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EAN : 9782748523461
256 pages
Syros (07/09/2017)
3.79/5   19 notes
Résumé :
Un écrivain inexpérimenté tente d’écrire coûte que coûte un roman d’aventures. Une petite leçon d’écriture décomplexée, à l’humour fou !

Bon, mon père m’a demandé d’écrire la quatrième de couverture de son livre.
C’est son premier roman, j’ai tout lu au fur et à mesure, et sans moi je ne sais pas s’il serait allé jusqu’au bout. Il faut dire qu’il partait de rien, avec une vague histoire de parents disparus… Il cherchait même des conseils sur ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Licencié par son journal, Nathan décide d'en profiter pour réaliser un vieux rêve : écrire un roman jeunesse. Soutenu par sa femme et par son fils Simon, il se lance dans l'aventure, non sans avoir écumé les sites de conseils pour écrivains en herbe sur internet. L'exercice est compliqué, il faut trouver un sujet, inventer des personnages, construire une intrigue, réussir à intéresser les potentiels lecteurs. Conseillé par Simon qui n'hésite pas à se montrer critique, Nathan avance progressivement quand il est appelé à se rendre dans la maison de feu son grand-père qui vient d'être cambriolée. Il en profite pour s'y installer afin de pouvoir écrire au calme. Débute alors l'histoire d'une bande d'enfants qui se réveillent le matin de Noël, seuls chez eux alors que leurs parents ont été appelé d'urgence à la centrale nucléaire pour laquelle ils travaillent. Il faut dire qu'une terrible tempête a sévi toute la nuit et que l'électricité est coupée dans toute la ville.
Mais alors que Nathan tente de leur faire vivre de nombreuses péripéties et que Simon se montre très exigeant, il doit faire face à un autre problème : quelque chose dans la maison de son grand-père semble attirer la convoitise de certains. le mystère rôde...

Yaël Hassan nous convie à assister à l'écriture d'un roman en direct. Dans la peau de l'écrivain, dans sa tête aussi, on suit la progression du récit, de sa genèse à la lettre de l'éditeur acceptant de le publier. Avec beaucoup d'humour, Nathan raconte ses désirs, ses difficultés, ses doutes, ses éclairs de génie, sa satisfaction, ses revers. Car outre le roman qui prend vit sous nos yeux, Nathan intervient pour expliquer, questionner, s'inquiéter, savourer, bref nous faire vivre le cheminement de ses idées et jour après jour l'avancement de son travail d'écriture.
Mais Yaël Hassan fait plus fort encore ! Non contente d'inventer un roman d'aventures pour la jeunesse, elle insère un autre roman dans son récit, un roman à énigmes où Nathan cherche à découvrir les secrets de son grand-père décédé; un deuxième roman d'aventures en quelque sorte avec un personnage inquiétant, un trésor caché et une mort mystérieuse.
Une belle mise en abîme juste et drôle qui nous fait découvrir le travail de l'écrivain, une expérience habituellement solitaire qui ici partagée avec le lecteur. Original et rafraîchissant.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Syros.
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Ancien journaliste, le narrateur récemment licencié, en profite pour réaliser son rêve d'écrire un livre. Mais pour cela, il faut des idées qui tiennent la route, un cadre intéressant, un scénario qui accroche… Un roman d'aventures (ou presque !) est un roman à tiroirs, une histoire dans l'histoire. L'histoire d'enfants se retrouvant soudainement seuls le jour de Noël et celle du narrateur écrivant son roman avec, en fond, un mystère se mettant en place. En italique, incrustée dans l'histoire, les remarques du narrateur sur ses interrogations, les erreurs fréquentes, ses frayeurs…
Quand j'ai vu la couverture jaune avec un homme souriant entourée d'objets divers et le résumé assez mystérieux, je me suis dit pourquoi pas ? Je ne m'attendais pas à ça mais je ne regrette pas, c'est une lecture très originale, avec des intrigues imbriquées, vraiment drôles. Une sorte d'atelier d'écriture en direct, avec des conseils pour ceux qui voudraient se lancer dans l'écriture d'un roman. En fait, l'histoire du mystère dans le village du narrateur et celle des enfants cherchant leurs parents ne sont pas vraiment extraordinaires. On peut même dire qu'elles sont tout ce qu'il y a de plus banales. Yaël Hassan a la bonne façon de conseiller, d'orienter le jeune sur les clés essentiels à l'écriture d'un bon roman. L'auteur renvoie même le jeune lecteur à d'autres livres, à des sites internet qui peuvent aider à l'écriture d'un roman (http://www.enviedecrire.com ). Les annexes sur les lettres d'éditeur à la fin m'ont bien fait rire, une belle façon de se moquer des lettres bateau de refus… Ce n'est pas le premier livre de l'auteur sur le sujet, elle avait déjà écrit Comment on écrit des histoires ? avec Roland Fuentès que je note d'ailleurs par curiosité. En tout cas, j'ai aimé ce roman qui parle d'écriture (avec le thème du nucléaire pour faire réfléchir, mine de rien).
Merci à Masse Critique et aux éditions Syros pour ce roman atypique !
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"Un roman d'aventures( ou presque!) est ce que l'on appelle dans le jargon littéraire une véritable mise en abîme, vous vivrez l'expérience ingénieuse du livre dans le livre.

Rappelez-vous lecteurs "l'Histoire sans fin", nous avions en quelque sorte deux histoires, celle du lecteur, Bastien, celle du livre et de son héros Atréju.

Ce livre reprend le même principe pour nous raconter finalement l'extraordinaire aventure des auteurs lorsqu'ils imaginent une histoire.

Au travers de l'excitante et difficile expérience du héros, un journaliste mis sur la touche par son boulot et tentant le projet très chéri d'écrire un jour pour les ados, nous suivons le processus de création qui va se dérouler doucement d'une façon très originale.

C'est lui qui raconte.

La narration est originale, il y a la narration extérieure faite par le héros pour nous resituer ce qu'il se passe pendant qu'il tente de travailler, il y a ce qui se passe dans son histoire et il y a ses commentaires personnels qui nous sont adressés, entre les chapitres.


Le héros de Yaël Hassan n'a pas de nom au début, ça n'a pas d'importance, il est en tout cas "papa", comme le nomme Simon, un des personnages secondaires qui aura son importance.

Simon sera le public critique, il est de l'âge de la cible et apportera aussi des idées à son père pour le faire progresser dans son histoire.

Le papa se réfugie dans sa maison de campagne, celle donnée par feu son grand-père, pour y être tranquille et se permettre d'écrire. Il y a une tempête épouvantable qui souffle et il découvre aussi que cette maison a été chamboulée. Ce n'est peut-être pas un cambriolage, il n'y a pas de tension autour de ce détail mais cela reste intrigant. Cela va aussi distraire son activité. Il y a une vieille histoire de trésor caché, confié naguère par l'ancêtre, qui va refaire surface avec ses propres souvenirs. Il s'en passe aussi des choses dans son village de Trésaure.


Il ne sera pas vraiment coupé de son monde puisqu'il reste en contact régulier avec Simon pour avoir ses commentaires à chaud, par mail et téléphone, sur ses progressifs jets d'écriture.


Cette histoire nous la découvrons aussi, petits bouts par petits bouts.

Nino, Nina, 10 ans et Hildegarde, Bella et Simon, 15 ans, se retrouvent tous livrés à eux-mêmes au matin du 25 décembre. Et comble de malheur, il n'y a plus de réseau. Pas de téléphone ni d'internet. Leurs parents respectifs travaillent sur le site de la centrale nucléaire et il y a un souci de sécurité, tous sont appelés.

Chacun des enfants a pour consigne de prendre des affaires si ils restent pris trop longtemps par l'alerte et d'aller demander le gîte chez un ami mystérieux, Jean. Certains des gamins ne se trouvent pas très à l'aise à s'y rendre, on ne sait pas encore pourquoi, cela reste encore à être inventé et cela en est amusant.

Bella a un frère aîné, David, qui bien avant aura claqué la porte de la maison familiale, cela a un rapport avec la centrale et aura encore plus d'importance plus tard mais cela, vous n'êtes pas censés encore le savoir.

Hildegarde se retrouve malgré elle à jouer la babysitter du bébé d'une collègue des parents, laissé entièrement à sa charge. Comme il clame régulièrement Doudou, elle en déduira que c'est son nom.

Yaël Hassan ne manquera pas d'humour pour nous mettre dans le bain de la complexe création, la redondance, les hésitations et les ratures sur le texte feront parties du jeu pour la traduire et aussi nous faire trépigner volontairement avant de nous lancer dans son idée très bien réservée.

Il y aura plusieurs nuances de suspens si l'on peut dire, savoir tout d'abord où nous mènera l'idée du papa nouvel auteur que nous lisons et qui brode au fur et à mesure, savoir aussi si ses héros ados retomberont comme lui sur leurs pieds au final.

Marque d'humour omniprésente, entre ses chapitres, le papa nous prend, nous, lecteurs, à témoins, en confidence de ses recherches ou de ses choix d'idées. Nous profitons presque de leçons d'écriture d'une histoire. Aurions-nous fait comme lui? Nous ne le saurons pas. Sauf si l'on se lance.


Yaël Hassan joue aussi sur l'ironie des situations.

Le papa, on le devine, se sert de choses vécues pour agrémenter ses scènes et certains éléments vont se retrouver par échos du livre à la réalité, la tempête, la centrale, Bella de la superette, même Simon le fils...

Alors? Cette Bella de la superette? Simon et elle

sont proche jusqu'à quel point s'interroge le père?


Bref, on entre et on sort des histoires tout en y restant en permanence au final.

Ce roman est surprenant pour l'auteure, elle ne fait pas les choses à moitié en tout cas et nous offre une fin excellente d'humour.

La démarche est vraiment intéressante et Yaël Hassan n'exclut pas non plus ici les rapports intergénérationnels récurrents de ces romans et toujours riches.

Nathan(le père) et sa muse de fils, Simon, forme une bonne équipe d'aventuriers et la mayonnaise devrait prendre auprès des lecteurs .
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Tout d'abord, un grand merci aux éditions Syros pour ce magnifique envoi, si agréable au toucher et explosif de couleurs douces et au doux parfum de l'automne qui s'annonce (note : le livre a été publié le 7 septembre). Il nous reste le bienfait du soleil jaune, qui se mêle à l'orangé enchanteur de la rentrée automnale et au vert frais qui tente de résister à cette invasion au fond tant souhaitée par beaucoup de monde. Notamment par nous, les lecteurs adeptes de cocooning (ne le niez pas !). J'ai dans un premier temps reçu cet ouvrage en épreuves non corrigées, puis j'ai eu la superbe surprise de le trouver dans ma boîte aux lettres dans sa version finalisée et "habillée", si pleine de vie, de pep's et de bonne humeur. Regardez-moi cette petite merveille qui fait du bon au moral ! Rien que de la contempler, je suis toute requinquée, comme si cela était une source de vitamines D. J'apprécie sincèrement cette marque de confiance de la part de cette maison d'édition avec laquelle j'ai contracté tacitement un partenariat libre tout récemment. Ce sont des gestes qui ont toute leur importance et qui ne s'oublient pas. Cette lecture me promettait un soi-disant roman d'aventures, avec ses aléas malencontreux, retranscrits par le "ou presque !" (entre parenthèses). J'ai le grand plaisir de vous affirmer que le pari est relevé fièrement, non sans auto-dérision.

Et une bonne dose d'énergie et d'audace à souligner. Yaël Hassan nous propose un roman qui explique l'acte particulièrement ardu de l'écriture au plus jeune lectorat avec entrain et bonne volonté. La détermination de l'écrivain mis en scène, Nathan, sorte d'avatar de l'auteure tout en ayant sa propre identité de personnage romanesque et de narrateur pour le moins intrusif (pour ma délectation suprême), est sans failles et nous donne des ailes afin d'aller de l'avant, peu importe le rêve que nous aimerions rendre réalité. Et je suis bien contente que les éditions Syros aient eu l'amabilité et le bon sens de lui offrir sa chance à ce niveau-là. Ce roman pas comme les autres nous conte l'entreprise périlleuse, mais fort heureusement fructueuse aussi, de Nathan, un journaliste mis sur la sellette. Inquiet du sort de sa petite famille, constituée de son aimante femme Sandra et de son adorable collégien de fils, Simon, suite à la perte de son gagne-pain (ce qui est bien normal), notre attachant héros qui se rêvait écrivain va se trouver encouragé par ses êtres de lumière à se laisser pousser des ailes dans le milieu de la littérature ; ça y est, le temps est enfin venu de gratter du papier et de prendre la plume pour des envolées romanesques ! Sandra, cette femme extraordinaire, promet de soutenir financièrement le ménage familial en attendant que son mari puisse vivre de ses futurs écrits et voir son talent proliférer dans ce domaine.

Simon, quant à lui, se chargera d'être le lecteur attentif, patient et plein de ressources, ainsi que la muse qui sera le noyau de la centrale (nucléaire) de cette histoire. le moins que l'on puisse dire, c'est qu'une nouvelle aventure chargée d'exaltation commence pour Nathan, entouré d'amour de toutes parts et prêt à s'isoler afin que son intrigue prenne forme noir sur blanc. Ce père et mari touchant, attentionné, un peu maladroit des fois, mais toujours dans la bienveillance et l'honnêteté, va aller puiser sa source d'inspiration dans le village de son enfance, dont l'appellation est l'allégorie même de nos péripéties et de nos rêves d'exaltation les plus fous : Trésaure. Un savoureux et malin croisement entre le dinosaure, cette créature exotique à l'origine de nos plus grands fantasmes (oh yeah), et le mot anglais treasure (that is what you are). L'occasion de prendre un grand bol d'air frais pour bien attaquer le boulot colossal qui l'attend.

Mais si cet hameau de tranquillité, où rien de bien important ne semble se passer, paraît être le lieu de villégiature tout trouvé pour permettre à Nathan de mettre ses idées à plat et de travailler dans la quiétude et la sérénité, la réalité va se révéler être plus chamboulée. En parallèle des moments d'angoisse et de frayeur que notre bande d'enfants en patchwork à la sauce Goonies ou Club des cinq vont devoir traverser suite à la disparation pour le moins étrange de leurs parents travaillant tous à la même enseigne (soit la centrale nucléaire qui alimente tout le village en électricité), Nathan va quant à lui découvrir que son pied-à-terre à Trésaure a été violé, sans que rien dans la maison ne soit porté disparu. Bizarre, vous avez dit bizarre ? D'autre part, tel le grand méchant loup Jean qui a un pied dans la bergerie dans l'intrigue ficelée par notre auteur-en-devenir, un rival de Nathan, Gilbert, va être réintroduit dans son existence digne d'un long fleuve tranquille et lorgner sur sa progéniture, Simon, à la sortie du collège... Oui, ça fait peur...

C'est ce que j'ai tant aimé avec ce roman : les enfants de l'histoire d'aventures rocambolesques ne sont pas en reste... et leur "papa" non plus ! Tout d'abord, il vibre avec eux et se soucie de leur sort, comme s'ils étaient ses véritables enfants. du coup, certains choix scénaristiques vont se corser,
au fur et à mesure que Nathan va se rendre compte de l'ampleur de son histoire, qui est devenue à ses yeux palpable, authentique, sa substantifique moelle à prendre très au sérieux. D'autre part, ce livre aborde quelque chose qui est très cher à mon coeur : le fait que la vie réelle soit l'objet de notre inspiration, que l'on puisse s'en émerveiller à chaque instant. Les livres sont un condensé de magie, mais à l'origine, ne trouve-t 'on pas cette féerie si addictive au sein de notre propre existence ?

Dans les événements qui nous tombent dessus, qui nous abrutissent, dans le partage avec l'autre, l'amour les uns des autres, les expériences bonus ou malus... La magie est partout au fond, il suffit juste d'ouvrir les yeux bien grands. Ainsi, les mésaventures wtf de notre bande de loulous ne manquant pas d'aplomb, de courage, de solidarité entre eux aussi, l'innocence de la jeunesse prise dans l'affreuse tourmente des problèmes d'adultes et de notre petit monde qui a très bobo (niveau linguistique de maternelle, bonjour), vont se retrouver croisés avec les soucis et inquiétudes réels de Nathan, que ce soit au niveau de Gilbert, du passé de son grand-père défunt, de son travail d'écriture pas si simple à mener de front, le tout avec un optimisme sans failles et une curiosité avide et qui donne envie de croquer le monde et d'emplir notre esprit de mille et un trésors. Je tourne la page de cette aventure le coeur gros, empli de douceur et de joie. COUP DE FOUDRE !
Lien : https://lunartic.skyrock.com..
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Un homme licencié décide de se lancer dans son projet de toujours : écrire un livre pour la jeunesse. le lecteur suit à la fois la trame romanesque, l'avancé du manuscrit et les conseils de son fils.

Cela offre une mise en abyme avec pour fil conducteur la dimension policière des deux trajectoires.

Il est intéressant et utile de suivre les hésitations du narrateur dans ses choix d'écriture. Il pense suivre une sorte de mode d'emploi ce qui permet à l'auteur d'instiller dans son oeuvre de nombreuses astuces.

L'histoire contée est elle-même captivante avec des jeunes de différentes familles qui doivent se serrer les coudes suite à un incident dans une centrale nucléaire dans laquelle travaillent leurs parents.

Les interactions entre les jeunes qui doivent apprendre à se connaître et à se faire confiance sont nombreuses ainsi que les actions. Elles dynamisent le récit.

Un bon roman d'aventure qui pourra servir aussi aux jeunes qui souhaitent se lancer à leur tour dans l'écriture.

A découvrir !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
En plus, j'ai désormais l'impression de faire bloc avec ma petite bande, comme si nous partagions un destin commun. C'est un curieux phénomène, auquel, paraît-il, se trouvent souvent confrontés les auteurs, quand leur propre texte, leurs prores personnages leur échappent et prennent le contrôle. Et là, tout à coup, j'ai la furieuse envie de dialoguer avec eux, de leur demander ce qu'ils attendent de moi, ce qu'ils ont envie qu'il leur arrive...
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(L'occasion est trop belle, puisqu'il nous y invite, de nous arrêter un bref instant sur l'usage du point-virgule ; de rendre hommage à ce mal-aimé de la ponctuation, son parent pauvre, ce vilain petit canard, signe désuet, en voie de disparition, qui confère pourtant à la phrase une subtilité indéniable. Tel un rempart fragile, le point-virgule s'interpose en douceur, en finesse, tout en promesse. Décrété désuet, s'il figure encore sur les claviers tactiles de nos smartphones, ce n'est plus qu'en guise de clin d'oeil ;-), réduit au sinistre état de smiley, ;-) :-)
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- De quoi parlaient-ils ? demanda Nina au bout d’un moment, d’une voix blanche.
(Autre expression que j’adore et qui signifie « parler d’une voix étranglée par la peur »? Vous rendez-vous compte qu’en un seul adjectif, « blanche » en l’occurrence, tout est dit ? Les Anglais et les Allemands traduisent cela par : « in a toneless voice », « mit tonliser Stimme », ce qui signifie « d’une voix sans ton ». Les Espagnols disent « con una voca opaca », « d’une voix opaque ». Mais, chez nous, la voix n’est ni sans ton ni opaque, elle est BLANCHE !) (page 136)
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- Ah oui ! Excusez-moi. C'est la première fois que ça m'arrive, ce truc. Alors, je ne suis pas encore habituée.
- Quel truc ? s'étonna Simon.
- Eh bien, d'avoir dix ans :Vous croyez que c'et facile ? Pendant un an, je me suis habituée à dire neuf et ...
Elle était au bord des larmes...
-... Et, du jour au lendemain, on nous dit qu'on en a dix, qu'on n'aura plus jamais neuf ans, Nino et moi, alors que déjà j'avais mis tellement de temps à oublier que je n'en avais plus huit !
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Nous voilà devant un si beau spécimen d'erreur de rhétorique que je ne peux décemment pas faire l'économie d'attirer l'attention sur ce qu'est, dans notre belle et grande et noble et riche langue française, la périssologie.
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