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Critique de miguelbzh


Ce roman inspiré de faits réels nous raconte à travers le prisme d'une galerie de personnages "les féminicides" au Mexique. de l'autre côté de la frontière c'est Ciudad Juárez, Mexique et ces nombreuses usines de firmes nord américaine. On ne choisit pas d'y vivre mais on y échoue. Dans ce récit, il y a tout d'abord Kelly Courter,le gringo, boxeur prometteur déchu qui survit en étant le punching ball, dans des combats déséquilibrés, qui ressemble davantage à un massacre pour une foule assoiffée de sang. La vente de la marijuana de son ami Esteban l'aide aussi à survivre dans cet enfer. Si Paloma n'existait pas, une seringue ou un combat l'aurait déjà achevé mais la liaison qui l'entretient avec elle lui apporte un soupçon de bonheur. Néanmoins, dans cette ville où le drame et le sang ne sont jamais loin, cet équilibre précaire va exploser en éclat à la suite de la disparition de Paloma. Esteban et Kelly vont en être accusés et la descente en enfer va pouvoir commencer.
Ce récit est violent, très violent "les combats", "les interrogatoires", "les passages à tabac en prison"...L'impunité des puissants associée à un service de police complètement vérolé par la corruption achèvent de démolir la vie des gens du peuple. Quand la luxure, la cruauté et le sadisme sont des jeux aux mains des intouchables fortunés, une fois de plus comme depuis la nuit des temps, les femmes en sont les victimes.
Dans cet enfer Rafael Sevilla, un vieux flic liquidant les bouteilles et les non malfrats, meurtri à jamais par la disparition inexpliquée de sa fille et de surcroît veuf, va enquêter. Et les choses ne lui seront pas facilitées car traîner dans les zones contrôlées par la chienlit mafieuse et enquêter sur les nantis inhumains sera un combat de chaque instant car pour eux une femme équivaut à un morceau de viande.
Dans la violence et sur certains points ce roman m'a rappelé "Crotales" de J.Luc Bizien, bien que ce dernier soit moins glauque et noir.
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