La trame narrative suit de destin d'un certain Brian Marley, professeur d'anglais langue étrangère dans une école pour étrangers comme il y en a tant à Londres.
Divorcé et père d'un jeune enfant, sa vie est morose malgré sa rencontre avec la jeune étudiante Consuela dont il est amoureux, alors pour s'enrichir de 2 millions de livres, il accepte de partir en Papouasie, Nouvelle Guinée au milieu de la jungle et être le survivant d'une aventure filmée par une équipe de la BBC animant une émission dite de » télé-réalité » . Alors que l'avant dernier candidat, au bord de la folie, doit être évacué et que Brian est donc en passe de devenir millionnaire, un accident d'hélicoptère le laisse seul dans une île déserte couverte d'une jungle très hostile à la présence humaine. La description de l'équipe des jeux télévisés est hélas trop proche de la réalité, leur envie de faire de l'audience n'est freinée par aucune considération humaine. Sommes-nous loin de la réalité ? même la mort d'un candidat n'a pas empêché un jeu télévisé de reprendre, et des hélicoptères qui s'écrasent lors d'une émission de télé-réalité cela me rappelle quelque chose.… Mais contre toute attente Brian va survivre, parce que cette île n'est pas vierge , il doit sa survie à un groupe d'Anglais victime d'un accident d'avion dans les années 50.
Ensemble ils vont réussir à rejoindre leur chère Patrie : le Royaume Uni . James Hawes peut ainsi mener une charge au vitriol contre les animateurs de Télé-réalité , rien de bien neuf mais c'est bien raconté. Mais comme nous nous retrouvons avec des Anglais typiques nous avons aussi le droit à une charge, non moins sévère, contre la soi disant grandeur de l'empire britannique colonialiste. Entre la vulgarité de ceux qui gagnent de l'argent trop facilement et qui passent leur temps à mépriser la pauvreté et le retour aux valeurs traditionnelles de la grande Bretagne portées par un parti conservateur le pauvre Brian Marley a peu de chance de trouver un quelconque bonheur surtout qu'il n'arrive pas à choisir entre sa mère, Consuela et George la jeune femme qu'il a ramenée de son île.
Roman qui brasse donc des aspects fort désagréables de notre société mais qui est un peu touffu et je dois avouer que j'en ai accéléré la lecture quand ils sont revenus en Angleterre. Je savais qu'on ne pouvait pas s'attendre à ce que ce pauvre
Bob Marley réussisse enfin à prendre sa vie en mains. Pour mener à bien sa satyre, l'auteur a besoin d'un personnage un peu creux que les événements vont ballotter à leur guise et qui a souvent le don de m'ennuyer.
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