AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Papyrusdunil


Moi qui suis fan de romans historiques, moi qui adore me plonger dans les mœurs de la préhistoire ou l'ambiance du Moyen-Age, l'insolite ou les truculences de ces époques plus ou moins lointaines, je dois dire que je suis totalement perplexe ! La lecture de ce roman m'a plongée dans la consternation ! Ce qu'on découvre est une société terrifiante qu'on croirait moyenâgeuse mais qui nous est contemporaine.
L'histoire qui nous est contée met en scène des femmes d'une même famille afghane dans deux époques différentes, l'une au début du 20ième siècle, l'autre au début du XXIème. Dire que cette plongée dans l'enfer vécu par ces femmes nous ramène au Moyen-âge est en fait juste un effet de langage. Le Moyen-âge ne mérite pas d'y être associé !
Ce long texte nous raconte le calvaire qu'endurent toujours aujourd'hui les femmes d'Afghanistan. Ou devrais-je plutôt dire qu'il nous raconte comment leurs tortionnaires masculins les asservissent, les violent, les torturent, les assassinent, les manipulent, les méprisent, les nient… ou encore comment les mêmes femmes afghanes se comportent de manière indigne entre elles, jalousie, rivalités, coups bas, belles-mères odieuses …
Bref, ce roman est un récit de l'abjection dans toutes ses dimensions…Une construction littéraire artificielle, cherchant à mettre deux destinées de femmes en parallèle, l'une s'inspirant plus ou moins de l'autre, son aïeule, pour sortir du bourbier dans lequel elle s'enlise, est assez peu convaincante. Je m'y suis assez souvent agacée quand le narrateur, extérieur à l'héroïne donne des éléments de compréhension au lecteur que ne comprend pas l'héroïne…
Enfin, si le but du livre est de nous dire que les femmes qui vivent la polygamie, qui sont des esclaves sexuelles, et des esclaves tout court dans leur belle-famille, qui n'ont ni droit ni liberté, qui sont juste des reproductrices valorisées seulement si elles pondent un mâle, qui attendent de mourir pour être libérées du fardeau de vivre leur calvaire, si le but est de nous dire que ce pays est arriéré à un point difficilement imaginable, si le but est de nous dire que rien ne bouge dans une société musulmane où tout est fait pour le bon plaisir des hommes, et le malheur des femmes, et bien le but est atteint !
Pour ce qui est du plaisir de lecture, et de l'intérêt littéraire, car enfin, il s'agit d'un roman, pas d'un témoignage ni d'une autofiction, je reste circonspecte…
Du coup, j'ai du mal à partager l'enthousiasme général...
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}