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Critique de Wyoming


Après la lecture d'un livre aussi excellent, on ne sait comment débuter une critique; d'autant que Jimmy détestait les critiques littéraires comme les prétendus oenologues qui distribuent des notes aux grands crus et même aux plus petits.
Alors, je dirais simplement l'émerveillement que j'ai ressenti à chaque page de ce livre et combien je rejoins Jim dans tout ce qu'il aime ou déteste. Il célèbre la belle cuisine qu'il sait réaliser, il se souvient avec amour de sa mère qui lui recommandait de garder les pieds sur terre, il sait partager des moments d'amitié très forts le plus souvent devant une table ou dans la nature, à la chasse, à la pêche.
Il aime et connaît dans le détail nombre de bons vins et d'autres plus simples qu'il ne méprise pas. Je retiens quand même que ses trois favoris, à l'exception des célébrissimes inabordables par leur prix, sont les Côtes du Rhône, Vacqueyras Sang des cailloux et Châteauneuf du pape Vieux Télégraphe et, bien sûr, l'extraordinaire Bandol Domaine Tempier vers lequel il revient sans cesse, le célébrant dans ses romans, et évoquant dans ce livre son amitié avec Lulu Peyraud qui a porté si haut les couleurs de ce vin merveilleux.
Et puis, il y a ce fameux gueuleton de 37 plats avec seulement 19 vins qui dura plus longtemps qu'un vol transatlantique, partagé avec 11 amis, un moment d'anthologie à la gloire de la bonne chère et des grands crus.
Bien d'autres images restent après cette lecture, celles des recettes qui émaillent le texte, celles des filles qui ont fasciné Jimmy, même s'il ne les a pas abordées, celles de la France qu'il adore et des français qui apprécient ses livres.
Il chante aussi un hymne à la nature, aux oiseaux qu'il connaît parfaitement, à ses chiens, compagnons dotés assurément d'une âme, à l'ensemble de la création dont les trous noirs et les milliards de galaxies l'obligent à croire en Dieu.
Il y a aussi ses promenades à travers la France où il rencontre de nombreux amis, Paris bien sûr, mais surtout Lyon, Montpellier dont il adore les vastes espaces, Collioure et sa recherche de la valise de poèmes perdus d'Antonio Machado, les marchés d'Aix-en-Provence, la Camargue et enfin, l'étape par excellence, le Domaine Tempier.
Jimmy parle également de son attachement à sa famille, sa mère suédoise, son père, son frère et sa soeur partis qui lui manquent, son épouse qui cuisine avec lui, ses enfants et petits-enfants.
C'est un livre qui ne lasse jamais, qui nous emmène au coeur de l'existence d'un homme qui fuyait les salons, les téléphones mobiles, les politiciens et tout ce qui pouvait l'écarter de la nature, de la table et du vin. Un homme qui aimait la vie et qui sait transmettre ses passions à ses lecteurs.
Je l'emporterais bien sur une île déserte mais on n'y trouverait sans doute pas les denrées nécessaires à la préparation des plats de Jimmy et encore moins les vins qui doivent les accompagner. Il resterait juste le souvenir ému de toutes ces saveurs; alors, je le garde accessible dans ma bibliothèque.
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