AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782760608153
352 pages
Presses Universitaires de Montréal (30/11/-1)
3.64/5   22 notes
Résumé :
Un mois après sa parution, en mars 1934, le roman Les Demi-civilisés est mis à l’index par le cardinal Villeneuve qui « défendait aux fidèles, sous peine de péché mortel, de lire ce livre ». Le roman est retiré du marché et son auteur perd son emploi de rédacteur en chef d’un grand quotidien québécois. En traitant de la pauvreté intellectuelle de l’élite de l’époque, sous le joug de la toute-puissante Église, Jean-Charles Harvey produit un véritable scandale, mais p... >Voir plus
Que lire après Les demi-civilisésVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
livre lu durant mon séjour au Quebec, livre intéressant dans la mesure où l'on désire connaître la mentalité des "premiers" occupants de ce pays. Ce qui m'a toujours frappé au Quebec c'est le nombre d'églises et je comprends ce que certains québécois disent tout bas. La grande moralité, un peu l'étroitesse parfois. Un empreinte morale et religieuse très prenante. Bien sûr tout cela évolue et comment.... Une écriture assez bonne, parfois des "idiomes" dus aux expressions locales que l'on ne peut éviter, ou alors à une écriture parfois un peu surfaite.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ce qu’ils ont fait, eux, ils ne l’ont pas crié sur les toits, ils ne l’ont ni publié, ni hurlé dans les parlements : ils l’ont fait par devoir, sans espoir de récompense humaine. Abandonnés à la conquête, ils ont continué à labourer et à engendrer sans se soucier des nouveaux maîtres. Puis, ils ont fait ce qu’on leur disait de faire. Ils n’ont pas maugréé ; ils ont tout accepté, les yeux fermés, tout subi, tout enduré. Ils sont pourtant restés fiers, intelligents, originaux, raisonnables et personnels. Il me semble que notre paysannerie est la plus civilisée qui soit au monde. Elle est la base sur laquelle nous bâtissons sans cesse. Ce n’est pas chez elle qu’on trouve la plaie des demi-civilisés : c’est dans notre élite-même.
Commenter  J’apprécie          30
Inconsciemment, la comparaison se faisait en moi, entre l’élégance et le raffinement des citadins, et la simple rusticité des gens de chez nous. J’estimais ceux-ci, je m’étonnais des autres. Je sentais vaguement qu’il y avait, chez nos campagnards, plus de solidité, de bonté, de jugement et d’intégrité ; mais les cheveux bouclés, les lèvres peintes, les cils taillés, les doigts fins et les ongles polis de Marthe m’avaient séduit.
Commenter  J’apprécie          40
Je cachais scrupuleusement à ma mère ces coupables pensées. Un garçon ne confie jamais de tels secrets à sa maman. Pour me délivrer de l'obsession, je me plongeais davantage dans une piété maladive, m'efforçant d'éprouver pour le Surnaturel l'amour que m'inspiraient les créatures et contre lequel je luttais avec le pressentiment d'être vaincu tôt ou tard. Je sentais la nature, plus forte que ma volonté, m'emporter loin du baiser divin.
Commenter  J’apprécie          30

autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (50) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature québécoise

Quel est le titre du premier roman canadien-français?

Les anciens canadiens
La terre paternelle
Les rapaillages
L'influence d'un livre
Maria Chapdelaine

18 questions
219 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature québécoise , québec , québécoisCréer un quiz sur ce livre

{* *}