Citations sur Jeux dangereux, tome 2 : Le secret (44)
Cette fille se glisse dans mes fissures pour arracher toutes les parties de moi qui sont mal recollées. Elle les observe, apprend à les connaître, à me connaitre, et les remet soigneusement dans l’ordre.
Ce qu’elle ne saura jamais, c’est qu’elle est la colle qui les maintient ensemble.
Elle est la colle qui me retient. moi.
Le pardon et l’oubli sont deux choses bien différentes, papy. On peut pardonner, on peut oublier, mais rarement les deux à la fois. Je peux pas oublier mon enfance et je peux pas effacer les cicatrices. Je peux pas changer ce que ça m’a appris ni rayer ces images et ces souvenirs de mon esprit. Ils signifient que je n’oublierai jamais et, parce que je n’oublierai jamais, je ne peux pas pardonner.
- Vraiment, bébé. Je vis pour moi, mais j’aime pour toi.
Mes propres paroles me blessent plus que je l’aurais cru.J’ai beau me répéter inlassablement que je m’en fiche, ce n’est pas vrai. Je suis plus préoccupée que je le voudrais. Personne n’a envie d’être rejeté comme une poupée de chiffon par la personne dont elle cherche l’attention.
Tout le monde bénéficie du même traitement, et chaque remarque sarcastique, à la limite de la vacherie, est toujours suivie par une plus douce. Chaque froncement de sourcils ou regard noir et fugace est suivi par un sourire d’excuse, et chaque tape est espiègle.Tout le monde est égal jusqu’à preuve du contraire.Sauf moi.Je suis l’exception à sa règle. Et putain,j’adore ça. C’est moi qui la provoque, mais je peux pas m’empêcher de la titiller et de la mettre en boule. C’est addictif, ça allume en moi une étincelle que je ne peux plus éteindre une fois que j’ai commencé. Elle mord si facilement à l’hameçon et, parfois,
elle me lance une réplique acerbe avant même que j’aie terminé ma phrase.
Elle plonge ses yeux bleus dans les miens et ses cheveux retombent en cascade autour de nos deux visages, nous dissimulant au reste du monde. Je pourrais me perdre un million de fois dans ses yeux et y retourner quand même. Je pourrais m’abandonner dans ses bras sans jamais éprouver le besoin de me relever, et je comprends que c’est ce qui la rend si différente des autres.
C’est la seule personne pour qui j’ai envie d’éprouver quelque chose, et ces sentiments échappent à mon contrôle. Ils grandissent en même temps que mon désir pour elle, qui est bien plus fort et bien plus addictif qu’il le devrait.C’est le mot. Elle est addictive. Le parfum de vanille de ses cheveux, la lueur dans ses yeux, l’éclat de son sourire, la douceur de sa peau… tout chez elle est addictif.
Le sexe ne fait pas l’amour. Si tu veux te donner physiquement, à toi de voir,mais ne t’abandonne pas émotionnellement juste parce que tu es attirée physiquement
par un beau gosse ou par ses muscles. Le vrai sexe, c’est le package tout entier.
— Pourquoi ? Pourquoi ? Je ne peux pas te donner ce que tu veux vraiment. Je peux pas te rendre heureuse. Je peux pas t’apporter les rayons de soleil et les arcs-en-ciel. Je peux pas te donner la perfection que tu mérites.
— Je ne veux pas la perfection. Et si je voulais du soleil et des arcs-en-ciel, j’irais à l’école primaire ou à la maternelle.
Je m’écarte du mur et elle laisse retomber ses mains.
— Ça se résumera toujours au sexe. Il n’y a rien à l’intérieur, bébé. Je suis une putain de coquille vide.
— Tu mens et tu le sais très bien.
— Ah oui ? (Je me retourne et je la cloue sur place d’un regard. Je mens, certes, mais c’est mieux ainsi.) Je mens ? Tu crois que je ressens quelque chose quand je ramène une fille dans ma chambre le samedi soir ? Tu crois que c’est pour autre chose que le cul ?
Le silence se prolonge, et je me déteste. Je me déteste de repousser la seule personne à qui je veux plaire.
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L’amour est une chose instable. Ce n’est pas parce que quelqu’un est là à vous complimenter, calmer la tempête et alimenter la flamme qu’il le restera pour toujours. Il se peut même qu’on ne le rencontre jamais. Ou alors, il se peut qu’on le rencontre, mais pas au bon moment.