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Critique de ahasverus


Parly2 - Belle-Epine - Vélizy2 - Créteil-Soleil... La la la... Ploum ploum ploum...

Ah Nostalgie quand tu nous tiens !...

Je me revois sur la banquette arrière de la Citroën 2cv jaune de mon beau-frère, celui qui a marié la grande, alors que la radio lançait régulièrement cette réclame pour nous vanter les grands magasins naissants de la région parisienne. Et oui, Hugo : le moteur à explosion et la radio étaient déjà inventés quand j'étais petit !

Bon. Laissons filer vers l'horizon la doche à mon beau-frère. L'histoire du matador se passe en 1936, à Belle-Épine. Point de complexe commercial. Point de la la la, point de ploum ploum ploum. Une route de campagne, un fossé, un chiffonnier éméché qui part fêter la nouvelle année chez ses enfants. Et qui trouve, dans le fossé, un petit garçon au corps nu, noirci, mort.

L'historien, Bernard Hautecloque a notamment écrit "Violette Nozière, la célèbre empoisonneuse des années trente" et "Épices et Poisons: la vie d'Antoine-François Desrues, l'empoisonneur du XVIIIe siècle". Nous sommes donc face à un écrivain qui commet des "true-crime", ces romans qui racontent les faits divers avec une précision journalistique, au même titre que Morgan Sportes (Tout, Tout de Suite sur le gang des barbares ; L'appât sur Valérie Subra et consorts), ou Emmanuel Carrère, (L'Adversaire sur l'affaire Romand).

Ce fait divers de Thiais retentit moins aujourd'hui que le nom de Violette Nozière où l'affaire Ilan Halimi. Hautecloque arrive tout de même à nous le restituer d'une manière saisissante. Son écriture est généralement agréable, presque légère et ironique, distanciée.

Il en faut, de la distance, pour dissiper toute l'horreur du crime commis contre ce garçon "persuadé par la vie qu'on lui faisait déjà du bien quand on oubliait de lui faire du mal".

Insistant sur l'authenticité des faits qu'il rapporte, Hautecloque précise en postface que "peu d'écrivains auraient osé placer cet odieux massacre le soir même de Noël, craignant de se voir reprocher d'en faire trop. L'histoire n'a pas ce genre de scrupule." Il arrive que la réalité dépasse l'affliction.

Pour les amateurs du genre, à ranger dans la même pile que les très bons cités plus hauts.
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