AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,49

sur 139 notes
5
24 avis
4
4 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
Dans ce deuxième tome, Abélard continue sa route vers les étoiles d'Amérique. Gaston le grognon sera de l'aventure. Son caractère sombre, défait se confirme ici laissant le petit Abelard dans un drôle d'état.

Cette suite se révèle très émouvante car plus noire et plus mélancolique. Ça nous renvoie à ce côté du monde où beaucoup d'entre nous perd pied à force de côtoyer des êtres pessimistes, froids ou cruels. le soleil se tarit. le froid s'insinue dans les replis du coeur. On a beau être solaire et optimiste, la méchanceté, la mauvaise humeur, ça grignote peu à peu le meilleur qu'on porte en soi.

Abélard devra faire face à un escroc au port, il sera roué de coups et moqué pour sa poésie. Il va voir la face obscure du monde alors qu'il ne voulait que quelques étoiles. Mais peut-être qu'au fond les étoiles ça pue.

Abélard voulait voler, aimer et être aimé, il demandait peut-être la lune.
Abélard, une brève histoire de poussière et de cendre, attachant, sensible, profond, inoubliable Abélard.

Merci à toi marina53 :-)
Commenter  J’apprécie          563
Le baluchon sur l'épaule, des étoiles pleins dans les yeux, c'est empli d'espoir qu'Abélard prend la route de l'Amérique, accompagné de Gaston, l'ours costaud et bougon. Là-bas, il espère de tout coeur trouver une machine volante qui l'emmènera cueillir un bouquet d'étoiles pour la belle Epilie. Ces deux personnages aux caractères diamétralement opposés, l'un étant optimiste et toujours joyeux tandis que l'autre est pessimiste et ronchon, ils avancent gentiment vers leur destination, à savoir le port où ils espèrent trouver un navire pouvant les emmener là-bas. Abélard écoute attentivement Gaston et se met à douter finalement sur la bonté des hommes. Arrivés à la capitainerie, leurs chemins se séparent. L'ours espère trouver un boulot dans la salle des machines et conseille au poussin de chercher autre chose. C'est alors qu'Abélard se fait accoster par un escroc qui, au lieu de l'aider à trouver un billet, lui pique tout ce qu'il a. Au moment d'embarquer, il se fait maltraiter par deux hommes du bateau qui se moquent de sa naïveté et vont même jusqu'à passer leurs nerfs sur lui...

Après avoir fait la rencontre d'Abélard, ce petit poussin ô combien attachant, dans le premier volet, on le suit ici à travers son périple vers l'Amérique. Avec, pour objectif tout aussi périlleux, offrir un bouquet d'étoiles à Epilie. Mais le voyage risque bien de prendre une drôle de tournure. Ce jeune héros découvre ici ce que sont les hommes, leur nature humaine à la fois cruelle et arrogante. Il est bien loin le temps du marais si paisible avec ses amis. Dans ce volet, le ton y est inévitablement plus dramatique et plus sombre. le scénario, à la fois émouvant, mélancolique et empli d'espoir, est riche et offre une belle leçon de vie. Les dialogues sont véritablement savoureux, poétiques et beaucoup plus profond qu'il n'y paraît. le dessin colle ici parfaitement avec des couleurs plus sombres et un trait plus épais que dans le premier volet.
Un diptyque d'une grande sensibilité, à la fois beau et triste...

Abélard... on se retrouvera...
Commenter  J’apprécie          450
- Peut-on entamer un récit par l'opus, deuxième du nom, Maître ?
- Oui, mais tort on aurait, Luke, car dans l'ordre une bilogie s'lit...
Et puis les chakras de me briser tu arrêteras car de Yoda le phrasé déposée la marque est !
- M'enfin, Maître, point de bilogie ni de Shakira dans le gros Robert je ne vois...
- Quand 900 ans comme moi tu auras, ta grande g****e ramener tu pourras !
Et ta force tu travailleras si à Chevalier Jedi un jour tu aspires, petit malotru va s'pèce de....

Abélard est un petit poussin mignon tout plein, aussi frêle qu'il est candide et curieux de tout. Voyageant de concert avec l'ours Gaston bombardé prof bourru mais néanmoins censé, ils vont, à leur tour, tenter ♫ l'amérique, l'amérique, je veux l'avoir ♪ et lui payer un lourd tribut.

Exemple typique du petit bouquin qui ne paye pas de mine, que vous regardez presque avec dédain en croyant avoir largement dépassé l'âge légal inhérent à sa lecture et pourtant...

Véritable ode à l'amitié, Abélard se pose en récit initiatique profondément humain.
Bourré de billets philosophiques qu'Abélard se fait journalièrement un plaisir de sortir de son chapeau au grand dam de son acolyte, il questionne un lecteur totalement conquis par la pureté de ce chétif petit personnage et de son pendant surprotecteur puis, traîtreusement, vous étreint le coeur sans avoir l'air d'y toucher.

Abélard, mon petit poussin, fais attention à toi, ne rentre pas trop tard...
Commenter  J’apprécie          360
Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Si vous aimez la BD et que vous ne connaissez pas Abélard, vous passez à coté de quelque chose de grandiose. Les deux volumes, sortis à quelques mois d'écart (juin et septembre), ont bouleversé plus d'un lecteur. A première vue pourtant, pas de quoi sauter au plafond : une série jeunesse animalière au trait séduisant mais qui ne semble pas se distinguer de nombre de ses consoeurs. En feuilletant les ouvrages plus précisément, on découvre un découpage original avec de très grandes cases, des planches en quatre bandes et d'autres beaucoup plus déstructurées proposant notamment pas mal de gros plans. Déjà, le charme commence à opérer. Et puis on se lance dans la lecture et là, l'évidence vous saute aux yeux : oui, ce diptyque est un petit bijou.

Abélard, c'est l'histoire d'un poussin qui rêve de quitter son marais pour découvrir le monde. Pour conquérir sa belle, il veut lui décrocher la lune. Et parce que c'est en Amérique que l'on vient d'inventer une machine pouvant voler dans le ciel, Abélard décide de partir dans cette lointaine contrée. Là-bas, un jour, c'est certain, on pourra aller sur la lune… Mais le petit poussin est naïf, il ne connaît rien du monde extérieur. Certes, il fera une magnifique rencontre, mais son innocence lui coutera cher et la longue traversée vers sa terre promise laissera dans la bouche du lecteur un goût amer de poussière et de cendre.

Poétique, philosophique, magique, mélancolique... mettez-donc tous les suffixes en « ique » que vous voulez, pour moi, cette grande oeuvre est juste magnifique. Il est quand même très rare d'être à ce point secoué par une BD. Certains ont reconnu avoir versé une larme en refermant Abélard, c'est dire.

Je ne n'ai pas spécialement envie d'en rajouter davantage. Pour conclure, je vais juste piquer à mon ami Roger Wallet le titre d'un de ses ouvrages. Finalement, l'histoire d'Abélard, ça ressemble à une vie.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
Commenter  J’apprécie          240
Le premier tome nous permet de faire connaissance avec Abélard puis Gaston . Ils ne sont pas de la même "race" mais leurs coeurs vont battre à l'unisson dans le second tome. Tout d'abord j'ai pensé qu'il s'agissait d'albums Jeunesse, mais ce que notre petit poussin va vivre durant son voyage pour l'Amérique m'a fait changer d'avis. Tout en poésie et en tendresse cette BD parle de misère,de racisme,de violence. Mais il parle aussi du pouvoir de l'amitié ,de la puissance des rêves et de l'indispensable candeur qu'on devrait toujours préserver lorsqu'on regarde le monde.
J'ai beaucoup aimé cette histoire et adoré les dessins. J'y ai trouvé la naïveté d'un regard d'enfant et pourtant la réalité d'un monde adulte pas toujours à la hauteur ...bravo à ses créateurs qui ont réussi la performance de rappeler la nécessité vitale de rêver trouver le chemin pour réveiller l'enfant qui demeure en chaque adulte.
Commenter  J’apprécie          210
critique du 1er tome : https://www.babelio.com/livres/Hautiere-Abelard-Tome-1--La-danse-des-petits-papiers/232406/critiques/1376424
Deuxième tome de Abélard. On retrouve notre petit oiseau qui s'embarque pour l'Amérique. Les maximes trouvées dans son chapeau continue de rythmer l'aventure. Les petits personnages mignons aux grands yeux ont peu d'arguments pour affronter la cruauté de la réalité. La douceur du trait, des couleurs la beauté des mises en pages, la poésie du texte, offrent un contraste avec l'histoire qui ne nous prépare pas à ce qui nous attend, et pourtant c'est tellement réaliste. C'est une histoire magnifique, totalement bouleversante, un gros coup de coeur !
Commenter  J’apprécie          120
Après un premier volume où nous avions découvert le petit Abélard prendre la route pour aller en Amérique afin de décrocher les étoiles pour la belle Epilie, nous retrouvons notre compère dans un tome 2 à la tonalité bien plus sombre.
Abélard et Gaston, son compagnon de route toujours aussi grincheux se dirige vers la ville et son port où un bateau devrait les conduire en Amérique. La ville se révèle un environnement brutal où Abélard peine à trouver sa place : voleur, arnaqueur de tout poil profite de la naïveté de notre poussin et n'hésite pas à en venir aux mains.
Heureusement, Gaston et ses gros bras sont là pour sauver Abélard et lui permettre d'embarquer clandestinement sur un bateau en partance vers l'Amérique. Un voyage éprouvant qui se terminera tragiquement.

Alors que le premier tome respirait la joie et la force de l'imagination, ce deuxième volume nous laisse un véritable goût de poussière dans la bouche. Après le temps de l'espoir et des illusions, voici venu celui du désenchantement et de la désillusion. Tout poésie disparaît de la ville et ses sombres recoins et il faut être fort et égoïste pour subsister dans un tel environnement. Abélard, désemparé, ne trouve le salut que dans l'amitié qu'il éprouve pour Gaston.
Gaston pourtant est un être désabusé que la vie n'a pas épargné. Revenu de tout et de ses propres illusions, il sert régulièrement à Abélard un discours pessimiste sur la vie mais surtout sur les gens, qui l'ont bien souvent déçus. L'amitié, pour lui, "c'est du flan", "ce sont des parasites qui sont là quand tout va bien et qui disparaissent au premier coup dur." Un constat amer donc auquel Abélard tente de résister. Pourtant la traversée maritime ne va pas exactement se passer comme prévu et notre héros va devoir faire à la cruauté, la maladie, la mort et pire que tout, le désespoir.
L'album se termine de manière totalement inattendue sur un final bouleversant qui m'a fait verser quelques larmes (bien la première fois qu'une Bd me fait ça, je crois...!)

Dillies illustre avec succès cette fable en adaptant son trait à la tonalité plus ou moins pessimiste de l'histoire. La très belle scène où Abélard découvre le mer fleure bon le soleil, la lumière et la joie innocente alors que, peu après, l'arrivée nocturne en ville se pare déjà de teintes sombres et écrasantes qui s'accentueront un peu plus dans le bateau et ses cales misérables peuplées de passagers miteux qui cherchent l'espoir en Amérique.

Abélard se révèle un diptyque très cohérent et néanmoins surprenant qui passe de la poésie la plus éclatante à un pessimisme des plus noirs. Offrant au lecteur les 2 faces de la vie, les auteurs n'en présentent pas moins une conclusion qui oscille entre mélancolie, tristesse et espoir en l'avenir.
Retenons qu'il faut toujours aller au bout de ses rêves quitte à en payer le prix.

Aussi, je confirme le gros coup de coeur que j'avais eu déjà pour le premier tome et vous invite instamment à découvrir cette merveilleuse histoire !
Lien : http://legrenierdechoco.over..
Commenter  J’apprécie          90
Abélard, le poussin naïf et rêveur, poursuit son périple vers l'Amérique. Pourquoi l'Amérique ? Parce que c'est là-bas qu'a été inventée une machine à voyager dans le ciel et qu'il compte bien, grâce à cette machine, cueillir un bouquet d'étoiles pour la belle Épilie. En chemin, il rrencontre Gaston, un ours bourru avec lequel il se lie d'amitié. Après avoir traversé tout le pays, les deux compères arrivent au port d'où partent les bateaux pour l'Amérique. Sans un sou, Abélard doit embarquer clandestinement. Mais la traversée ne sera pas pour lui un long fleuve tranquille…

Suite et fin de ce diptyque qui n'hésite pas à sortir des sentiers battus. Entre poésie, philosophie et mélancolie, l'album se révèle surtout d'une insondable tristesse. La dureté du monde, sa violence, son injustice et sa stupidité sont soulignés avec une rare finesse à travers la destinée de cet adorable poussin. le propos n'est pas joyeux, loin de là, mais la douceur des dessins rend cette histoire particulièrement touchante.

Émouvante, intelligente et d'une grande profondeur, cette fable au goût amer est à l'évidence une des plus remarquables BD jeunesse publiées cette année.
Lien : http://crdp.ac-amiens.fr/cdd..
Commenter  J’apprécie          80
Bam!
C'est le bruit des illusions qui se percutent sur le mur de la cruauté et les injustices de la vie.
Bam!
C'est le bruit d'un coeur qui se croyait froid mais qui redécouvre l'espoir.
Bam!
C'est le bruit de la claque que je me suis prise en lisant cette BD et je voudrais pouvoir l'oublier pour la redécouvrir à nouveau.
Mais c'est impossible, elle est trop marquante.
Commenter  J’apprécie          70
Gaston et Abélard font route ensemble. Pourtant tout les oppose quant à leur vision du monde, de l'amitié, de la vie, de l'amour. Ils philosophent gaiement. Gaston, l'ours cynique. Abélard le canard naïf. Cynique, vraiment? Naïf, tant que cela? Pas vraiment, tout cela, ce sont des carapaces, des manières de ne pas subir les aléas de la vie.

Gaston souhaite se faire engager sur un bateau. Abélard veut apprendre à voler pour décrocher des étoiles à offrir...

C'est tour à tour tendre, drôle, amer, dur, triste... C'est à l'image de la vie, de nos rêves déçus, de nos quêtes désespérées, de nos actes manqués, mais aussi de nos plus belles réalisations.

Un univers très attachant, que le trait faussement naïf rehausse et pare de magie. Une très belle découverte.
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (211) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5219 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}