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The beauty tome 5 sur 5

Thomas Nachlik (Illustrateur)
EAN : 9781534310438
128 pages
Image Comics (26/02/2019)
4/5   1 notes
Résumé :
Timo and Ezerae’s brutal quest for revenge collides with Detectives Foster and Vaughn’s newest case. Now they must form an uneasy alliance if they want to survive.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à The Beauty Volume 4 (épisodes 17 à 2) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. Il contient les épisodes 22 à 26, initialement parus en 2018, coécrits par Jeremy Haun & Jason A. Hurley, dessinés et encrés par Thomas Nachlik, avec une mise en couleurs réalisée par Nayoung Kim. Il comprend les 5 couvertures réalisées par Jeremy Haun, ainsi que les couvertures variantes réalisées par Evan Waldinger, Kevin Mellon, Thomas Nachlik, Andy MacDonald, Danielle Otrakji.

Sur la scène d'un théâtre dans une banlieue enneigée, Val est en train d'expliquer à un individu ligoté sur une chaise qu'enfant, il était moche, qu'un jour harcelé par un grand il lui est rentré dedans et lui a éclaté le crâne avec une pierre. Depuis ce jour-là, il ne supporte plus la vue du sang, c'est la raison pour laquelle ce sont 2 de ses hommes de main qui sont en train de le tabasser. le type salement amoché finit par avouer qu'il a parlé, qu'il a donné des informations à deux individus qui se sont mis en tête d'éliminer des chefs du crime organisé. Il lui confirme que le prochain sur la liste de Ezerae & Timo est Val lui-même. Val claque des doigts, et un des deux types loge une balle dans le crâne de l'indic. Val exige que les 2 hommes de main s'essuient bien avant de monter dans sa voiture pour qu'ils n'y mettent pas de sang. Tout en conduisant, il leur explique qu'il est hors de question pour lui de vivre en reclus, mais qu'il va augmenter son nombre de gardes du corps pour éviter de se faire tuer par les 2 assassins. Alors qu'il téléphone toujours en conduisant, la voiture est percutée par un poids-lourd. Elle fait un tonneau et termine sa course sur le toit derrière le rail de sécurité. Un des 2 hommes de main sort indemne de la voiture et est abattu d'une balle dans la tête.

L'accident a été provoqué par Ezerae & Timo. Ils sont sortis de la cabine du camion et s'approchent de la voiture, Ezerae avec un pistolet encore fumant dans la main. Ils sortent Val de la voiture et lui expliquent de quoi ils se vengent. C'est autour de Timo de tuer Val. Il sort son couteau de son manteau et se met à l'oeuvre. Une fois la sale besogne terminée, ils se rendent au théâtre où ils trouvent le cadavre de leur informateur. Ils comprennent qu'ils vont devoir se débrouiller par eux-mêmes pour la suite. Ils rentrent dans leur maison et ils discutent de ce qu'ils vont faire après, une fois que tout sera fini. Timo se dit qu'il irait bien se la couler douce dans un pays chaud. Il demande à Ezerae si elle l'accompagnerait car il ne se voit pas se faire d'autres amis. Ailleurs Jimmy, un autre chef d'organisation, est en train de s'entraîner. Un de ses sous-fifres vient l'avertir de la mort de Val. Jimmy décide de contacter Bianchi pour s'occuper de cette histoire et mettre fin à leurs agissements. À leur bureau, les inspecteurs Kara Vaughn et Drew Foster désespèrent un peu des cas qui arrivent sur leur bureau (le dernier une affaire de vol à l'étalage), tout ça uniquement parce qu'ils sont commis par des individus infectés par le virus de la beauté. Ils sont sortis de leur discussion par un appel de la morgue : 7 corps de jeunes femmes carbonisés, toutes porteuses du virus.

Avec les tomes précédents, le lecteur a bien compris que les coscénaristes envisagent leur série comme une forme d'anthologie, c'est-à-dire impliquant des personnes différentes, avec comme lien thématique ce virus de la Beauté qui rend les gens beaux. Il ne s'étonne donc pas que ce ne soit pas la suite de l'histoire précédente, et que le récit reviennent aux 2 enquêteurs présentés dans le premier tome : Kara Vaughn & Drew Foster, présents la fois précédente dans The Beauty Volume 3 (épisodes 12 à 16), et apparus pour la première fois dans le premier tome. En fait, ils n'apparaissent pas tout de suite, les 2 premiers épisodes étant consacrés au duo de tueurs Ezerea & Timo, apparus pour la première fois dans le tome 2 (épisode 7 pour Timo, épisodes 8 à 10 pour Ezerae). Haun & Hurley prennent le lecteur au dépourvu avec un récit se déroulant dans le milieu du crime organisé, avec une dynamique de vengeance. S'il n'a pas lu les tomes précédents, il ne perd rien de l'intrigue, car les coscénaristes privilégient l'action. le lecteur se retrouve également surpris par le rythme soutenu de la narration, les pages se tournant rapidement. Finalement il s'agit d'une histoire assez simple : Ezerae et Timo souhaitent se venger, et les 2 inspecteurs se retrouvent sur leur chemin. Ils doivent faire équipe à contrecoeur, de manière temporaire. Une fois les différents personnages placés dans la première moitié du tome, il s'en suit une suite d'affrontements entre les différentes factions.

Pour illustrer ce polar à la structure linéaire, le lecteur retrouve le même dessinateur que pour le tome précédent. Thomas Nachlik dessine dans un registre descriptif et réaliste. le tome se termine avec 4 exemples de construction de page, à différents stades de réalisation, montrant que l'artiste utilise un logiciel de modélisation pour préinstaller les éléments de chaque case. Cela lui permet d'implanter les bâtiments, et surtout de structurer ses perspectives, et de conserver une cohérence parfaite du point de vue d'une case, à un autre point de vue dans une case suivante. le recours à ce type de logiciel permet également au dessinateur de changer l'angle de vue dans une case, jusqu'à choisir celui qui lui semble le plus clair ou le plus dramatique, sans avoir à tout redessiner. Effectivement le lecteur apprécie la précision des traits pour les contours des éléments de décors, que ce soit les vues extérieures des bâtiments, ou la description des intérieurs. le plancher de la scène du théâtre est impeccable. Il ne manque pas un seul container sur les porte-containers du port. Les entrepôts présentent des formes géométriques reflétant leur nature de bâtiments fonctionnels et techniques. Les façades des immeubles dans la rue donnent une impression de précision photographique.

Bien sûr l'inconvénient de ce type de logiciel est que les cases semblent un peu froides, un peu trop cliniques. Nachlik a choisi de représenter ses personnages dans un registre très similaire, souvent avec des traits de contour très fins, tranchant comme un rasoir. Néanmoins le dessinateur donne des apparences différenciées à chaque personnage, tout en restant dans un registre naturaliste, avec des tenues vestimentaires différenciées et adaptées aux conditions climatiques et à l'occupation du personnage. Il s'agit d'une histoire violente où des vies sont en jeu ce qui fait que les personnages ne sourient quasiment jamais, mais Nachlik sait croquer des expressions de visages variées, allant de la tranquillité pendant les moments de calme, à une forte tension pendant les scènes d'affrontement. Lorsque la violence apparaît, elle est également représentée de manière naturaliste, sans tentation de la rendre romantique ou esthétique. Les individus en présence sont des professionnels et ils ne perdent pas leur temps à prendre la pose. Il apparaît alors une autre des limites de l'utilisation de la modélisation 3D. Elle permet de réaliser des descriptions de lieu sophistiquées, mais les trajectoires de balle sont représentées par des traits propres et très géométriques, donnant une impression artificielle qui fait chuter la tension dramatique. D'un côté, ça correspond bien à la froideur dépassionnée des professionnels ; de l'autre côté ça peut évoquer un schéma plus qu'un dessin vivant. Mis à part ces moments un peu artificiels, le lecteur conserve plusieurs images en mémoire de ces épisodes : le poids-lourd heurtant la voiture, l'arsenal étalé sur la table de salon de Ezerae et Timo, le combat à main nue entre Timo et Jimmy, la morgue, la dégustation de tacos, ou encore l'affrontement se déroulant durant la majeure partie du dernier épisode, et la très belle chute en arrière-plan de l'avant-dernière page.

À la lecture, il s'avère que malgré leur rigidité rectiligne, les dessins assurent un bon niveau d'immersion grâce à leur degré de précision et la clarté des séquences de prises de vue. le lecteur s'aperçoit qu'il retient également des moments inattendus dans le récit : l'idée de la dégustation de tacos, les hésitations à faire des cadeaux de Noël, les bijoux de famille de monsieur Mutti, ou encore la nature du trafic. Il se fait la réflexion en cours de route que les coscénaristes n'ont plus l'air de s'intéresser tant que ça à la Beauté, le virus qui donne son nom à la série, quand même. Effectivement quelques-uns des personnages bénéficient des avantages engendrés par les effets secondaires du virus, mais sans que cela ne les différencient énormément de ceux restés normaux. Réciproquement, les motivations des individus restés humains ne semblent pas différentes de ceux affectés par la Beauté. Évidemment, une partie des personnages ont été transformés par les circonstances dans lesquelles ils ont contracté la Beauté, mais elles ne sont pas rappelées dans ce tome. C'est un peu déconcertant en y repensant après coup, même si ça n'obère en rien le plaisir de lecture de ce polar.

Le lecteur revient avec plaisir à cette série, souvent originale, faisant en sorte de ne jamais se répéter, avec un contexte (celui du virus de la Beauté) assez lâche pour parfois donner l'impression qu'il n'a aucune incidence sur le récit. Ce cinquième tome propose une histoire de vengeance, sous forme de règlement de compte entre truands, avec 2 policiers impliqués malgré eux dans ces affrontements. Cela donne une lecture rapide et immersive, un bon polar auquel il manque un peu de souplesse dans les dessins, et de thème autre que celui de tuer celui qui a nui.
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