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1Q84 tome 3 sur 3
EAN : 9782714449856
544 pages
Belfond (01/03/2012)
  Existe en édition audio
3.88/5   3282 notes
Résumé :
La nouvelle édition événement de l'un des plus grands succès d'Haruki Murakami ! Parue pour la première fois en France en 2011, une des œuvres les plus cultes de l'auteur, une odyssée initiatique entre deux mondes parallèles, une atmosphère aussi étrange qu'envoûtante pour un roman double qui rassemble toutes les obsessions du maître.
Le Livre 3 fait entendre une nouvelle voix, celle d'Ushikawa.

Et pose d'autres questions : quel est ce père qui... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (274) Voir plus Ajouter une critique
3,88

sur 3282 notes
Arrrrrrgggggggghhhhhhhhh !!!
Ceci est le cri proche de l'agonie d'une lectrice (moi) qui pensa ne jamais se désembourber de la troisième épreuve de son triathlon littéraire murakakamien.

Grrrrrrrrrrrrrrr!
Ceci est le cri de colère de la même lectrice (moi toujours) , qui après avoir été appâtée au thon à sushi lors du premier volume, a persisté avec le second tome alors que les trop nombreuses arêtes signalaient une très nette baisse de qualité.
Cela sentait déjà la godiche, il y avait des airs de Bridget Jones, et l'on s'attendait à ce que des écureuils tristes en début de semaine (les lundis par exemple) dansent avec des tortues (une valse) dès la première nuit ou bien le premier jour (je me mets en mode clonage avec Murakami qui ne cesse d'égayer son absence d'intrigue par de jolies citations d'auteurs connus et/ou reconnus).

La référence à l'illustre Wittgenstein n'offre aucune caution à ce 1Q84 T3, proche de la pire indigence. Pas plus que Proust.
Maître de la redite dès le second tome, Murakami est élevé au grade de Grand Chevalier du délayage creux dans ce troisième volume.
Trois personnages ne cessent de conjecturer. Aomamé (qui devient aussi intéressante qu'un bol de haricots de soja), Tengo (plus plat qu'une limande-sole), Ushikawa (aussi méchant dedans que vilain dehors, utile pour le rabâchage pédagogique ).

La conjecture à foison des uns et des autres permet à l'écrivain nippon de redire une bonne trentaine de fois ce qu'il avait déjà été écrit plus de vingt fois précédemment. L'avantage est que son lecteur est certain de ne pas s'égarer, de ne commettre ni faux sens, ni contre-sens.
Et comme l'intrigue est aussi vide que le réfrigérateur d'une anorexique (une tranche de jambon cuit, un yaourt allégé ici. Un bâtonnet de cèleri, une soupe au miso là-bas), il est possible de déposer ses neurones pour un dépoussiérage le temps de la lecture.

En revanche, l'achever (la lecture) constitue un très louable effort de volonté dont je ne suis pas peu fière. On se réconforte comme on peut.
Sans parler de la qualité littéraire globale de ces …. (bouh ouh ouh) quelques 1500 pages au total. (Petit aparté: en 1500 pages, le Don Paisible offre un incroyable moment de lecture).

Ainsi, pour illustrer mon propos, il aurait été dommage de se priver de cette remarquable péripétie:
"Elle n'avait pas envie d'uriner. Elle sortit du réfrigérateur une bouteille d'eau minérale, en but deux verres. Mais l'envie n'était toujours pas là. Après tout, elle n'était pas pressée. Elle mit de côté les tests de grossesse, s'installa sur le canapé et se concentra sur sa lecture de Proust. L'envie d'uriner se manifesta trois heures plus tard. Ce qu'elle fit dans un récipient adéquat".

J'ai admiré la futée Aomamé. Faire pipi dans un dé à coudre n'aurait pas été judicieux. Ni dans un entonnoir. Effectivement, un récipient adéquat s'imposait. A mon tour, je me suis lancée dans quelques hypothèses distractives : avait-elle utilisé une tasse à thé? Une petite casserole? Un pot de confiture vidé au préalable? On se désennuie avec les moyens du bord.
Dans la foulée, j'ai salué le talent de l'écrivain quant à l'hasardeux mariage de l'évènement urinaire avec la recherche proustienne du temps perdu.

Deux cents pages plus loin, aucune amélioration n'était à espérer.
"elle se massait le visage à l'aide de crème et de lotion et, avant de se coucher, elle s'appliquait un masque. Comme, de nature, elle jouissait d'une bonne santé, très peu de soins suffisaient pour qu'immédiatement sa peau soit lisse et éclatante".
Passionnant, non? Et avec 1Q84, vous prendrez bien un abonnement à Elle?

Dans la multitude de non-évènements, de bavardages et ratiocinations divers, on s'achemine sûrement vers un mélo sirupeux. La fin ne déçoit pas. On reste les doigts tout poisseux (mais les neurones frais).

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« Cette maison a été appelée la ''Tour'', Jung s'était inspiré des huttes primitives qu'il avait vues au cours d'un voyage en Afrique. Il l'a voulue d'un seul espace, sans aucune cloison. Un lieu de vie très austère. Jung estimait en effet qu'on n'avait pas besoin de plus. Pas d'électricité, de gaz ou d'eau courante. Il s'approvisionnait en eau depuis la montagne voisine. Beaucoup plus tard, il a compris que cet espace constituait une sorte d'archétype. Au fil des années, quand il en ressentit le besoin, il a cloisonné la Tour, il l'a divisée. Puis Jung y a ajouté un étage, et encore plus tard, plusieurs annexes. Sur les murs, il a peint des fresques, qui étaient la représentation de la division et du développement de la conscience individuelle. En somme, ce bâtiment a fait fonction de mandala à trois dimensions. Il a fallu douze années avant que la Tour soit achevée. Cet édifice est d'un intérêt considérable aux yeux des spécialistes de Jung. Saviez-vous tout cela ? »

P522. La résidence se dresse toujours en bordure du lac de Zurich, à Bollingen, d'après ce que j'ai entendu dire, il semble qu'à l'entrée de la Tour se dresse toujours une pierre, sur laquelle Jung a gravé de ses mains une inscription : '' Qu'il fasse froid ou non, Dieu est ici ''.

Bienvenue dans le monde paradoxal de la vie, la réalité, le rêve... la mort. Vous l'aurez compris, c'est largement inspiré du sieur Carl Gustav Jung, et majestueusement illustré par Haruki Murakami. Où commence le rêve ou se termine la vie, les protagonistes ici ont chacun un avis, le rêve réel, sorte de transmigration, de réincarnation, de métempsycose, le monde derrière un torii, frontière entre l'enceinte sacrée et le monde profane d'ici.

Point de valise, pour gravir ton échelle
Revenir à la surface d'un monde réel
Déjouer les mensonges et autres paradoxes
Une paire de bottillons et un sac à dos.

4h du mat, en direct, des chemins de Compostelle,
La chouette, sagesse de ma nuit, hulule-t'elle ?
Je tente de démêler cet enchevêtrement, cet embrouillamini
Qui a comblé mes pas sous la pluie, mais me gâche un peu la nuit.
J'ai demandé à la lune.... Sur mon chemin de l'infortune
Cueillir en rêvant une rose des vents... Sur un rayon Deux Lunes.


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Ça y est, je suis arrivée au bout du troisième tome tant attendu et je ressens comme un grand vide car je me dis que l'auteur ne peut pas laisser ses lecteurs comme cela. Certes, la fin est on ne plus ouverte et laisse le lecteur vagabonder dans toutes les directions possibles mais justement, il y a encore trop de choses à dire à découvrir...

Dans ce troisième volet, le lecteur voit apparaître un troisième personnage principal, Ushikawa, qui engagé à la solde des Précurseurs, est chargé de retrouver Aomamé, la meurtrière du leader. L'intrusion de ce nouveau personnage dans ce troisième ouvrage est une excellente idée, de mon point de vue, de la part de l'auteur, puisqu'il permet au lecteur de vivre à la fois les évènements de manière intrinsèque, au travers de Tengo et d'Aomamé mais aussi de prendre du recul et d'envisager celles-ci sous un autre angle de vue.
Ushikawa est une sorte de détective privé, très intelligent et qui remonte facilement les étapes. Cela permet au lecteur de se remémorer ce qu'il s'est passé dans les deux premiers tomes mais aussi d'en apprendre plus sur les deux protagonistes, choses qu'ils ignorent parfois eux-mêmes.

Roman qui s'ouvre sur une multitudes de dénouements possibles : Tengo et Aomamé sont-ils revenus en 1984 ou sont-ils dans un nouveau monde, qui ne serait donc ni celui de l'année 1984 ni celui de 1Q84 ? La petite chose qui grandit dans le ventre d'Aomamé va-t-elle réellement joué le rôle de DAUGHTER ? La secte pourra-t-elle continuer à survivre et l'un de ses membres pourra-t-il à nouveau entre "Les Voix" ?
Autant de questions qui restent sans réponse (un tome 4 aurait-il été envisagé ? ).

En tous cas, une pure merveille, l'écriture est toujours aussi fluide et limpide et l'intrigue toujours aussi envoûtante. Je me suis complètement laissée séduire par ces trois volets à tels point que j'en redemande. A découvrir !
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Eh bien me voilà quitte des 2 lunes, des Little People, d'Aomamé et de sa « petite chose », de Tengo et de son père ( ?), et d'Ushikawa, le détective à grosse tête chargé de retrouver Aomamé.

Me voilà quitte, oui, et bien contente d'en avoir fini. Ce troisième volume m'a semblé pesant dans tous les sens du terme. Que d'atermoiements, que de circonvolutions, que de détours (et je viens de me rendre compte que j'adoptais ici un style répétitif en calquant mon esprit sur la pensée de Murakami...) pour expliquer la traque obstinée d'Ushikawa, les longs jours de contemplation et de réflexion que Tengo passe avec son père dans le coma, et l'attente monotone d'Aomamé, entrecoupée par des coups fiévreux à la porte de l'appartement où elle se cache.

Car il s'agit d'attente, ici, essentiellement. Puis vers les ¾ du roman, cela s'emballe quelque peu : la mort fait son apparition, et l'amour va bientôt se resserrer autour de Tengo et Aomamé.

Mais bon... J'ai été patiente. Il faut dire que le style de Murakami me plait, et c'est cela qui m'a aidée à tenir. Et puis ses réflexions, aussi...Ses nombreuses comparaisons font mouche à tous les coups, notamment lorsqu'il parle de la mort, par exemple : « La mort d'un homme, dans n'importe quelle circonstance, c'est terrible. Un trou s'ouvre dans le monde. Et nous, nous devons saluer cette disparition avec respect. Sinon le trou ne pourra jamais être comblé. Il ne faut pas laisser le trou ouvert, quelqu'un pourrait tomber dedans. »

Je termine en reprenant une phrase d'Aomamé à propos de sa lecture de Proust, qui pourrait exactement s'appliquer à mon impression vis-à-vis de ce 3e tome :
« L'écriture est subtile, magnifique, et à ma manière, je peux comprendre la structure de cet astéroïde solitaire. Simplement je n'avance pas beaucoup.
Comme si j'étais sur un bateau, et que je ramais vers l'amont de la rivière. Je manie les rames tant et plus, puis, dès que je pense à quelque chose et que je me repose un peu...ah, je m'aperçois que le bateau est revenu à son point de départ.
Je crois que maintenant c'est ainsi que je dois lire. Plutôt que d'avancer pour suivre l'intrigue.
De la sorte, cela me donne la sensation que le temps oscille de manière irrégulière. Ce qui se situe avant peut bien être après, et l'après avant, cela n'a pas d'importance. »
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Si vous aimez la douceur, la lenteur d'une écriture qui prend son temps pour vous emmener où elle le désire, une écriture qui saupoudre, au passage, un soupçon de fantaisie fantastique, qui joue avec les différents temps du récit, 1Q84 est un livre fait pour vous.
En ce qui me concerne, à partir du moment où mes yeux ont commencé à cheminer sur les premières lignes de ce bouquin, je n'ai eu de cesse de vouloir aller plus loin, de savoir…
Je vous avouerai tout de même, que parfois, dans ce livre 3, j'ai trouvé que Murakami tirait un peu trop sur l'élastique de son récit, prenant le risque de lasser son lecteur. Il me fait rêver lorsque les détails de son écriture me permettent de distinguer une tonalité particulière, une couleur atypique, il m'ennuie lorsqu'il m'informe à chaque fois que son nouveau personnage, Ushikawa, va aux toilettes.

Il n'empêche que j'ai beaucoup aimé cette trilogie !

Avant de cliquer sur le petit bouton « OK », je voulais partager avec vous cette dernière citation :

« - Bon. Si vous le voyez vraiment, que ferez-vous sur ce toboggan ?
- Nous regarderons la lune. »

http://www.dailymotion.com/video/xvv4yi_jorane-j-ai-demande-a-la-lune_music#.UOspF7bylbt

(merci Milado, pour m'avoir aidée à trouver ce que je cherchais mal !)

Enfin, je vous souhaite à tous 明けましておめでとう ( se prononçant : Akemashite omedetô).
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critiques presse (5)
Actualitte
26 avril 2012
Le rythme est fluide, le doux balancement entre rêve et réalité, toujours agréable et enchanteur.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Culturebox
04 avril 2012
Ce troisième livre est encore plus que les deux autres construit et écrit comme un polar.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Lexpress
15 mars 2012
D'une histoire à l'autre, Haruki Murakami nous ensorcèle en cousant de fil blanc un récit où l'imagination sert de viatique à un monde perverti - fanatisme religieux, sectes, violences...
Lire la critique sur le site : Lexpress
LesEchos
14 mars 2012
Murakami quitte « 1Q84 » sur un siège éjectable... sans doute pour se propulser dans un monde plus surprenant encore.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Telerama
14 mars 2012
Plus intimiste, plus secret, ce troisième volet est ­celui de l'enfermement avant l'éclosion.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (230) Voir plus Ajouter une citation
- Il n'y a rien dont j'ai envie particulièrement.
- Et pourquoi pas "A la recherche du temps perdu" de Proust ? demanda Tamaru. Si vous ne l'avez pas encore lu, ce serait l'occasion rêvée.
- Est-ce que vous l'avez lu, vous ?
- Non. Je ne suis jamais allé en prison. Je n'ai jamais dû rester caché longtemps. Quelqu'un a dit qu'en dehors de ce genre de circonstances il était difficile de lire ce roman dans son intégralité.

p44
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Par vagues successives, les nuages étaient balayés vers le sud. Néanmoins, même si un grand nombre était chassé, il en surgissait toujours de nouveaux. A coup sûr, dans les régions du Nord, existait une source inépuisable qui approvisionnait le ciel en nuages. Là-bas, dans ces contrées lointaines, des hommes, enveloppés dans d'épais vêtements gris, avaient pris la ferme résolution de fabriquer en silence des nuages, sans cesse, du matin au soir. Tout comme les abeilles font du miel, les araignées tissent leur toile, et la guerre engendre des veuves.
P297
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Peut-être ne devrions-nous pas nous rencontrer ? Ne serait-ce pas mieux que nous gardions tendrement en nous l'espoir de nous revoir un jour, sans pour autant nous retrouver ? De la sorte, ils continueraient à vivre à tout jamais avec leurs espoirs intacts. Des espoirs, semblables à une flamme toute petite, mais unique, qui leur réchaufferait le cœur. Une flamme minuscule qu'il faudrait enclore dans la paume de la main, pour la protéger du vent. Car les violentes bourrasques de la réalité risqueraient de l'éteindre.
P561
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La jeune fille était visiblement concentrée sur ses mouvements. On aurait dit qu'elle avançait comme si elle devait traverser l'immense étendue d'un lac sans soulever la moindre ride. Grâce à cette foulée particulière, elle pouvait évoluer au-dessus de la surface sans s'enfoncer dans l'eau ni se mouiller les chaussures. Il semblait qu'elle maîtrisait certains arcanes.
P326
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L'oreiller, les livres, la table, tout ce qui se trouvait là était poisseux et moite. Mais, indifférent au temps, à la mouillure, au vent ou la rumeur de la mer, le père restait immergé au sein de sa léthargie. La torpeur enveloppait son corps, tel un habit de miséricorde.

p63
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Vidéo de Haruki Murakami
Pierre Földes a choisi d'adapter six nouvelles de l'écrivain Haruki Murakami dans son film d'animation "Saules aveugles, femme endormie". Pour conserver l'atmosphère de fantastique décalé et de mélancolie, Földes enchevêtre les histoires et suit le parcours de quatre personnages après le tremblement de terre et le tsunami qui ont touché le Japon en 2011.
#harukimurakami #littérature #animation
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