Les amateurs de théâtre connaissent indubitablement cette pièce.
Il s'agit du procès en dénazification du maestro Wilhelm Fürtwangler.
Le colonel Arnold "cuisine" le chef afin de connaître les liens qui l'unissaient au régime.
Il est intéressant de constater à quel point celui-ci a été tancé sans avoir adhéré au parti tandis que son grand rival, Karajan, lui, n'a jamais été inquiété alors qu'il avait non pas une mais deux cartes du parti.
A titre personnel, je n'ai jamais su pourquoi j'aime tant Fürtwangler. Surtout dans cette fameuse 7e de Bruckner. Peut être précisément pour l'aspect tragique de son existence.
Des thèmes essentiels sont ici traités (les liens et l'indépendance entre l'art et la politique notamment).
Et cette pièce sublime de Harwood éclaire à merveille sur cette problématique complexe. Deux visions s'opposent. La rationalité d'un militaire témoin des horreurs des camps , convaincu que l'art et la politique sont consubstantiels et celle d'un génie qui perçoit l'art comme acte de foi, un mépris d'un domaine aussi peu consistant et matérialiste que la politique.
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Quartet (2012), un film de Dustin Hoffman avec Maggie Smith, Tom Courtenay. Trailer.