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Critique de Renod


Renod
14 septembre 2018
Toc toc toc.
- C'est qui ?
- La Technologie !
- Et tu veux quoi ?
- Ouvre ta porte, tes fenêtres et tu verras….

« Lumière froide » a été publié dans les années 90 à la veille de la révolution numérique. Les enquêtes se déroulent sans téléphone portable ni internet et surtout sans police scientifique. Pour se contacter, les policiers utilisent des cabines téléphoniques qui sentent l'urine. Pour résoudre une affaire, il leur faut du flair et passer du temps sur le terrain. L'inspecteur principal Resnick hésite à sauter à pieds joints dans le tourbillon technologique. Un détail illustre ce flottement : pour Noël, il s'est offert l'intégrale de Billie Holliday en « Compact Disc » mais il n'ose pas encore passer le cap et acquérir un lecteur cd. Plus compliqué encore, il s'est engagé à passer la soirée du Réveillon avec deux femmes différentes : Maria, son amie du Cercle polonais qui sent la naphtaline et Dana, une jeune femme sensuelle et pétulante. Choix cornélien pour notre inspecteur mais un événement va le débarrasser de cet embarras : les policiers ont reçu une cassette audio dans laquelle un homme affirme séquestrer Nancy, une femme jeune disparue depuis plusieurs jours, et réclame une rançon. L'enquête pour débusquer ce ravisseur machiavélique s'annonce compliquée… Comme pour tout roman de « police procedural », nous suivons l'évolution des vies des membres de l'équipe de Charlie : la vie maritale de Naylor, la maladie du père de Lynn et les blagues douteuses de Reg Cossal… Une policière ambitieuse pointe le bout de son nez et nous devinons que nous serons amenés à la recroiser. En plus de ces aspects classiques d'un roman policier, John Harvey évoque des thématiques sociales à travers les personnages de Gary et Michelle : le mal logement, le chômage et les violences domestiques. Un bon roman dévoré cet été, place maintenant à l'épisode n°7.
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