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EAN : 9782714453068
460 pages
Belfond (06/06/2013)
3.9/5   5 notes
Résumé :
A Ciudad Juárez (Mexique)/El Paso (Texas), de nos jours. Los Aztecas : un gang redoutable qui agit au nom des cartels de drogue de la frontière américano-mexicaine. Ici, pas de demi-mesure ni de discussion : pour régner en maître sur des deux côtés de la frontière, les hommes de José Martinez, el jefe, n'hésitent pas à semer les cadavres. Felipe Morales est un Aztecas. Recruté en prison par les membres du gang, "Flip" est rapidement contacté par Martinez à sa sortie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ciudad Juarez, Mexique, El Paso, Texas, deux villes intimement liées. Si proches mais si différentes. Chez l'oncle Sam, la vie est sereine par contre de l'autre côté de la frontière, les règles sont différentes et le quotidien beaucoup plus incertain, sanglant et violent.
C'est le terrain de jeu de "Los Aztecas", gang officiant pour les cartels de la drogue de la frontière américano-mexicaine.
Quand Felipe Morales sort de prison, il envisage de rester clean et de ne pas répondre aux sirènes des "Aztecas". Problème, il appartient à ce gang, qui de surcroît l'a protégé entre les barreaux. José Martinez, au fait de sa sortie le contacte immédiatement car il a été recommandé par la plus haute instance du gang. Il le prendra sous son aile car il a de grandes ambitions pour lui.
Quand Cristina Salas, officier de police anti-gang de El Paso est contacté par Flip, elle voit l'opportunité de clore le chapitre José Martinez et rétablir le calme dans son quartier, qu'elle partage avec "El Jefe". En contrepartie, Flip demande la protection de la police pour lui, sa famille et Graziella, son amour. C'est ainsi qu'une gigantesque opération américano-mexicaine entre agences (DEA, FBI, Anti gang) va s'organiser.
A Ciudad Juarez, Matias Segura est le rempart anti-crime aux méthodes ...musclées. Leur but: coopérer pour faire tomber "Los Aztecas" mais dans ce combat, qu aura le plus à perdre?
Après avoir lu et vraiment apprécié "Les disparues de Juarez", avec "Guet apens", je trouve que Sam Hawken réussi à être encore plus haletant. "Guet apens" est violent, très violent. La tension est omniprésente car à tout moment avec ce double jeu, Flip est sur la brèche. Côté force de l'ordre, la sérénité est du côté nord américain alors qu'à Ciudad Juarez, le travail est dangereux voir suicidaire.
Le travail de documentation est une fois de plus très complet et Hawken arrive à nous rendre le tout très clair. Malgré toute cette violence, on veut espérer avec les différents protagonistes mais qu'il est difficile d'y voir de la lumière. Les personnages ne sont pas caricaturaux et malgré (ou grâce à) leurs névroses, on se sent proches d'eux.
Ce roman est très cinématographique et lorgne vers "Sicario" de Denis Villeneuve.
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Mexique, Ciudad Juarez. le gang Los Aztecas agit au nom des cartels de drogue de la frontière américano-mexicaine. Officier de police à El Paso, Cristinas Salas est sur le pied de guerre. Elle veut faire tomber les Aztecas. Un des leurs, Flip la contact pour vendre des infos sur le gang en échange de la protection de la police. Un vaste de projet de guet-apens avec le FBI se dessine...
Ce polar avec sa couverture accrocheuse devrait vous séduire.
Vous aimerez aussi cette intrigue qui nous plonge dans les cartels de drogue à la frontière américano-mexicaine, dans une ambiance qui n'est pas sans rappeler la série à succès "Breaking Bad". C'est violent, , solidement documenté et comme pour son premier roman Sam Hawken nous propose un polar choc sur la ville la plus dangereuse du monde... Préparez-vous à plonger en apnée dans l'enfer des gangs. Vous allez vivre une expérience oppressante voire terrifiante. Attention ce polar est explosif !

Lien : https://collectifpolar.com/
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critiques presse (1)
Lexpress
17 juin 2013
Ce deuxième roman de Sam Hawken confirme son talent noir et sobre : pas de grandes phrases, pas de descriptions gore, des personnages nullement stéréotypés et une intrigue très tenue qui éclaire bien la réalité des narcos.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Les lampadaires s’allumèrent sitôt le soleil couché. El Paso la nuit. Cristina Salas était au volant, Robinson à ses côtés sur le siège passager. La lumière du néon éclaboussait le pare-brise, se reflétait sur le tableau de bord et projetait des images floues sur la vitre. Ce reflet les rendait invisibles aux regards éventuels.
Ils surveillaient une rangée de maisons individuelles dont les cours intérieures étaient protégées par de petites barrières. Ils s’étaient garés à côté d’une large fresque murale représentant un groupe d’enfants jouant au ballon dans un pré vert et ensoleillé. Il y avait aussi un chien.
Des pick-up et des voitures étaient garés le long du trottoir, des deux côtés de la rue. Les gens rentraient du travail, se mettaient à table, regardaient la télévision. La frontière n’était qu’à quelques kilomètres au sud.
Cristina avait les yeux rivés sur une maison bleu ciel protégée par un grillage à hauteur de taille. Deux marches la séparaient de la rue et un portail s’ouvrait sur le jardin. Cinq garçons latinos étaient regroupés sur les marches ; l’un d’eux jouait avec un ballon de basket qu’il faisait rebondir alternativement sur le trottoir et contre la voiture garée juste en face. À une trentaine de mètres seulement, Cristina et Robinson attendaient.
— Tu veux ma permission pour intervenir ? demanda Robinson.
— Une petite minute.
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Elle alla dans sa chambre, à l’arrière de la maison. Le lit n’était pas fait et du linge sale traînait par terre. Elle le repoussa du pied, s’assit sur le lit et attrapa la boîte métallique rangée sur la seconde étagère de sa table de nuit. Elle l’ouvrit avec la clé qu’elle gardait autour de son cou et y rangea son arme. Une fois l’arme en sécurité, elle se dirigea vers la cuisine. Ashlee lui avait laissé une assiette de macaronis au fromage, avec du maïs et des nuggets de poulet. Une minute dans le four à micro-ondes et ce serait prêt. Elle avala son dîner dans la cuisine, le regard dans le vide, puis déposa le plat dans l’évier. Les vingt minutes s’étaient écoulées, elle le laverait plus tard. Dans le séjour, Freddie jouait toujours. Si elle le laissait faire, il pouvait jouer pendant des heures sans s’arrêter, ou alors brièvement pour aller aux toilettes, jusqu’à ce que ses yeux se ferment tout seuls. Il fallait s’y reprendre à plusieurs fois pour interrompre une de ses parties.
— C’est l’heure d’aller au lit. Enregistre ton jeu.
— Mais j’ai presque fini.
— C’est l’heure du lit. Enregistre et dépêche-toi.
Freddie s’écarta à contrecœur et se leva. Cristina l’accompagna dans sa chambre pour l’aider à se déshabiller, même s’il pouvait très bien enfiler son pyjama tout seul.
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Ils bifurquèrent sur une route plus grande où la circulation était un peu plus dense. Flip regarda défiler les kilomètres jusqu’à Palestine. La petite ville animée aux rues larges et aux immeubles propres semblait avoir surgi de nulle part. Le chauffeur s’orientait sans réfléchir. Il devait avoir fait cette route des milliers de fois.
— La gare routière, annonça-t-il en ralentissant.
Flip reconnut tout de suite le logo de Greyhound. Devant l’imposant bâtiment, des bancs et un distributeur de boissons et de sucreries destinés aux voyageurs étaient disposés en plein soleil.
La porte coulissante s’ouvrit et Flip descendit sur le trottoir.
— Et voilà, lui lança le chauffeur en refermant la porte. Va prendre ton billet à l’intérieur. Tu vas à El Paso ?
— Oui.
— Ça fait une trotte.
— Ça me dérange pas.
Le chauffeur lui tendit un petit bloc-notes de la taille d’une main ouverte et un stylo.
— Tiens, signe là.
Flip signa le formulaire vert, froissa le reçu jaune et le fourra dans sa poche.
— Évite de t’attirer des ennuis.
— Vous inquiétez pas.
Sur ce, le chauffeur remonta dans le fourgon. Flip resta sur le trottoir avec son sac et le regarda partir. Il attendit que le fourgon ait disparu au coin de la rue pour aller au guichet. Personne ne le regarda de travers, personne.
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Javier était tatoué du nombril aux clavicules, ainsi que sur les bras. Manches retroussées, l’encre se voyait jusque sur ses poignets. Il affichait également ses initiales au-dessus du sourcil gauche. Il avait lui-même réalisé la plupart de ses dessins. Du bon boulot. Flip ne s’était jamais fait tatouer, même si Javier le lui avait souvent proposé. Aucun des tatouages de Javier ne signalait d’appartenance à un gang. Ils étaient Aztecas, mais personne ne pouvait le prouver. C’est comme ça qu’ils arrivaient tous à éviter le mitard, la « ségrégation administrative ». Les membres de gangs y étaient envoyés systématiquement et n’en revenaient jamais.
Si on leur posait la question, ils prétendaient n’être que des bons copains. Les anciens protégeaient les nouveaux et en retour, les nouveaux leur rendaient des services. Les SP ne trouvaient rien à y redire. Un Indian ne vendait jamais un autre Indian. S’il arrivait qu’un d’eux se fasse repérer et envoyer au trou, c’était la faute à pas de chance, voilà tout.
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Ashlee déverrouilla la porte avant que Cristina ait pu tourner la clé dans la serrure. La jeune fille de vingt et un ans l’attendait. La lampe soulignait ses mèches blondes et créait comme un halo autour d’elle.
— Bonsoir, madame Salas.
— Bonsoir, Ashlee, navrée pour le retard.
— C’est bon. Freddie joue à son truc.
La maison était petite, le salon aussi, mais il y avait assez d’espace pour un canapé, une télé et un bureau compact. Freddie tournait le dos à la porte, concentré sur l’écran d’ordinateur. La musique de son jeu se mêlait au bruit de fond de la télévision allumée dans un coin.
— Je vais chercher mon carnet de chèques, dit Cristina.
— Pas besoin de me payer ce soir. Ça peut attendre vendredi.
— Vraiment ? Ça te dérange pas ?
— Bien sûr que non.
Ashlee ramassa ses affaires puis Cristina la raccompagna à la porte qu’elle verrouilla aussitôt après son départ.
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