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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Après Traquer les ombres, c'est la deuxième enquête de Will Grayson et Helen Walker, inspecteurs dans la région de Cambridge. Cette fois il s'agit de disparitions d'enfants, de pré-adolescentes...
Ruth, maman très protectrice, autorise sa fille Heather à partir en vacances en Cornouailles avec la famille de sa meilleure amie Kelly.
Les fillettes vont se perdre dans le brouillard et on retrouvera Kelly, vivante mais choquée qui a été recueillie par un original vivant dans une cahute. Quant à Heather, il faudra plus longtemps pour découvrir son corps, dans un puits...
Ruth par la suite divorcera, se remaria et eut une fille, Béatrice de cette nouvelle union. Mais un nouveau drame surviendra...

Personnages sympathiques, intrigue bien construite, cette histoire me laisse un peu sur ma faim. Je trouve qu'elle est longue à démarrer (oui, je me suis un peu ennuyé dans la première partie).
Pourtant, je suis un grand fan des autres romans de John Harvey, en particulier sa série avec l'inspecteur Resnick. Il y a là une fluidité, une facilité avec laquelle s'enchaîne les scènes que je ne retrouve pas dans "Le deuil et l'oubli". Sans être mauvais, le roman ne me touche pas tant que cela même si on compatit avec Ruth, la maman traumatisé.
Dommage...

Charlie, ses chats, ses sandwichs dégoulinant sur la cravate, les notes de Thelonious Monk... ça me manque...
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« Des parents sains, solides, issus de la classe moyenne, de bonnes écoles; journaux de qualité, livres, pas trop de télé, cours de piano, de dessin aussi, très probablement, produits bio; une éducation qui instillait les valeurs correctes. Tous les avantages : tous les espoirs. Et puis, ça. Un accident. Imprévu. Un accident? Etait-ce bien le cas? »
1995, dans les Cornouailles, la jeune Heather Pierce disparaît au coeur d'un brouillard tombé inopinément alors qu'elle se baignait. Son corps est retrouvé quelques heures plus tard, dans une usine désaffectée. Par manque de traces ou de preuves indiquant le contraire, les policiers sont forcés de conclure à un accident. Une thèse qui ne console pas les parents, certains qu'ils étaient d'avoir tout mis en place pour assurer une existence heureuse et sûre à leur enfant. Une thèse qui ne satisfait pas non plus l'inspecteur Cordon qui, jusqu'à ce que la deuxième affaire, celle de 2009, soit portée à sa connaissance, n'aura de cesse de creuser encore et encore les circonstances de la mort d'Heather.
2009, Ely, la banlieue de Cambridge. Ruth, la mère d'Heather, croit revivre le même cauchemar qu'il y a 14 ans lorsque sa deuxième fille, Béatrice, disparaît à son tour. Agée de dix ans, Béatrice est la fille que Ruth a eu après sa séparation d'avec Simon, le père d'Heather, quelques mois après la mort de celle-ci. Fait étrange : sans nouvelles de Simon depuis plusieurs années, Ruth avait justement rencontré ce dernier à Cambridge, quelques jours plus tôt. Lorsque Will Grayson et Helen Walker, les policiers chargés de l'enquête, lui avaient demandé de leur parler des derniers jours d'avant la disparition de Béatrice, Ruth avait omis ce détail.
Deuxième enquête pour le couple Grayson/Walker (après « Traquer les ombres », même éditeur), «Le deuil et l'oubli» confronte encore une fois les policiers nés de l'imagination de Harvey à des disparitions d'enfants. Qu'ils soient accidentels ou pas, ces évènements parsèment son oeuvre. Charlie Resnick et Frank Elder, autres de ses personnages fétiches, ont déjà eu leur lot : c'est comme si Grayson et Walker ne pouvaient y échapper. Pas le moindre sentiment de répétition ou de déjà-vu chez le lecteur pour autant. A chaque fois, Harvey parvient à captiver par la richesse et la diversité de ses intrigues, et par le réalisme qu'il insuffle à ses personnages. Sans doute le plus sanguin et le plus jeune de ses policiers (d'ailleurs, il écoute du rock de son époque, à l'inverse de Resnick et de Elder, amateurs de jazz), Grayson marque fortement l'intrigue de sa personnalité, sans pour autant être le personnage le plus présent. Impossible pour lui de conserver un regard froid et distant, de ne pas s'impliquer : il est lui-même père de deux jeunes enfants et « une fois qu'ils sont nés, tout change. Soi-même, on change. On réfléchit différemment », admet-il. L'empathie entre lui et Ruth, même s'il n'en laisse rien paraître, est évidente. Évidente lorsqu'il interroge des suspects, tant il ne peut s'empêcher de les malmener, de les pousser dans leurs derniers retranchements, au risque de les traumatiser plus qu'ils ne le sont déjà. Grayson n'a que l'objectif en tête : empêcher qu'il n'y ait d'autres victimes. L'éternel débat de la fin et des moyens, il semble l'avoir résolu, surtout si, au détour d'un des séminaires auxquels il est obligé d'assister, il peut lire que certains de ses supérieurs admettent « qu'afin de garantir une répression efficace du crime et d'assurer la sécurité publique, il est parfois nécessaire de porter atteinte aux droits de l'individu ». A l'image du temps gris et de l'horizon presque constamment chargé de nuages qu'Harvey évoque régulièrement tout au long de l'intrigue, 'Le deuil et l'oubli' s'impose par sa noirceur sans pour autant verser dans l'excès : ses personnages ne sont pas dépourvus d'humour, ce qui dénote sans doute la foi de l'auteur dans la valeur de la vie : même s'il faut parfois la défendre bec et ongles, il ne fait aucun doute qu'elle en vaut la peine.
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Roman imposant mais qui se lit très bien. Je n'avais jamais lu cet auteur, qui n'a pourtant rien à prouver dans le genre particulier du thriller, mais j'apprécie une plume efficace et percutante.

Je déplore cependant que ces histoires mêlées soient par trop confuses, il est par moment difficile de s'y repérer pour le lecteur. Longtemps, on pense d'ailleurs que ces deux affaires n'en font qu'une seule… A tort ou à raison, il ne m'appartient pas de le dire !

Bref, on a là un thriller honnête, mais pas transcendant non plus. Un bon moment de divertissement, si l'on n'est pas trop exigeant.
Lien : http://lecturepassion.wordpr..
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