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Après avoir terminé sa garde d'interne, Tim Fletcher quitte son service pour se rendre chez sa petite amie. Attaqué à coups de scalpel au cours de son trajet, le voilà de retour à l'hôpital, mais cette fois-ci, en qualité de patient. Peu après, Karl Dougherty, un infirmier du même établissement, est attaqué à l'arme blanche dans des toilettes publiques. Gravement blessé, il est placé dans la chambre voisine de Fletcher. L'enquête piétine quand survient un nouveau drame. Une jeune étudiante apparemment sans histoires vient d'être assassinée. Charlie Resnick et son équipe sont mobilisés pour identifier l'agresseur mais ils doivent faire face à un milieu médical soudé et peu enclin à avouer ses erreurs.

« Scalpel » est le troisième opus de la série Charlie Resnick. Me voilà à nouveau convaincu par John Harvey. Ses romans n'ont rien de révolutionnaire. Ce sont des romans policiers de facture classique. Mais l'auteur a un véritable talent de conteur. Il nous livre des instantanés qui en quelques paragraphes résument l'existence des personnages récurrents de la série comme des seconds rôles. Il opère toujours un chassé-croisé entre la sphère intime des protagonistes et les détails qui se rapportent à l'enquête. L'histoire s'épaissit de ces bribes de vie ce qui prendront tout leur sens quand la vérité éclatera dans les dernières pages du livre. Ses personnages ont une dimension humaine exceptionnelle. Ils sont plein d'empathie pour les victimes et les marginaux. Elle se manifeste dans les moments compliqués : s'interposer dans une bagarre d'ivrognes, annoncer une mauvaise nouvelle à une mère sénile, interroger un témoin rejeté à cause de sa sexualité, accompagner la victime d'une agression sexuelle...

Un roman qui à défaut d'être mystérieux et novateur se révèle diablement agréable à lire.
{ Précautions d'emploi & mises en garde : ne lisez pas ce roman si vous devez subir une opération chirurgicale dans les prochains jours... }
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Relecture du 3e épisode des aventures de Charlie Resnick et de son équipe à Nottingham. Des membres de l'équipe de l'hôpital se font sauvagement agresser à l'arme blanche, jusqu'au meurtre de la jeune Amanda. Qui ? Comment ? Pourquoi ?
Ce que j'aime dans les romans de John Harvey, c'est l'ambiance qu'il a réussi à instaurer : l'enquête, classique, n'est pas le principal intérêt, même si l'auteur arrive à nous happer et à maintenir le suspense, tout en douceur, jusqu'au final assez glaçant, il faut bien l'avouer.
Rien de spectaculaire, de la psychologie et de la réflexion, tout en nuances.
J'aime particulièrement la richesse de ses personnages, qu'on connaît de mieux en mieux, surtout son héros, de plus en plus attachant, subtil et surprenant à la fois, avec ses forces et ses faiblesses. Les autres personnages se dévoilent petit à petit, avec leurs doutes et leurs certitudes.
Ca se lit comme du petit lait, avec grand plaisir.
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Du grand art dans le roman policier de procédure avec des intrigues qui tiennent la route, une bonne vision des Midlands dans les années quatre-vingt-dix et des personnages bien cernés et très humains (un homme qui aime les chats et Lester Young ne peut être qu'un type bien).

Charlie Resnick et son équipe font du bon travail dans cette enquête sur deux agressions contre des personnels médicaux de l'hôpital et le meurtre d'une jeune étudiante sans histoire. Intuitions et fausses pistes se succèdent jusqu'à l'explication finale (assez prévisible toutefois). Scalpel est un bon roman policier à l'ancienne auquel on reprochera quand même une très longue procédure pour arriver à une conclusion un peu rapide et « facile ». Un bon moment de détente à déguster avec Miles Davies ou Art Pepper ; le polar, cela sert parfois à ça aussi.
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Je ne suis pas un lecteur exclusif de romans policiers donc effectivement j'ai trouvé l'intrigue "hospitalière" vraiment effrayante. Heureusement retrouver Charlie Resnick, ses chats et ses disques de Jazz, permet d'amortir un peu le côté trop sombre à mon goût de l'intrigue de ce troisième volume. Les autres personnages récurrents sont bien dessinés : John Harvey sait leur donner de l'épaisseur avec parfois justes quelques lignes. Bref une série que je lirai très probablement en entier !
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Troisième tome des aventures de Charlie Resnik, le policier britannique d'origine polonaise qui, après son divorce, se consacre à ses quatre chats auxquels il a donné les prénoms des grands jazzmen qu'il aime écouter à ses heures de répit, "Scalpel" débute sur un parking d'hôpital où le jeune interne, Tim Fletcher, réintégrant ses pénates après vingt-et-une heures de travail non-stop, se fait sauvagement agresser par un inconnu. Bilan : de nombreuses blessures au visage, aux mains et au jarret. C'est comme si on avait voulu lui enlever son physique et ses brillantes possibilités professionnelles puisqu'il a choisi la chirurgie.
Le Dr Fletcher sortait depuis peu avec Karen Archer, une jeune étudiante en lettres anglaises avec laquelle il avait rendez-vous le soir de l'agression. La jeune fille sortait avec lui depuis qu'elle avait rompu avec un étudiant en médecine et fils à papa du nom de Ian Carew.
Très vite, l'agent Lynn Kellog sent que la personnalité de Carew n'est pas très claire. Est-ce pour autant qu'il faut lui imputer l'agression de l'infirmier Karl Dougherty dans des toilettes publiques alors qu'il sortait d'un bar d'habitués, puis le meurtre d'Amanda Hooson, ex-stagiaire à l'hôpital ?
Une intrigue rondement menée où Harvey, une fois de plus, fait preuve d'une efficacité "simenonienne" pour dépeindre ses personnages, aussi bien ses policiers que ses victimes et ses assassins dans leur vie de tous les jours. le mobile des crimes est à la fois original et terriblement vraisemblable - surtout à notre époque - même si en France, ce genre d'affaires est en général étouffée par le Conseil de l'Ordre. Glaçant par conséquent pour le lecteur qui finit par se dire : "Et si c'était à moi que ... ?"
Lisez "Scalpel" de John Harvey : vous ne serez pas déçu. ;o)
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J'ai retrouvé pour la quatrième fois l'inspecteur Resnick, ce flic de Nottingham, divorcé, négligé, son embonpoint et sa quasi obsession pour la "bouffe", ses quatre chats, sa passion dévorante (pas de jeu de mots) pour le jazz, son commissariat et toutes les figures qui, à force de les fréquenter, deviennent familières… dans une de ses meilleures enquêtes.
Un très bon polar que je vous recommande.
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[...] Quand poser les questions et quand écouter.

Troisième épisode de la série Charles Resnick du britannique John Harvey (série qu'on avait débutée il y a quelques mois avec les Coeurs solitaires puis Les étrangers dans la maison).
On connait désormais bien l'inspecteur Charles Resnick de Nottingham, ses origines polonaises, ses vinyles de jazz, ses sandwiches et ses aristo-chats, un inspecteur qui aurait comme des airs de Colombo ...

[...] Lui en tenue de ville, avec son pantalon trop serré à la taille et légèrement en accordéon sur ses chaussures, sa veste dont il ne parvenait à fermer qu'un seul bouton.
[...] – Derek vous a décrit comme un gros, fagoté comme l'as de pique et frisant la cinquantaine.
– Normal que vous ne m'ayez pas reconnu tout de suite.
– C'est parce que vous n'êtes pas vraiment gros.
– Merci.

[...] Resnick avait appris quand poser les questions et quand écouter. Il attendit.

La recette est également connue : une intrigue policière minimaliste, une écriture fluide et bien travaillée et surtout une attention toute particulière portée aux différents personnages, flics et civils, gentils et moins gentils, héros principaux et figurants secondaires.
Ce mois-ci, les toubibs et infirmières semblent se faire poignarder un peu plus souvent qu'à leur tour ...
Voilà qui donne du piment à l'intrigue policière puisque cela ressemble bien à un serial-killer !
Comme d'habitude, plusieurs histoires (et donc autant de personnages) vont se croiser et s'entremêler pour notre plus grand plaisir, jusqu'au dénouement des toutes dernières pages.
L'air de rien, John Harvey nous a même pondu là une histoire des plus glaçantes, digne des thrillers les plus angoissants : une histoire qui changera à jamais votre regard sur les salles d'opération !
À ne surtout pas lire avant une intervention bénigne !
Pour celles et ceux qui aiment les toubibs.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/
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Si un polar m'a marqué c'est celui là, pourtant Lu il y a de nombreuses années, un comme on aime, qui vous Coupe la respiration au dénouement et vous fait y revenir à certaines occasions de la vie, vraiment marquant et à ne pas louper.
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