Host Club, tome 11

J'avoue avoir eu un peu peur avec ce tome onze. Je me réjouissais du changement de cap de Bisuko Hatori dans le volume précédent et là… la première aventure m'a un peu laissée dubitative. Fort heureusement, la suite s'est révélée bien plus à la hauteur.

Kyoya et Tamaki sont en froid. Pour des broutilles, mais avec leurs caractères respectifs cela finit en une guerre ouverte avec deux clans et une compétition « sportive » au lycée. du grand n'importe quoi, comme à l'accoutumée. Et cela dure une bonne partie du tome. En trainant trop en longueur, la mangaka essouffle son effet. Alors oui, le fait de séparer les duos phares : Tamaki / Kyoya, Hani / Mori, et les jumeaux était une bonne idée, mais c'était trop long. Surtout qu'au final, les personnages savent dès le départ que cette dispute n'est fondée sur rien de solide. Je suis donc mitigée même comme d'habitude, il y a de bons sentiments qui en ressortent.

Ensuite, les choses vont beaucoup mieux. Déjà Mori est mis en avant. C'est très rarement le cas, donc c'était plutôt chouette, même si, d'accord, ça ne fait pas avancer le schmilblick. Mais bon, il y avait des animaux tout mignons, un gros travail d'équipe (ce qui fait du bien après le début du tome) et un début de prise de conscience chez les jumeaux.

Et à partir de là, on sort carrément de l'exubérance et des froufrous (bon Tamaki fait quand même son Tamaki par-ci, par-là). Bisuko Hatori l'avait amorcé dans les tomes précédents, mais on voit bien que Hikaru est amoureux de Haruhi. le problème est que les frères aiment en règle générale toujours la même chose. Deux problèmes se posent : Hikaru doit prendre conscience de ses sentiments, et il va devoir « affronter » son frère également. Pas dans un sens violent, mais ils vont devoir parler tous les deux et mettre les choses au clair. On sent alors que le duo perd de sa dynamique. Rien de négatif, bien au contraire, je trouve justement l'exploitation de leur relation vraiment plus profonde et plus dans l'émotionnel que ce qu'on a pu voir jusque là dans le manga. le fait que les jumeaux se tournent vers Hani et Mori prouve aussi qu'ils se sont ouverts aux autres.

Nous assistons donc à des scènes plus matures, plus profondes. Il n'y a rien d'évident, mais j'aime la tournure que prennent les choses. Clairement, c'est plus intéressant et la psychologie des personnages devient ici un atout. Et les événements qui vont suivre ne seront peut-être pas très réjouissants mais c'est un cap à passer nécessaire et qui je l'espère fera évoluer les choses pour que le groupe gagne en sérénité.

Un onzième vraiment géniale, mais plus axé sur les jeunes hommes du Host club que sur Harui. Les jumeaux avouent enfin, à eux-même, qu'ils sont rivaux face à l'amour (en plus du Baron). La grand mère de Suo fait toujours aussi peur. Et les amitiés paraissent de plus en plus fortes même si des distorsions dans le cercle pointent le bout de leur nez.