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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un roman noir qui débute doucement avec des personnages ordinaires, blasés, désabusés qu'une petite étincelle saura remettre en vie au moins pour un moment, celui de cette histoire. Confrontés à la médiocrité de leur vie, à la monotonie, ils s'enfoncent irrémédiablement dans une certaine torpeur, se laissent aller à la dérive sans rien faire, tout en s'apercevant bien qu'ils sombrent, comme s'il leur était impossible d'agir seuls, de lutter seuls contre l'inéluctabilité de leur destin. Un fait, pas toujours joyeux ou une conséquence malheureuse de leurs actes les obligera à enfin réagir pour se retrouver dans des situations difficiles et dangereuses qui leur permettront de sentir de nouveau la vie et tout ce qu'il leur reste à accomplir.

Dit comme cela, ça ne paraît pas hyper gai. de fait, ça ne l'est pas. C'est du roman noir dans lequel la drogue, le sexe et l'alcool sont omniprésents. L'alcool particulièrement, je ne bois pas en une semaine -voire en un mois- ce que certains éclusent en une soirée... heureusement pour mon foie. Histoire classique, écriture itou. Pas de grosses surprises, ce n'est pas un roman qui fait grimper aux rideaux -ce qu'il vaut mieux éviter de faire, sauf à vouloir se retrouver par terre, enroulé dans des voilages et assommé par une tringle qui n'aura pas supporté notre poids-, mais il est du genre qui se lit très agréablement de bout en bout. Ce qui est surtout notable et bien travaillé, c'est l'évolution des personnages principaux, leur prise de conscience de leur descente et l'aide apportée de l'extérieur dont ils se saisissent pour tenter de remonter la pente.

Un roman noir publié chez Jigal polar c'est forcément bien, celui-ci n'est pas une exception. Un auteur que je relirai très volontiers.

Les toutes premières lignes :

"Le lieutenant de police Franck Mattis somnolait sur le siège passager d'une voiture de type utilitaire aux vitres sans tain. Il planquait, avec Rémi, son coéquipier, devant un immeuble haussmannien de la rue d'Alésia dans le 14° arrondissement de Paris." (p.9)
Lien : http://www.lyvres.fr
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Dans un premier temps, nous avons Mattis, un inspecteur de police qui ne vit que pour ses vices (alcool, drogue, sexe, et dettes de jeux). Mais à trop vouloir jouer avec le feu, ne risque-t-il pas de s'y brûler les ailes ?

Dans un second temps, Serge, retraité qui s'ennui et passe ses journées dans un bar jusqu'à ce qu'il y rencontre Janis, une jeune et jolie jeune fille soumise à un petit ami violent. A vouloir aider cette jeune fille, ne risque-t-il par un retour de bâton ?

Enfin, Carlos, José et Sammy, une bande de caïds qui régentent leur petit monde, pour qui la violence est une marque de respect.

Ces destins vont se mêler et s'entremêler... ces personnalités vont se révéler pour mieux s'affronter ! Et pour certains d'entre eux qui se laissaient périr, ils vont prendre leur vie en main pour revenir en force... jusqu'à ce que la rédemption soit à leur portée !

Je vis je meurs est un polar noir avec des chapitres courts qui se lit très rapidement tout en allant droit au but. Une écriture directe et franche qui ne laisse aucun répit aux personnages qui nous dévoilent leurs états d'âmes. Des personnages hauts en couleurs qui pourraient être vrais, "des messieurs et madames tout le monde" que vous pourriez croiser au coin de votre rue. Des faits implacables, où l'action arrive avant la réflexion... et si cela s'était passé autrement ? Mais avec des "si" on peut refaire toute une vie...

Philippe Hauret nous livre ici un nouveau polar noir social avec un humour grinçant qui nous mènera jusqu'à la rédemption mais jusqu'où êtes-vous prêt à aller ?
Lien : http://livresaddictblog.blog..
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Je vais commencer par cette phrase, désormais culte et enseignée dans les universités, « Bon, on va pas se mentir, les policiers, ça me gonfle… »
Ceci posé, je te raconte ce que j'ai pensé de ce roman.
Court.
Le roman, je veux dire. T'en prends pour 218 pages, et il fayote un peu à la fin, genre merci à M'sieur Maravélias qui a fait pour moi beaucoup plus que d'autres qui n'ont rien fait du tout.
C'est beau.
J'ai presque eu la larme à l'oeil.
Au moment où il sort chez Jigal, il est nouveau. Pas connu encore des réseaux sociaux. Jigal, il semblerait qu'il ait le nez pour trouver des auteurs qui envoient du lourd.
Le pitch, vite fait.
Franck. Il est flic. Déjà, ça m'énerve un peu, mais bon, c'est le début du roman, alors je fais abstraction de mon énervement. On est pile poil dans ces bouquins que j'achetais avant de prendre le train dans les années 80. Ça me rappelle des souvenirs, et c'est bien.
Franck, il doit chopper le mec qui vend de la drogue dans toute la cité. Alors Franck il planque (c'est comme ça qu'on dit) dans sa bagnole avec son collègue. Et il se fait chier.
Grave.
Alors il va jouer un peu aux cartes (pas à la bataille, au poker), et il perd. C'est ballot. En plus, il a pas de thune pour payer ses dettes. Ça aussi c'est ballot.
Serge. Il est à la retraite. Il est un peu amoureux de la serveuse du bar où il va boire des coups, et comme elle lui sourit, il tombe. Ça arrive tout le temps. Quand elles sourient, on tombe.
José et Carlos. Deux frères. Ils vendent de la drogue. C'est pas bien.
Un jour, ou un soir, je sais plus, Serge aperçoit une marque sur le visage de Janis. Janis, c'est la fille. La serveuse. Suis un peu. Alors Serge il décide qu'il va la protéger.
Voilà.
J'ai pas trop dit.
Des polars, j'en ai lu plusieurs. Comme je t'ai dit, c'était mon truc quand je prenais le train. Ça se lit vite, ça s'oublie vite, mais tu passes un bon moment.
C'est le but.
Le mec, il te raconte une histoire, et toi tu tournes les pages.
Philippe Hauret, il a rien inventé. En revanche, il s'est fait plaisir, et ça se sent, parce que ça m'a fait plaisir aussi. Oublie pas un truc. C'est son premier roman. Et franchement, tout est plutôt bien mené. L'intrigue se tient, et on est vraiment dans ces bouquins noirs et jaunes que je collectionne nerveusement. Tu te souviens ? Avec ces titres tirés du réel, genre « La môme vert-de-gris » ou « Cet homme est dangereux »…
Je dis pas que Philippe Hauret est le nouveau Peter Cheyney, c'est parce que ce sont les deux premiers parus à « La série noire ».
J'ai bien aimé ces destins qui se croisent. Ces petits destins de gens tout petits que tu as sûrement croisés au petit bistrot hier matin, quand t'as pas fait gaffe que la serveuse elle avait plus de fond de teint que d'habitude.
Le style…
J'aurais aimé qu'il se lâche un peu plus, mais, encore une fois, c'est son premier roman. Et puis récupérer un vers de Louise Labé pour en faire une histoire, c'est bien. Arriver à tirer le portrait de ces existences perdues, pour te les rendre presque sympathiques, c'est bien aussi.
Comme tu vois, pas de twist hallucinant, pas de vocabulaire dictionnariant, juste tu lis et tu te fais plaize.
La vie pour de vrai, en quelque sorte, et ça change de ces romans compliqués où tu dois relire les phrases pour ne pas te perdre.
« Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J'ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m'est trop molle et trop dure.
J'ai grands ennuis entremêlés de joie. »
Certains ont dit qu'elle n'avait pas existé.
Philippe Hauret, il existe.
J'ai vu sa photo.

Lien : http://leslivresdelie.org
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