Si je mettais côte à côte, se dit-elle, tous les hommes avec qui j’ai partagé ma vie, y compris dans le cadre d’un mariage malheureux et prématuré, il y aurait de quoi constituer une équipe de basket-ball, avec quelques remplaçants en réserve. Leur point commun à tous : trop de muscles, pas assez de cervelle, voilà à quoi cela se résumait. Elle avait toujours accordé trop d’importance aux pectoraux et au tonus musculaire de ces messieurs. Un corps parfait, cependant – oh, bon sang ! – quand les hormones la travaillaient, elle avait du mal à résister.
Depuis quelque temps, Lorraine observait sa fille, douze ans bientôt, qui poussait comme une asperge et commençait à avoir des formes. Sandra avait mis sa jupe vert bouteille, la portant pour changer sans en avoir rabattu la taille, ses sandales vernies bleues presque neuves, le T-shirt CK gris pâle qu’elle avait acheté au marché avec son propre argent de poche.
La seule chose sur laquelle la plupart des gens semblent d’accord, c’est qu’il y a toute une bande de jeunes qui a débarqué vers deux heures du matin, avec déjà plusieurs verres dans le nez. L’un d’entre eux s’est intéressé de trop près à la nana d’un autre type. Vous devinez le reste.
Ayant grandi dans cette ville, il était encore hanté par les émeutes raciales qui avaient empoisonné son enfance. Il en avait peur, il en avait honte.
Garde la tête froide, mon fils, lui répétait son père, juge chaque problème sur ses critères propres, voilà ce que tu dois apprendre en ce monde.
Comédie du Livre 2012 - Le samedi 02 juin 2012 au Centre Rabelais
Animé par Michel Gueorguieff et Jérôme Dejean
Le roman policier n'a de cesse d'inspirer la littérature britannique, et ce depuis Arthur Conan Doyle et son célèbre personnage Sherlock Holmes. Alors que John Harvey enracine ses romans dans une géographie et une tradition toute britannique, Roger Jon Ellory est lui fortement influencé par la littérature et la culture américaine. Deux auteurs, deux regards différents mais écrivant pour un même genre : le polar.