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3,77

sur 13893 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Rachel connait la période la plus faste de sa prometteuse existence.
Larguée par son mec, alcoolique, elle tente de surnager en squattant lamentablement chez une copine.
De ses trajets journaliers en train, elle n'attend plus qu'une seule chose, apercevoir un tout jeune couple qu'elle a idéalisé au point de s'imaginer frayer avec lui car Jess et Jason sont désormais ses nouveaux potes fictifs à l'insu de leur plein gré.
Stupeur et tremblement le jour où notre chimérique héroïne soupçonne Jess de se complaire dans une vile relation adultérine.
Une Jess infidèle que l'on ne tardera pas à signaler disparue, tragédie alimentant un peu plus la parano galopante de sa meilleure amie imaginaire.
Rachel avait une vie merdique mais ça, c'était avant.
En plus de ses quelques déconvenues personnelles, il convient désormais d'ajouter un nouveau contexte enclin à la conduire aux confins d'une aliénation sans retour.

Chapeau Paula, pour un premier roman, c'est presque un coup de maître(sse).
Je dis presque car si le propos est original et mérite cent fois que l'on s'y attarde, il n'est pas sans éclipser les moult redites qui parsèment ce récit. Notamment cette fille toujours accro à son mec qui l'a quittée pour une autre et qui s'accroche comme une triste moule énamourée à son rocher.
Passé ce très léger désagrément, le constat est là, implacable, cette Fille du Train est d'une construction diabolique, originale, à la limite de l'obsessionnel.

Peu de personnages à se mettre sous la dent mais une interaction relationnelle tellement labyrinthique qu'Icare lui-même s'y serait perdu.

Quelques longueurs, certes, mais une tension habilement maîtrisée et une parano savamment dosée font de cette Fille Du Train un compagnon de voyage très agréable.

J'aurais adoré me prendre un TGV lancé pleine bourre, je me contenterai d'un confortable Corail et c'est déjà pas si mal !

3.5/5

Merci à Cécile pour la balade...
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Si je n'avais pas une odieuse tendance à identifier le coupable avant la moitié du livre, et si la narratrice principale - il y en a trois au total - n'avait pas une odieuse propension à s'excuser toutes les trois lignes, je pense que j'aurais été davantage convaincue par ce thriller ferroviaire.

Au départ, ce n'était pas parti pour que j'adhère car, chose étrange, pendant les cinquante premières pages, je me suis dit sans arrêt : "Tiens, c'est mal écrit mais ça fonctionne" ; bref, j'étais partagée dès le début mais, au fil des pages, soit je me suis habituée à un style assez proche du roman de gare (en même temps, avec un tel titre, j'y aurais trouvé une logique), soit le style s'est affirmé, mystère.

Au final, un bon moment de détente bien que la trame ait pour but de nous hérisser les nerfs, et c'est sans doute aussi ça qui a freiné mon enthousiasme : j'attendais sans doute plus de frissons et moins de détente.

La structure du roman me semble assez classique, trop classique pour expliquer l'engouement phénoménal du public mais ça fait partie des mystères de l'édition. A noter toutefois le thème de l'alcoolisme au féminin que je n'avais encore jamais vu développé dans un polar.

Non, je ne raconterai pas l'histoire. Déjà, raconter un roman policier, c'est risqué pour les autres lecteurs, ensuite il y a déjà un nombre d'avis publiés appréciable pour ce roman et enfin, l'adaptation cinématographique sort dans un mois.

NB : Petit coup de gueule concernant la traduction... Est-ce sous prétexte qu'il s'agisse d'un polar (et donc d'un livre grand public), qu'on nous inflige des facilités de traduction du genre :
" - Vous êtes sûr que c'est une bonne idée ? je demande."
" - Quel genre de choses elle disait ?"
" - S'il te plaît, Scott ! je crie."
Ou suis-je la seule que ça horripile ? Parce que, moi, à l'école, on m'a appris la forme interrogative des verbes. Mais sans doute ai-je encore un ou deux wagons de réformes de retard ?


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Name of a pipe !
Ceci n'est pas ma tasse de thé. Je dis. ^^ (1)

Une descente, et quelle descente ! dans le cerveau d'une alcoolique patentée -ou trop souvent, justement-. Jusqu'à l'écoeurement. Chutes, excuses, rechutes s'enchaînent. Comme dans la vraie vie on boucle, lassant n'est-il pas ? C'est pourtant probablement là que se trouve l'aspect psychologique le plus travaillé. Mme Hawkins doit avoir côtoyé de près un(e) alcoolique profond(e) pour fournir un portrait aussi criant de vérité, l'Angleterre avec ses pubs, ses clubs, ses bières, ses whisky et gins offre il est vrai l'environnement propice à en trouver dans un entourage proche.


Sinon trois femmes hystériques - nous n'en sommes pas à un pléonasme près, sommes-nous ?- se disputent dans les faubourgs de Londres le grand prix de la connerie. L'alcool ne peut excuser toutes les erreurs de jugement. Dites-moi pas les filles que vous n'êtes pas toutes comme cela. C'est Mme Hawkins qui ..., beaucoup de clichés dignes des tabloïds qui font recette dans le pays. A noter une très belle trouvaille (so british), la narratrice principale Rachel garde le nom de son ex tout au long de sa petite enquête : Watson. Hélas à l'inverse du célèbre docteur, c'est elle qui doit consulter urgemment.


Le récit tient malgré tout debout et en haleine sans jamais s'essouffler. A l'instar de l'héroïne jouant depuis le train avec ses petits personnages fantasmés, je me suis pris à imaginer… Pour du bien sordide le bébé aurait pu être la victime. C'est bon cela, mais déjà usé, si je m'en réfère à certaines critiques passées sur le site pour un livre qui m'attire peu. Donc j'ai pensé à mieux : le bébé comme meurtrier ! Alors oui, j'aurais applaudi des deux mains, crié au génie et encensé avec cinq étoiles.^^


Reste une lecture facile, un bon polar pour passer agréablement le temps, ce qui n'est jamais à dédaigner. En refermant ce livre je demeure avec cette énigme existentielle : Que peuvent-elles bien imaginer les vaches qui regardent paisiblement passer les trains et les filles dedans ?

Sur le coup, je m'attendais à Meuh sans vouloir être vache.


(1)Double hommage à Magritte et Astérix chez les Bretons maniant finement ces effets de langage d'où réflexion, rire, admiration à l'inverse de l'exaspération provoquée par la tournure alambiquée de certains dialogues dans La fille du train.
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Trois femmes, trois hommes, mariages et infidélités.

La fille du train, c'est Rachel, alcoolique, empâtée, stérile, larguée par son mari et par son job, ceci expliquant cela ...ou l'inverse.
Pétrie de solitude et de beuveries, ne lui reste que l'obsession d'un bonheur en couple. Mirage qu'elle recherche obstinément dans la nouvelle famille de son ex-mari, ou par le fantasme de la vie rêvée qu'elle attribue à un jeune couple d'amoureux, aperçu chaque jour fugitivement depuis la vitre de son train de banlieue.

Accrocheur d'emblée, il faut bien avouer. Le voyeurisme étant un travers très humain, on s'identifie facilement. Et la construction romanesque de personnages antipathiques est bien plus intéressante que la normalité. On en a pour son compte car ils sont nombreux à être détestables dans cette histoire de harcèlement et de manipulation. Plus que la résolution de l'enquête de disparition dans laquelle Rachel devient témoin, ce sont les addictions tristement banales qui ont la part belle: alcoolisme, voyeurisme, frustration de maternité, dépression maniaque, obsession sexuelle, violence.

Après un début prometteur, le livre prend un rythme de croisière un peu mou, il faut patienter pour le voir s'accélérer. C'est un peu trop redondant, on tourne souvent en rond dans les radotages de l'addiction de Rachel noyée dans les vapeurs d'alcool. On peut pourtant noter une habilité de construction dans les échelles de temps et dans les trois différentes perspectives de narration. Pour un premier roman, c'est d'une belle maturité littéraire.

Je suis néanmoins étonnée du battage médiatique et de l'engouement parfois excessif du public pour ce livre bien ficelé mais ... de là à être ensorcelée..(cf 4e de couverture)
Pas de quoi le mettre au firmament étoilé mais ça reste un honnête bouquin d'escapade ferroviaire.
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Je ne ferai pas un long discours, ce livre qui a été encensé par beaucoup de critiques m'a déçue. Il y a de bonnes idées, notamment prendre en toile de fond le train dans lequel Rachel se rend au travail matin et soir, même quand elle a été licenciée ou la manière dont elle imagine la vie des gens qu'elle voit de sa place, dans son ancien quartier.

de même, raconter l'histoire en s'exprimant, alternativement, au nom des trois femmes qui sont au coeur de l'histoire est une approche intéressante.

L'intrigue est intéressante mais en voulant entretenir le suspense, l'atmosphère devient vite irrespirable, on se sent coincé dans le train mais aussi dans l'histoire, on ingurgite au passage des litres d'alcool…

Si l'intrigue policière m'a laissée sur ma faim, par contre, j'ai bien aimé la façon dont l'auteure aborde le problème de la stérilité, ou de l'infertilité, cette sensation de vide que rien ne viendra combler, la façon dont on envie celles qui ont des enfants, la détresse de se promener seule dans un parc conçu pour les familles, et le jugement de la société.

« Soyons francs, encore aujourd'hui la valeur d'une femme se mesure à deux choses : sa beauté ou son rôle de mère. Je ne suis pas belle et je ne peux pas avoir d'enfant, je ne vaux rien. »

Elle aborde aussi les ravages que cela peut entraîner dans un couple et la dérive vers l'alcoolisme et ses conséquences sociales et affectives, les troubles de la mémoire qui accompagnent les beuveries et que les tentatives de reconstruction de l'héroïne qui sent bien que quelque chose de grave s'est produit.

Là encore, l'auteure nous enferme dans ce schéma. Elle soulève des pistes intéressantes mais à force de répétitions, je me suis lassée. Je l'ai terminé mais je n'ai jamais éprouvé de sympathie pour les protagonistes…

Donc avis très mitigé…
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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J'ai un avis mitigé pour cette lecture, certes,nous avons là, un thriller, tout en finesse psychologique, sans enquêteur mais sous le regard de Rachel, la fille dans le train, celle qui invente la vie du couple qu'elle observe chaque matin , dans la petite maison aux bords des voies...

Rachel, très seule et très paumée, attachante en diable mais aussi Megan, la fille vue du train, sans oublier Anna, la voisine de Megan.
Trois portraits de femmes tissés serrés pour une intrigue qui se laisse lire avec plaisir mais pour ma part, je n'en garderai pas un grand souvenir.
J'ai trouvé que ce récit manquait d'originalité et le dénouement fut sans surprise.
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C'est un livre qui se lit très rapidement, un vrai page turner.
J'ai vite été prise par l'histoire.
Mais rien ne m'a étonné, j'ai deviné le coupable. Tout était si évident.
Les personnages ne sont pas vraiment attachants.
Une lecture prenante certes, bien écrite mais… J'aurais voulu une fin plus : surprenante… moins de : « déjà vu ».
Je lirais d'autres livres de cette auteure, lorsque ma main croisera la route d'un de ses ouvrages…

Bonne lecture !
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Mon tout premier livre acheté uniquement parce que je me suis souvenue qu'il était bien noté sur Babelio… la prochaine fois je ferai plus attention !

Sachant qu'il y a 846 avis postés au sujet de ce roman, je vous épargne mon résumé !

Attirée par l'étiquette « Thriller psychologique », je me réservais cette lecture pour une petite pause entre deux livres de style plus classique. Bien m'en a pris, car de ce côté-là il fait tout à fait son office :
- Une héroïne, Rachel, à qui j'ai trouvé un petit côté Bridget Jones, principalement parce que le livre est construit comme un journal intime, mais aussi à cause de ses kilos en trop, sa vie amoureuse et professionnelle compliquée, sa tendance à abuser du gin tonic dès que l'occasion se présente… et puis à l'instar de Bridget, elle est anglaise !
- Un peu de suspense mais pas trop, histoire de faire mon petit dodo à une heure raisonnable ;
- Peu de personnages, ce qui évite bien des prises de tête ;
- Un style très simple, nous sommes censés nous trouver dans la tête de Rachel (beaucoup plus respirable que son foie…) et les mots sont imprimés tels qu'ils sortent. Point barre.
- Des petits apartés mystérieux qui nous emmènent cette fois dans les cerveaux de deux autres personnages, Anna et Megan, et qui relancent un peu l'intrigue mollassonne de temps en temps, Rachel ayant tendance à tourner en rond.

Tout est réuni pour que la sauce prenne facilement, et c'est le cas. de là à en faire un livre « palpitant », « succès de l'été », « obsédant », il y a un pas que je ne franchis pas.

Oui, la lecture est sympathique et distrayante mais je m'attendais à bien plus. Plus de suspense, plus de psychologie, plus de finesse, plus d'originalité scénaristique… enfin plus de quelque chose, quoi !
Ce qui me hérisse particulièrement le poil dans ce polar (et dans bien d'autres d'ailleurs) est cette façon qu'a l'auteur de jouer avec nos nerfs en faisant des mystères et en ménageant artificiellement l'effet de surprise. Savoir qu'un des personnages garde pour lui une information cruciale fait reposer le livre sur un fil très tenu, puisque le lecteur menant lui-même son enquête va logiquement s'engouffrer dans la brèche donnée par l'auteur et remplacer l'information manquante par toutes les possibilités qui s'offrent à lui. Sachant qu'il y a peu de possibilités dans ce livre… j'ai démasqué le coupable bien avant la fin officielle de l'histoire !

La fille du train m'a tout de même fait passer un bon moment de lecture mais ne restera pas un livre inoubliable.

Je suis donc preneuse de toute recommandation de lecture que vous pourriez faire pour satisfaire mes envies de thriller psychologique !!!
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Plutôt étouffant ce récit !
Le lecteur se promène alternativement dans les pensées de trois trentenaires et les accompagne dans leurs errances , spectateur de la noyade de Rachel dans l'alcool et de celle de Megan et d' Anna dans l'ennui.

L'impression que j'ai eu en lisant ce livre , c'est de contempler un bocal où tournent des poissons rouges qui peu à peu se transforment en piranhas !
J'avoue avoir été souvent lassée par la pauvreté intellectuelle des personnages et par l'intrigue qui se traîne et se répète à l'image de la platitude du quotidien des protagonistes.
Petite touche pimentée quand même, une disparition !
Puis, grande place est faite aux éternelles questions sur la femme face à la maternité dans une société rétrograde qui promet un" bonheur "standardisé : couple, maison, enfant, conso... sinon, solitude, alcool, chômage...
De quoi relancer le débat dans les chaumières !
Donc, maman fait des gâteaux et va au parc tandis que papa va au travail et au sport .

L'histoire ne m'a ni "ensorcelée" ni " tenue en éveil " comme le promettait la quatrième de couverture !
Ce livre m'a davantage rappelé le théâtre de boulevard qu'un thriller !
Même pas peur !
Les personnages m'ont presque laissée indifférente quand ils ne m'ont pas agacée ou épuisée !

Mais, j'ai quand même mis 3 étoiles pour deux raisons.:
J'ai trouvé la forme intéressante.
Rachel qui semble faire corps avec ce train , le moteur (sans jeu de mots ) de sa vie.
Elle s'en sert pour exister ,établir des liens sociaux et pour tenter de s'évader .
Mais ce train, finit toujours par la ramener au point de départ.

Un moyen original, bien utilisé qui donne le rythme au récit tandis que les autres, elles, elles semblent clouées sur les bords de la voie ferrée.

L'autre raison, c'est une peinture assez juste de tout un pan d'une société appauvrie intellectuellement malgré elle , qui a pour principal souci de rester bien dans le moule, bien inhibée ,bien formatée.

Impression mitigée donc .
A mon goût, trop de clichés et un style très quelconque : "ses cheveux étaient emmêlés... sur sa tête "!!! ( où donc sinon ? ).
A défaut de grand suspense, on peut sourire !
Mais, ce livre ne me laissera pas un souvenir impérissable, pourtant, il a bonne presse.
Alors, c'est moi qui n'ai pas tout compris...

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« Un bijou de polar psychologique » dixit Le Figaro… Énième fois que je tombe dans le piège des critiques figurant sur les quatrièmes de couverture. J'ai surement dû rater le fameux « train ».

L'intrigue en elle-même n'est pas mauvaise, mais qu'on le vende comme le thriller de l'année est une supercherie affligeante. Alors oui ça se lit facilement, on est pris par le (relatif) suspens, on a envie de savoir ce qui arrive à notre trio de femmes alcoolo maniaco dépressives.

Par contre sur la forme, je peux dresser tout un répertoire (au moins aussi long que le livre) d'erreurs accablantes avec en tête de liste l'impression que les trois narratrices sont les mêmes : même profil (au chômage, alcooliques, changent d'avis comme de chemise d'une façon tellement niaiseuse, etc…) et surtout des journaux intimes écrits exactement de la même manière sans aucune différentiation de style de narration et j'en passe.

D'ailleurs, ce roman aurait tout aussi bien pu être écrit par « Gillian Flynn » ou « S.J. Watson » que je n'y aurais vu que du feu. Maline la « Paula Hawkins ». A qui le tour ?
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