnée".
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Mon premier Harrison...offert par mes filles ! Elles ont du goût et me connaissent bien car je me suis régalé à lire ces 2 portraits "américains" ...j'ai bien aimé l'humour, la lucidité, les choix de situations... et cela m'a donné envie d'en lire plus...mon choix s'est donc porté sur DALVA et là, j'ai pris une claque !! On n'a qu'une petite idée de ce dont est capable Harrison en lisant "Nageur de rivière"...Il faut surtout lire autre chose de lui et s'il ne doit en rester qu'un, ce sera le sublime DALVA ! C'est un roman énorme...voir la critique de ce livre en particulier.
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