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EAN : 9782878586213
335 pages
Viviane Hamy (14/04/2016)
3.5/5   6 notes
Résumé :
En 1768, les savants du monde entier s’organisent pour observer depuis différents points du globe le prochain passage de Vénus devant le Soleil. Maximilianus Hell, éminent astronome à la cour impériale de Vienne, choisit János Sajnovics, un jeune jésuite, pour l’accompagner dans son voyage jusqu’à Vardø, en Laponie, afin d’étudier le phénomène. Leur pérégrination, au rythme de péripéties et de rencontres étonnantes, les mène de ville en ville à travers l’Europe, dév... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
« En 1768, les savants du monde entier s'organisent pour observer depuis différents points du globe le prochain passage de Vénus devant le soleil. » Belle prémisse pour quiconque aime l'histoire et les romans historiques. Maximilianus Hell, astronome officiel à la cour impériale de Vienne, est invité par le roi du Danemark à étudier le phénomène depuis les latitudes nordiques, à Vardo, une ile en Laponie. Et il choisit Janos Sajnovics, un jeune jésuite, pour l'accompagner. Ce dernier profitera de l'occasion pour vérifier si la langue des Lapons et celle des Finlandais partagent beaucoup de similitudes avec le hongrois et, incidemment, une origine commune.

Toutefois, le chemin de Vienne à Vardo est long et périlleux. En fait, ce chemin constitue l'essentiel du roman. Hell et Sajnovics doivent traverser le Saint-Empire roman germanique (Prague, Dresde, Leipzig, Hambourg, Lubeck) puis passer par la capitale danoise Copenhague avant de traverser la Suède et la Norvège. Ouf! Les protagonistes n'arrivent à destination qu'après le deuxième tiers du bouquin. Et, là encore, l'observation du passage de Vénus, ce phénomène qui donne son titre au roman, n'est pas près de commencer non plus. Finalement, ce n'était qu'un prétexte. Je le précise parce que certains qui s'y attendaient pourraient être déçus.

En effet, cette traversée de l'Europe germanique est l'occasion de s'arrêter dans quelques unes des cours royales, de rencontrer des personnages historiques. Plusieurs d'entre eux ont réellement existés, comme la princesse Antonia de Saxe et son jeune fils Frédéric-Auguste, les fils de Matyas Bél et de Bach, le poète Klopstock, le comte Bernstorff, l'explorateur Carsten Niebuhr et Christian VII du Danemark. Il est même question de l'impératrice Marie-Thérèse, de Carl von Linné et de l'expédition de Cook dans le Pacifique. Bref, l'élite politique, intellectuelle et artistique des Lumières. Comme ce dût être édifiant (malgré quelques difficultés ici et là). On en profite pour jeter un coup d'oeil à l'horloge astronomique de Prague et se prendre à penser que Kepler et Brahe ont foulé le même sol. À Dresde, on visite le Zwinger. Partout ailleurs, on découvre des innovations scientifiques (ou on montre les siennes). Un gros bravo à l'auteur Robert Hasz pour la minutie avec laquelle il a reconstitué cet univers.

Surtout, ce voyage vers le nord est l'occasion pour Janos de réfléchir sur sa vie, sa vocation, sa place dans le monde. En effet, dès le début du roman, les premiers entretiens du jeune jésuite et de son supérieur le père Weiss, on sent que quelque chose le trouble. C'est que l'université Nagyszombat, une bourgade provinciale, est plutôt reculée. Janos est tourmenté par la fragilité de sa vocation, il souhaite voir le monde, « participer à l'édification d'un monde nouveau fondé sur le rationalisme scientifique ». Il faut dire que les Lumières s'y prêtent particulièrement : il s'intéresse à l'astronomie, évidemment, mais aussi à la théologie, à la musique, à l'histoire, à la linguistique, aux arts. Et sûrement à beaucoup d'autres choses. Sa rencontre à Hambourg avec Tamas, un ancien confrère défroqué ajoute à son tourment. Comme le dit ce dernier. « Je voulais vivre, connaître d'autres cieux, voyager, découvrir d'autres cultures. » (p. 128). Bien sûr, Janos fait tout cela à ce moment mais, dès que l'observation de Vénus sera terminée (l'affaire de quelques mois), il devra retourner dans sa bourgade provinciale ou à l'endroit qui lui sera indiqué par ses supérieur. Or, cette histoire se déroule à un moment où l'Ordre des jésuites approche de sa fin. Ses membres ont été expulsés de France et d'Espagne, d'autres pays emboiteront probablement le pas, sinon militeront en faveur de la dissolution de leur organisation. Bref, ce voyage est l'occasion pour le jeune homme de se questionner.

Tout ça pour ça, comme diraient certains. C'est un bien long chemin seulement pour se découvrir. Et Vénus, la verra-t-on? Peut-être que oui, peut-être que non. Comme pour d'autres romans de l'auteur Robert Hasz, il faut déposer le bouquin et réfléchir à sa lecture un certain moment pour s'assurer d'en avoir retiré l'essentiel. Parfois, des thèmes, des éléments qui sont passés inaperçus reviennent en mémoire et apportent un éclairage nouveau sur l'ensemble. Tout comme Janos, il faut réfléchir à son chemin dans la vie, saisir les opportunités qu'elle nous offre, les rencontres qu'elle place sur notre chemin. À l'occasion, elle peut nous mener bien loin, en d'autres, elle nous montre ce qui était devant nous tout ce temps. Bon, assez philosophé!
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Je tiens à remercier les éditions Viviane Hamy pour m'avoir permis de découvrir dans le cadre du club de lecture, dont j'avais parlé en janvier dernier, ce roman le passage de Venus de Robert Hasz, un auteur hongrois que je ne connaissais pas.

Ce livre nous transporte au 18 e siecle. Nous suivons un jeune jésuite et un célèbre astronome au cours de leur périple vers la Laponie pour étudier le passage de Vénus devant le Soleil. Nous traversons avec eux plusieurs villes d'Allemagne, Prague, le Danemark. Sur la géographie, l'histoire, les idées en cours dans ces villes les détails sont infiniment précis.

Certaines questions que se posent les personnages sont toujours d'actualité, les automates vont-ils prendre le travail des hommes, à Hambourg le seul dieu est l'argent, la formule magique le bénéfice...Nous augmentons nos connaisances sur l'Ordre des Jésuites, l'astronomie, et meme les coutumes en Inde, toujours en cours de nos jours.

Voilà un excellent plaisir de lecture, et une belle façon de se cultiver en se distrayant.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La couverture est jolie et quand nous voyons ce qu'elle représente, nous pensons de suite que ce roman va s'annoncer comme un grand voyage.

Au commencement de ce roman, nous avons beaucoup de mal à rentrer dedans. D'une part parce que l'histoire est assez spéciale, mais surtout l'écriture de l'auteur n'est pas simple. Il faut se concentrer afin de comprendre l'histoire. Une fois que nous rentrons dedans, nous arrivons pas à nous en détacher.
Nous faisons la connaissance de János et nous allons le suivre tout le long de ce roman. Nous faisons aussi la connaissance d'autres personnages aussi atypiques les uns que les autres.
Ce roman est une grande leçon d'histoire. Nous en apprenons beaucoup tout du long. Quelques passages sont assez plats et ennuyeux et, à vrai dire, pour des gens qui ne sont pas un tant soit peu intéressés par les mathématiques quantiques, c'est assez barbant. Heureusement, il n'est pas question que de cela dans ce livre, il y a aussi une jolie histoire qui nous embarque au travers de nombreux pays et d'un long voyage avec les us et coutumes de chacun d'entre eux dans le XVIIIème siècle. Tout au long de ce périple, nous ferons la connaissance de plusieurs protagonistes. Certains d'entre eux sont attachants et d'autres non. Il y a un personnage en particulier que nous ne comprenons pas et nous arrivons à le détester.
Il est surtout question de religion aussi dans ce roman. Ça pourrait être fatiguant pour certains lecteurs, mais il faut dire qu'en cette période, la religion était la chose la plus importante dans ce monde. Beaucoup de questions nous trottent dans la tête et nous arrivons à avoir de nombreuses réponses à celles-ci.
Les personnages rencontrent beaucoup de péripéties au cours de ce long voyage et nous sentons le froid nous envahir au fur et à mesure qu'ils touchent à leur but.
Une fois que nous arrivons à la fin, nous comprenons enfin ce qu'il se passe et nous avons beaucoup de réponses à nos nombreuses questions.
La fin nous fait grandement sourire et nous terminons sur cette dernière note.



Est-ce que j'ai aimé ce livre ?


C'est un roman assez compliqué qui demande une certaine concentration et si on veut une lecture détente, c'est cuit.
Sinon, l'histoire est très originale et j'ai beaucoup aimé les personnages et tous les lieux que l'auteur a décrits dans son roman. Aussi, j'ai beaucoup appris dans ce livre, surtout sur l'histoire, ce qui est vraiment intéressant.
Je l'ai bien aimé, mais sans plus malheureusement.
Lien : http://lesangdeslivres.blogs..
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Le point de départ de ce roman est le passage de Vénus, phénomène réel par lequel le passage de cette planète devant le Soleil fut utilisé à plusieurs reprises aux XVIIIe et XIXe siècles pour calculer la distance entre la Terre et le Soleil. Lors des passages de 1761 et 1769, les cours royales d'alors décidèrent d'expédier des groupes de savants à travers le monde afin d'observer le phénomène et de recueillir les données nécessaires au calcul. Certains furent envoyés en Inde, d'autres à Tahiti, d'autres encore en Sibérie ou en Basse Californie.

Hász prend ici pour toile de fond le passage de 1769, au moment où János Sajnovics, inspiré d'un vrai personnage scientifique, est tiré de son ennui de province et rappelé à Vienne pour devenir l'accompagnateur de l'astronome royal, Maximilianus Hell. Tous deux sont envoyés par Marie-Thérèse en direction de l'île nordique de Vardø, où ils devront passer un rude hiver, privés de lumière, à préparer leur observatoire et à faire diverses autres observations scientifiques (en particulier, sur les liens éventuels entre le hongrois et le lapon).

Commence alors pour János un double voyage, à la fois géographique et initiatique. de Vienne à Copenhague, puis par bateau jusqu'à leur destination finale, János se fraie avec Hell un chemin dans un monde complexe : entre Prague et Dresde, ils traversent des régions dévastées par les sept années de guerre de la succession d'Autriche ; en tant que jésuites, leur sécurité est de moins en moins assurée à mesure qu'ils avancent dans les territoires protestants ; puis c'est la mer qu'ils doivent affronter, avec tous les désagréments que cela cause à qui n'a, comme János, pas le pied marin. Chemin faisant, les deux font parfois étape chez un savant ou un noble, l'occasion de s'éviter une mauvaise nuit dans une auberge de piètre qualité, de rencontrer quelques noms connus de l'époque et, pour János, de parfaire sa connaissance des bonnes manières et des idées de son siècle.

A tous points de vue, il s'agit pour János de sortir de sa zone de confort, tant physique que mentale et morale. Ainsi le roman fait-il se succéder les moments où d'autres choix de vie lui sont présentés.
Lien : https://passagealest.wordpre..
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En 1768, les savants du monde entier s'organisent pour observer depuis différents points du globe le prochain passage de Vénus devant le Soleil. Maximilianus Hell, éminent astronome à la cour impériale de Vienne, choisit János Sajnovics, un jeune jésuite, pour l'accompagner dans son voyage jusqu'à Vardø, en Laponie, afin d'étudier le phénomène. Leur pérégrination, au rythme de péripéties et de rencontres étonnantes, les mène de ville en ville à travers l'Europe, dévoilant la complexité des systèmes idéologico-politiques et des échanges intellectuels de ce XVIIIe siècle riche en découvertes et en mutations.

Mais quel drôle de livre ! Cet ouvrage hongrois laisse un petit goût d'inachevé, quelque chose en suspens... J'ai en effet eu l'impression de lire plusieurs livres en un: tout d'abord l'enthousiasme du protagoniste, un jeune jésuite à la Foi ébranlable, appelé pour une mission scientifique de la plus haute importance, des secrets sur l'origine du monde qui remettent davantage en question ses certitudes etc. Puis vient le voyage à travers l'Europe jusqu'au Danemark, marqué par des souverains plus ou moins rocambolesques, des villages plus ou moins pittoresques et surtout la relation entre le protagoniste et l'astronome viennois Hell. Enfin la troisième partie, bien moins intéressante à mon goût correspond à l'arrivée sur l'île de Vardo.

Malheureusement, le rythme du livre s'arrête, les personnages accompagnant le protagoniste passent au second plan pour le laisser ruminer et s'épancher sur sa condition. La rencontre avec le proscrit qui habite l'île fait partir le roman dans une espèce de mysticisme superflu qui, il faut le dire, n'a absolument rien à voir avec le reste de l'ouvrage et peine à être compris.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre mais j'aurais aimé avoir un dénouement plus intéressant sur la Foi du personnage, une évolution marquée qui n'arrive jamais, dommage.

En conclusion, un rythme très intéressant jusqu'à l'arrivée sur l'île, puis un éloignement total du sujet sur la fin.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- J'étais hussard à cheval, dans le régiment du comte Andras Hadik, soupira-t-il, attendri. La brigade de Baranyay, sept ans de campagne contre le grand Prussien. C'était le bon temps!
- Mais c'était la guerre, rappela Janos.
Josef leva son couteau comme un point d'exclamation.
- J'étais encore jeune. J'avais bien dix ans de moins que maintenant. Et quand on est jeune, mon père, la guerre peut être belle. Quand on est jeune, tout peut être beau. [...]
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Il est plus difficile de renoncer à de mauvaises habitudes qu'à des idéaux.
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- L'Europe est couverte plaies [...].
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Olivier BARROT, depuis le café "Le Rostand" à Paris, présente le livre "La Forteresse" (éditions Viviane HAMY) de Robert Hasz (photo), traduit du hongrois par Chantal Philippe. Edgar REICHMANN, collaborateur du journal "le monde" parle de ce livre.
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