Comme le musicien de l’orchestre, le Peintre Décorateur doit se garder de tout excès de virtuosité, capable de faire briller l’exécutant aux dépens de la pensée maîtresse, qui ne doit jamais cesser de dominer l’oeuvre.
Pourquoi nous faut-il commencer ce livre par une constatation décevante? Pourquoi, dés les premiers mots de cette étude consacrée à un Maître Décorateur, faut-il reconnaître que la Peinture décorative, si elle n’agonise point encore, est du moins bien malade? L’aveu assurément est pénible, mais que sert-il de marchander les mots? A quoi bon nier un mal trop évident? Mieux vaut, s’il est possible, en rechercher les causes.
Au Panthéon, on a vu d’énormes espaces se couvrir de compositions généralement remarquables, pour quelques-unes supérieures, mais sans rapport avec le style de l’édifice, sans lien entre elles, et, pour certaines, d’un caractère si dissemblable, qu’il n’est même pas permis d’espérer que le temps, dont l’action parvient cependant à aplanir bien des conflits, puisse jamais accorder leurs singulières dissonances.