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En Résumé : J'ai passé un bon moment de lecture avec ce recueil de treize nouvelles qui se révèlent clairement variés et efficaces. L'auteur nous offre des textes mélange de sang, de sueur, de violence avec régulièrement un message fort et qui pousse régulièrement, sauf exception, à la réflexion. Alors, bien sûr tous les textes ne sont pas au même niveau et certains ne m'ont pas accroché, l'auteur se laissant parfois emporter par son message, mais au final je ressors de ma lecture satisfait en ayant passé un agréable moment, divertissant et captivant. Je continuerai sans soucis ma découverte d'autres écrits de l'auteur.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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Si, quand vous étiez petit, vous aimiez bien les monstres*, et que vous rongent des mondes possibles et des envies d'ailleurs: bienvenue dans la prodigieuse parade d'Anthelme Hauchecorne. Tour-à-tour drôle, merveilleux, funeste ou cocasse, ce cercueil de nouvelles vous enchantera par la qualité de l'écriture mais aussi par le cri d'amour à la liberté qu'il pousse.

Une récréation aux gouts de punk, de fantasy, de sf et de steampunk, le tout saupoudré de réflexions passionnantes dans un objet à l'esthétisme aussi appréciable qu'une BD. Si vous ne connaissez pas encore cet auteur, découvrez-le donc au travers de ce prisme aux multiples facettes !

Lien : http://unlivresurmeslevres.b..
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En mars dernier, je lisais et savourais Ames de verre - premier tome de la saga d'urban fantasy baptisée le Sidh - et découvrais le Lillois par la même occasion. L'originalité du fond et la qualité littéraire du texte m'avaient alors positivement emballée. Et intriguée. Avec ce nouveau recueil de nouvelles, je n'ai plus aucun doute, Anthelme Hauchecorne est un auteur prometteur et un nom définitivement à suivre !

Je ne vous résumerai pas chacune des 13 nouvelles que l'on peut trouver dans ce recueil, ce serait trop long et pas forcément passionnant. Je vais seulement vous donner quelques impressions « générales » avant de parler un peu plus en longueur de celles que j'ai préférées… si j'arrive à faire un choix assez restreint, ce qui n'est pas chose aisée, je dois l'avouer. Pourquoi ? Parce qu'à part un ou deux textes qui m'a peut-être moins plu, je trouve toutes ces histoires assez marquantes et intéressantes, qu'il s'agisse du message apporté ou de la forme adoptée. Difficile, donc, d'en conseiller une plus que l'autre.
Sachez avant tout que mise à part une ou deux nouvelles clairement classées dans la fantasy, le fil conducteur de ce recueil - et ce qui semble porter les écrits d'Anthelme Hauchecorne en général - c'est notre monde contemporain à nous et des questions de société très actuelles. L'auteur lance quelques messages, libre à vous de les attraper au vol.

Vous serez ainsi surpris de découvrir l'écrivain multiplier les métaphores filées dans sa nouvelle « blanche » La Grâce du funambule qui, dans notre Lille contemporaine, met en scène un jeune homosexuel ne désirant qu'une chose : s'installer à Paris pour vivre de sa passion et de son talent : la mode. Aucune apocalypse, aucun dragon dans ce court texte. Juste l'émotion et la poésie du style.
Des dragons, tiens, parlons-en ! Et si certains d'entre eux, créatures immenses et ancestrales, vivaient dans les profondeurs abyssales, ces régions encore inconnues de nos scientifiques en 2013 ?
Imaginons maintenant la France future, dans quelques dizaines d'années. Imaginons que des idées extrêmes d'aujourd'hui aient été poussées un peu plus en avant. Imaginons qu'une guerre anéantisse l'hexagone et qu'en réponse, une mutation, une évolution permettent à certains français de voir leur QI s'envoler. Qu'adviendrait-il de nous ? C'est ce que nous propose Anthelme Hauchecorne dans sa Guerre des Gaules qui peut surprendre voire déstabiliser par sa forme. En effet, par l'intermédiaire d'une interview rassemblant quatre invités très différents, représentants de leur « milieu », l'auteur déroule les fils de son histoire. La narration n'est donc pas habituelle et encore moins linéaire mais je trouve qu'elle ne manque pas d'intérêt !
Dans des mondes futuristes différents, nous retrouvons le thème de l'apocalypse conté du point de vue d'un punk zombi ou une scène domestique proche de la farce entre un maître nerveux et son robot domestique désinvolte. Dévorés par les asticots ou gouvernés par les machines, je ne sais pas quel futur est le plus tentant !
Si notre hypothétique avenir et la science-fiction ne vous bottent pas, peut-être trouverez vous votre bonheur dans un univers fantasy ? Que diriez-vous d'aller rendre visite à La Mort ? Mais pas n'importe laquelle, non ! La Mort de Monsieur Terry Pratchett ! Car Anthelme Hauchecorne voulait rendre hommage à ce maître de la fantasy parodique et a choisi de mettre en scène ce personnage charismatique et masculin au temps de la grande Peste en France… Si vous ne savez pas d'où vient l'expression « mort-aux-rats », c'est le moment de le découvrir !

J'avais dit que je ne parlerai pas de toutes les nouvelles et pourtant… j'y suis presque ! Je termine juste, rapidement, avec les trois qui m'ont le plus marquée et touchée et les trois que je vous conseille donc en priorité.
Je commence par la première nouvelle du recueil - Décembre aux cendres - qui, je pense, est hyper bien choisie pour ouvrir celui-ci. Visuelle, émouvante et possédant un décor riche, je trouve qu'elle illustre assez bien le travail d'Anthelme Hauchecorne. Je garde clairement en tête ces images de champs de cendres, de ces enfants qui partent dans les wagons pour fouiller les ruines, cette sensation de froid brulant, de pauvreté teintée d'espoir… c'est vraiment celle qui me suivra le plus longtemps.
Je continue avec La Ballade d'Abrahel qui, inspirée d'une légende lorraine (la région d'origine de l'auteur), revisite les histoires de démon dans les petits villages. Je trouve qu'il y a comme un goût de farce médiévale là-dedans, histoire teinté d'une petite modernité fantastique qui apporte une nouvelle dimension au récit. le mélange des deux est parfaitement réussi.
Enfin, et je termine avec la nouvelle qui clôt intelligemment le recueil, j'ai nommé le Roi d'automne qui, comptabilisant le plus grand nombre de pages de toutes, offre une véritable intrigue dans un monde hyper riche et détaillé (que se passe-t-il véritablement dans les profondeurs de la ville de Lille ? Quelles sont ces créatures invisibles à l'oeil des non Eveillés ?), dans lequel évoluent de vrais personnages auxquels on s'attache. Ceux qui ont aimé Ames de verre auront le plaisir de retrouvé un des personnages de la saga ici dans ses jeunes années… et ceux qui n'ont pas encore eu l'occasion de lire ce premier tome du Sidh, auront peut-être - en tout cas je l'espère - envie d'en apprendre plus sur la jeune Ambre.

Deuxième « cercueil » contenant 13 nouvelles aux genres et thèmes variés, Punk's not dead me conforte dans l'idée qu'Anthelme Hauchecorne est un écrivain talentueux. J'aime les textes soignés, bien pensés et travaillés jusqu'à la moindre ponctuation et c'est ce que nous propose ici l'auteur.
Qu'il s'agisse de fantasy pure ou d'histoires prenant notre monde contemporain (plus ou moins futuriste) pour base, Anthelme Hauchecorne maitrise ses intrigues et sa narration. J'apprécie vraiment l'importance qu'il apporte aux détails, son utilisation de descriptions très pointues et pourtant jamais lourdes car très visuelles et « sensuelles » (car elles font appel aux sens : la vue oui, mais pas que !).
Je trouve rarement des livres qui me marquent grâce à leur style (ou alors à cause de la pauvreté de celui-ci !) ; Ames de verre il y a quelques mois et Punk's not dead aujourd'hui en font partie. L'auteur possède ce je-ne-sais-quoi d'assez rare qui rend tout sujet, aussi riche et complexe soit-il, particulièrement passionnant et fluide. Comme quoi, on peut lire des trucs un poil travaillés et approfondis sans que ce soit chiant et barbant, bien au contraire !

Un dernier mot pour saluer le travail éditorial derrière le texte. Certes, le fond est bon mais il est encore plus appréciable grâce aux nombreuses illustrations de Loïc Canavaggia habillant le texte, à commencer par celle de la couverture ! Chacune des nouvelles s'ouvrent sur une planche en noir et blanc, certaines (comme le Roi d'automne) ont également droit à des planches internes (d'artistes différents, pour cette dernière) et toutes sont ornées de petites décorations en lien avec les thèmes abordés. Un bonheur visuel !

Alors si vous aimez les lectures divertissantes mais aussi riches et parfois porteuses d‘un message, fluides mais pas simplistes, tentez de lire du Anthelme Hauchecorne… et pour vous faire une idée de l'univers et de la plume du Monsieur, pourquoi ne pas commencer par ces treize nouvelles ?
Lien : http://bazardelalitterature...
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J'ai déterré le deuxième cercueil de nouvelles du père Hauchecorne. Après Baroque'n'Roll, c'est au tour de Punk's Not Dead de venir nous chauffer les oreilles. Une partition de treize nouvelles, monsieur n'est pas superstitieux.
Dès la première – Décembre aux cendres – tu te demandes ce qui s'est passé entre les deux recueils. Pas besoin d'y réfléchir quatre heures avec ou sans calculatrice : le travail. Y a pas de miracle quand on écrit. Baroque'n'Roll n'était pas mauvais, loin de là, mais souffrait de défauts de jeunesse. La phrase marche dans l'autre sens aussi. Perfectible mais bourré de bonnes choses niveau inspirations, thèmes, messages, jeux sur le langage… Verre moitié vide ou moitié plein (ou à moitié tout court, et hop).
Toujours est-il que Punk's Not Dead est mieux (ou meilleur, si tu veux pinailler).

La différence entre les deux recueils tient surtout à la subtilité. Pas que le premier manquât de finesse, mais le message du texte était parfois balancé de manière trop explicite, trop directe, trop frontale. Fini les gros sabots, Punk's Not Dead se situe quelque part entre la classe d'un talon aiguille et la discrétion d'une charentaise.
Les fétichistes de la godasse applaudiront la variété des deux mains (ou des deux pieds). Doc Martens (No Future), palmes (De profundis), ballerines (Le buto atomique), cuissardes (Voodoo Doll et La ballade d'Abrahel), chacun trouvera chaussure à son pied.

Au menu, SF, fantasy, steampunk, conte, anticipation, fantastique, zombi… Voyage vers d'autres univers sans bouger du nôtre. Si tu retires à chaque texte ses habits particuliers de fiction et d'imaginaire, il te reste entre les pognes deux dénominateurs communs. le monde contemporain et l'humain.
Qu'est-ce qui différencie l'humain du monstre (C.F.D.T, de profundis, La ballade d'Abrahel) ou de la machine (Sarabande mécanique, Les gentlemen à manivelle) ? Pas tant de choses que ça, au fond. A part cette capacité phénoménale de l'humanité à déconner. Cramer la planète (Décembre aux cendres), verser dans l'extrémisme (La guerre des Gaules), polluer les océans (De profundis), tripatouiller l'atome (Le buto atomique), reproduire encore et toujours les mêmes schémas foireux (Sarabande mécanique), “et on s'amuse et on rigole” pour citer Norman Spinrad dans le chaos final.
Des textes à la fois dépaysants et on ne peut plus dans le ton. En plein entre deux tours (aucun lien avec Tolkien), La guerre des Gaules, avec sa “montée quasi irrésistible des nationalistes de Nouvelle France”, tient presque moins de la fiction que de l'analyse politique. Aussi clairvoyante que farfelue (Nelson Mandela en inventeur de la mandoline, j'ai bien dû me marrer dix minutes).
Je ne vais pas passer chaque nouvelle en revue. Lis-les, c'est mieux. Pas évident vu que l'éditeur a défunté, cours écumer les bouquinistes.
Je m'en voudrais quand même de ne pas mentionner Sale petite peste, bel hommage à Terry Pratchett avec la Mort en invité (pas de faute d'accord, chez Pratchett, la Mort c'est “il”). Mon personnage préféré du Disque-Monde, sans doute parce qu'on est gaulé pareil.
En fait, si je devais citer mes nouvelles préférées, je recopierais la table des matières. Il n'y a peut-être que C.F.D.T. qui m'ait moins plu. A l'inverse, Voodoo Doll est d'une redoutable efficacité dans sa simplicité et sa brièveté : la quintessence de la nouvelle à chute.
Un dernier mot enfin sur la présentation du recueil. Les illustrations de Loïc Canavaggia sont superbes et collent à (démons et) merveille aux textes qu'elles accompagnent.

Comme dit le proverbe : plein de nouvelles, bonnes nouvelles. Punk's Not Dead n'a pas volé sa place au Top 50. Bel album de 13 morceaux aux sonorités éclectiques et inventives, très riches sur le fond comme sur la forme.
Lien : https://unkapart.fr/punk-not..
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Je n'ai jamais lu quelque chose d'aussi excellent... Un univers sombre à l'humoir noir comme je l'aime, une plume engagée qui fait passer beaucoup d'idées sous le couvert de l'imaginaire... Mon plus gros coup de coeur à ce jour!
Lien : http://www.chroniquesdachero..
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Tout d'abord je remercie l'auteur pour m'avoir envoyer ce cercueil de nouvelles et me permettre ainsi de le lire une nouvelle fois.
Ma première rencontre avec Anthelme Hauchecorne a été le recueil Baroque'n'Roll qui avait été une merveilleuse découverte pour moi qui ne suis pourtant pas très friande de nouvelles. J'avais ensuite découvert une autre facette de l'auteur avec Âmes de Verre, premier tome (conséquent) d'une série de fantaisie urbaine si typique de l'auteur.
J'étais donc impatiente de lire ce nouveau recueil dont je savais déjà que j'allais aimer !

On retrouve ici treize nouvelles assez différentes que ce soit dans le fond, la forme ou les thèmes abordés/les légendes transformées.Toutes ont un fil conducteur : le punk. L'auteur nous explique après chaque nouvelle, quel a été son parcours, son origine et son lien avec le genre punk. C'était aussi passionnant que les nouvelles elles-mêmes !
Du fait d'avoir des nouvelles toutes différentes les unes des autres, il y en a forcément une qui nous touche plus ou moins. Certaines nouvelles m'ont frustrées tant j'aurai aimé plonger plus avant dans l'univers ébauché, tandis que d'autres étaient parfaitement équilibrée (comme l'hommage à Pratchett). Quelques unes m'ont moins touchée, mais dans l'ensemble je les ai toutes appréciées.

On retrouve une noirceur couplée à une critique réaliste de l'univers, un humour grinçant mais percutant et toujours un plaisir à lire.
Lien : http://nyx-shadow.blogspot.f..
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Ce cercueil comprend 13 nouvelles toutes très différentes (ce qui peut être déstabilisant au premier abord). Elles ont été écrites à des époques différentes, dans des cadres différents. Ce que j'ai trouvé très intéressant était la partie "Backstage", où l'auteur explique après chaque nouvelle le pourquoi du comment (appel à texte, période, idées que l'auteur souhaite faire passer...). Pour les nouvelles, c'est souvent le genre d'information qui me manque, car cet exercice littéraire est ardu : une histoire en condensé, une ambiance à dépeindre... je trouve régulièrement qu'il me manque un je ne sais quoi afin d'appréhender les textes dans leur globalité. Ceci m'a donc ravie.

Une autre particularité de ce cercueil (non je ne vire pas gothique, c'est l'appellation de l'auteur himself) réside dans les illustrations de Loïc Canavaggia. Les illustrations étaient déjà très présentes dans Âmes de verre, ici elles annoncent chaque nouvelle voire les illustre. Ma préférée est celle de C.F.D.T., puis celle de Décembre aux cendres et Sale petite Peste. elles donnent le ton, mettent les lecteurs en condition.
(...)
Lien : http://www.leslecturesdemari..
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Avant toute chose, je tiens à préciser que l'ouvrage que j'ai entre les mains est cent fois plus beau que l'illustration qui se trouve ci-dessus. La qualité du dessin, le jeu des ombres et des lumières, tout est somptueux. Et le petit punk sur le toit avec son colt en os est en surbrillance. Une "sombritude" magnifique, vraiment j'adore ! Cette couverture est de Loïc Canavaggia. Et sa contribution ne s'arrête pas là : chaque nouvelle à sa propre illustration, et à chaque fois c'est le même plaisir pour les yeux. Un dessin en noir et blanc qui colle à merveille avec le texte qu'il illustre. On sent une véritable symbiose entre l'auteur et l'illustrateur.

Le contenu maintenant. Anthelme Hauchecorne, je l'ai découvert avec Âmes de verre et cette lecture a été un gros coup de coeur pour moi. Néanmoins, Âmes de verre est un roman. Ici nous avons à faire à un recueil, non pardon, un cercueil de nouvelles...aïe.
Outre le fait que c'est un genre littéraire qu'habituellement j'évite, en faire une chronique me semble un exercice bien compliqué. Chroniquer une nouvelle soit, mais un recueil ? Cependant je suis sous le charme de la plume de cet auteur et encore une fois il m'a interpellée.

Chaque nouvelle prend son origine dans un appel à texte dont les sujets sont très variés. Ensuite Anthelme développe son histoire, en explorant un thème qui lui tient à coeur, et souvent ce sont des sujets graves et très actuels : le racisme, l'intolérance, l'écologie, etc... Avec ses mots il taille dans le vif, avec ses phrases il appuie là où ça fait mal, et avec son humour noir et cynique il décape. Oui, vraiment, j'aime beaucoup. Il nous taille même un costard sur mesure au parti politique d'extrême droite dans La guerre des gaules que j'ai particulièrement apprécié !

Celle que j'ai le plus aimée ? Décembre aux cendres. Une scène post-apocalyptique dans un Budapest du futur ravagé, appelé Brûle Peste. Il ne reste plus rien, comme Pompéi tout a brûlé et repose sous des tonnes de cendres que l'on fouille tous les jours dans l'espoir de trouver et revendre un vestige de l'époque d'avant. L'ambiance y est sombre, la situation sociale encore plus. Et malgré toute cette noirceur, le plus beau des espoirs perce, celui apporté par la connaissance, le savoir.






Celle qui m'a le plus touchée ? La grâce du funambule, pour le thème abordé. L'homosexualité et l'intolérance. Surtout la façon d'aborder ce sujet, mais je n'en dirai pas plus.






Celle qui m'a fait le plus rire ? Les Gentlemen à manivelle, ou Sarabande mécanique. CFDT aussi, qui ici est la Confédération des Fantômes, Dragons et Trolls :)). Un humour décalé savoureux !






Mais Anthelme Hauchecorne m'a gardé la meilleure pour la fin, un peu comme une récompense : le Roi d'automne. Une nouvelle qui campe son décor dans le Sidh. Où l'on découvre l'enfance d'Ambre, un des personnages d'Âmes de verre. Une Ambre ado pas encore "éveillée", mais avec déjà un foutu caractère ! Retrouver cette ambiance délétère et méphitique des sous-sols menant à l'En-Deçà m'a fait bien plaisir.





Un cercueil fort sympathique, même si je suis restée trop souvent avec un arrière goût de pas-assez. C'est pourtant je pense, la meilleure façon de cerner, d'appréhender cet auteur si particulier. Anthelme Hauchecorne nous livre là bien des facettes de son art que je vous conseille fortement de découvrir.

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Avec Punk's not dead, Anthelme Hauchecorne propose 13 nouvelles, écrites à différentes périodes. Pour en expliquer la genèse, chaque nouvelle est suivie de quelques pages explicatives, donnant le sujet de l'appel à textes, du concours, ou l'inspiration de la nouvelle elle-même : c'est intéressant d'assister au processus créatif (même à posteriori) et, pour certaines nouvelles, on voit mieux où l'auteur souhaitait en venir. Une fois n'est pas coutume, je vais évoquer l'objet en-lui même, l'image numérique ne rendant absolument pas justice à la beauté de la couverture, que l'on doit à Loïc Canavaggia. Chaque nouvelle est illustrée par les travaux de l'illustrateur, dont les oeuvres sont d'une part, magnifiques, d'autre part, parfaitement adaptées tant dans l'esthétique, que dans les représentations, aux textes. Il n'y a pas à dire, Punk's not dead est un très bel objet !

Punk's not dead, c'est donc un recueil de 13 petites pépites ; nombre approprié pour une sortie si proche d'Halloween / Samain (rayez la mention inutile)! Toutes font montre de la maîtrise de l'auteur : le style est travaillé, précis ; on plonge rapidement dans les univers successifs, croqués en peu de mots, avec juste ce qu'il faut d'informations pour que le lecteur ait l'impression de maîtriser les situations à la perfection. Les illustrations, splendides, très détaillées (à l'instar des textes) ajoutent une réelle valeur ajoutée aux nouvelles : le recueil est vraiment un très bel objet.
Les univers, sombres, sont dépeints avec une bonne touche de vitriol, et un ton désabusé pas désagréables ; l'humour (grinçant) est très présent et, malgré les récits parfois peu réjouissants, Punk's not dead est tout sauf un recueil déprimant. Au contraire, il serait plutôt le genre à rendre le sourire, quels que soient les sommets de noirceur atteints ! Bien qu'il s'agisse de nouvelles, tous les univers présentés sont denses, complexes, et les intrigues sont à l'avenant : le recueil m'a enthousiasmée tant sur le fond que sur la forme. Surtout, j'ai aimé les messages délivrés via les textes, poussant - généralement - le lecteur à la réflexion, avec de bonnes pistes. Alors, évidemment, tous les textes ne sont pas au même niveau, et tous ne vous embarqueront pas de la même façon - c'est toujours le risque avec les nouvelles. Mais, dans l'ensemble, j'ai passé un excellent moment avec Punk's not dead, que je vous recommande vivement si vous cherchez une lecture à la fois divertissante et décapante !
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Cet ouvrage fait suite à un autre recueil de nouvelles du même auteur, Baroque N'Roll et sous-titré Cercueil de Nouvelles, tome 1. Punk's not dead est le volume 2, cercueil de nouvelles aux éditions Midgard. Les nouvelles ne sont pas liées, ni par l'univers ni par les personnages, juste par leur auteur. Il y a 13 nouvelles dans Punk's not dead, elles sont très variées tant au niveau des thèmes, des genres que par leur taille. Chaque nouvelle est suivi des explications de l'auteur, revenant sur les conditions d'écriture, de parution, les thèmes. Ces explications sont intéressantes à lire et permettent d'apprendre de petits détails sur les textes. Chaque nouvelle a également une illustration faite par Loïc Canavaggia qui a également signée la magnifique couverture du livre. Ces illustrations apportent un plus indéniable à l'ouvrage et complètent le récit. L'objet livre est superbe!

Il serait trop long et pas très intéressant de s'attarder sur chacun des 13 textes que comporte ce recueil. Je vais parler un peu plus de ceux que j'ai préférés. Cependant, aucune nouvelle ne m'a déplu ou donné le sentiment de passer à côté du récit. Certaines sont justes meilleures que d'autres, mais les textes vont tous du bon au très bon. Une des choses qui m'a marquée dans ce livre, c'est la qualité du style d'Anthelme Hauchecorne. Ce n'est pas le premier livre de l'auteur que je lis mais le format nouvelle lui offre une très grande variété de genre et son style s'y adapte à chaque fois à merveille, offrant un vrai plaisir à la lecture. Les mots sont ciselés, le style change en fonction de l'ambiance de la nouvelle et du personnage.

Les thèmes abordés sont nombreux et actuels. Dans No Future, c'est notre société de consommation et un monde de plus en plus industrialisé qui est mis en avant au travers du témoignage d'un punk zombie. le futur est également au centre de Les Gentlemen à Manivelles, avec des serviteurs automates. La politique et l'extrémisme est au coeur de la Guerre des Gaules, un récit où un parti d'extrême droite arrive au pouvoir. La narration est faite par interviews de différentes personnes impliquées dans la chute de la France au profit d'un parti extrême. C'est assez glaçant et perturbant. Dans Sale Petite Peste, la mort est le personnage central du récit avec un texte humoristique hommage à Terry Pratchett. Dans La Grâce du Funambule, un très beau texte avec aucun élément surnaturel, c'est l'intolérance qui est abordée et plus précisément l'homophobie. le récit se déroule dans l'univers de la mode avec un héros à la fois attachant et égoïste. La métaphore du funambule est très bien trouvée et apporte de l'émotion au texte.

Les ambiances des textes sont également très soignées. Voodoo Doll offre une atmosphère de roman noir mâtiné d'un soupçon de fantastique. Sarabande Mécanique propose un univers néo-victorien teinté de Steampunk où l'univers et l'ambiance sont trop développés pour un récit aussi court, au détriment de la cohérence parfois.

Deux textes relèvent de la fantasy mais sont très différents dans leur traitement. C.F.D.T. pour confédération des fantômes, dragons et trolls est un récit plein d'humour avec un ton décalé. Les différents monstres décident de s'unir en une toute nouvelle confédération. le Graoully (dragon mythique de la ville de Metz) est particulièrement drôle. de Profundis offre un récit sur des dragons vivant dans les profondeurs maritimes. Un récit efficace, intéressant, émouvant et très documenté.

Deux autres nouvelles prennent leurs sources dans des légendes. Dans La Ballade d'Abrahel, une légende lorraine est revisitée. On y retrouve un homme pactisant avec une démone dans une nouvelle bien construite avec son lot de surprises et des personnages bien travaillés. le Roi d'Automne, une des nouvelles les plus réussies, s'intéresse aux légendes celtes et se situe dans le même univers que Âmes de Verre de l'auteur. L'univers est sombre mais très intéressant, les légendes celtes s'intégrant très bien dans un monde moderne.

Le texte que j'ai préféré est celui qui ouvre le recueil, Décembre aux cendres. le récit se situe dans un univers post-apocalyptique à la suite de feux solaires. Ce monde pourrait être repris dans un texte plus long sans soucis. On suit le parcours d'une jeune fille prénommée Eva qui tente de survivre malgré les difficultés. Un récit efficace, sombre présentant une histoire passionnante avec une conclusion ouverte, peut-être signe d'un futur retour dans cet univers.

Punk's not dead est un cercueil de nouvelles d'un bon niveau avec des textes très travaillés et portés par une plume enjôleuse. Chaque texte a un univers particulier détaillé et cohérent, avec une ambiance soignée. Un bon moyen de faire connaissance avec l'univers et la plume d'Anthelme Hauchecorne.
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