En ce qui concerne la personne du peintre, que de problèmes encore! C'est d'abord son nom, aujourd'hui connu sur la foi de pièces d'archives irrécusables, mais longtemps écrit par erreur « Razzi » ; cependant un petit nombre de documents le désignent aussi sous le nom de « Giovannantonio de' Tizoni », et cette bizarrerie n'a pas encore été expliquée de façon tout à fait satisfaisante. Ces difficultés ne sont rien pourtant en comparaison des discussions soulevées par son surnom, « il Sodoma », attesté, malgré des
variantes orthographiques, par une longue suite de textes, correspondances privées ou pièces officielles. C'est un surnom fâcheux qui jette un mauvais soupçon sur G. A. Bazzi. Mais les critiques les plus récents ont entrepris de défendre sa mémoire ; ils se portent garants que leur artiste fut un homme très moral.
La critique est unanime à tenir pour des œuvres de la jeunesse de Giovanni Antonio, sans d'ailleurs pouvoir en préciser la date, deux tableaux conservés au Musée de Sienne : une Nativité sur panneau rond et une Descente de croix de grandes dimensions. Ce sont des peintures très poussées, d'une facture minutieuse qui correspond bien mal au renom de paresse et de négligence que Vasari a fait à l'artiste.