AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,76

sur 911 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Nous sommes en 1642. Alors que son mari est porté disparu, Hesther est mise au pilori pour adultère et condamnée par la communauté puritaine de Boston, outre à la prison et à l'exil aux marges de la ville, à porter en permanence la marque infamante de sa faute, une grande lettre A rouge. de son crime naîtra une petite fille, Pearl, dont Hesther refusera obstinément de dénoncer le père. Secrètement rongé par la lâcheté et la culpabilité, celui-ci n'en continuera pas moins une existence de notable respecté, pourtant soumise à son insu à la vindicte soupçonneuse et vengeresse du mari d'Hesther, discrètement réapparu sous une nouvelle identité.


Un des premiers romans de la littérature américaine, ce virulent pamphlet contre l'hypocrisie du puritanisme fit grand bruit à sa parution en 1850. L'auteur y règle en quelque sorte un compte avec sa propre famille, ses ancêtres eux-mêmes puritains ayant pris part à la chasse aux sorcières de Salem en 1692. le roman commence d'ailleurs par un prologue en partie auto-biographique, qui a pour effet de donner un vernis d'authenticité à l'histoire inventée qui va suivre.


L'intrigue s'avère assez transparente, l'amant étant très vite identifiable par le lecteur. Toute la finalité du récit réside dans la symbolique des personnages : Pearl, farfadet moqueur, insaisissable et maléfique, est l'image-même de la faute si réprouvée par la loi puritaine. Face à elle, Hesther, couverte d'opprobre, s'avère la plus chrétienne dans ses comportements et se rachète par sa charité envers les plus faibles, tandis que les membres de la communauté jugés les plus moralement dignes cachent des travers que personne ne sait voir.


Le style, souvent ampoulé, alourdi des commentaires de l'auteur sur les personnages et l'intrigue comme s'il craignait de ne pas être suffisamment compris, encombré de répétitions et de longueurs, est quand à lui extrêmement daté. L'insistance à illustrer toujours les mêmes traits des protagonistes finit d'ailleurs par en rendre certains parfaitement horripilants, tel le pasteur Arthur Dimmesdale dans son auto-flagellation lâche et complaisante.


La lecture reste néanmoins facile et agréable, et revêt une dimension historique et sociale qui n'a pas érigé pour rien cette oeuvre au rang des classiques de la littérature. Si elle peut paraître surannée sur la forme, son fond est hélas toujours d'actualité, dans certains lieux et milieux où le dogme religieux sert toujours à couvrir de bien grandes hypocrisies morales.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
Commenter  J’apprécie          919
La lettre écarlate, c'est le majuscule A qu'Hester Prynne a cousu sur le devant de son vêtement et qu'elle devra porter à vie. C'est le signe qui la distingue des gens bien pensant et puritain qui l'ont condamnée pour adultère...
Nous sommes dans les années 1645, à Boston, au sein d'une communauté de croyants rigides et bornés. Hester y vit depuis quelques années. Arrivée seule, son mari devait la rejoindre mais il n'est jamais venu. Elle a aimé un homme et de leur passion est née une petit Pearl. Mais si tous la montre du doigt, Hester portera cette lettre sans jamais penser quitter le village et sa signification deviendra même au fil du temps le A de ange car elle viendra en aide à tous les nécessiteux...
Lu dans le cadre de challenge, ce roman ne serait jamais tombé entre mes mains. Après un long et vilain prologue (!), l'histoire se met rapidement en place et on comprend très vite les tenants et les aboutissants des liens entre les personnages. Hester est une femme forte, que l'aveu en place publique a finalement libéré de toute honte. le père de son enfant, dont elle taira le nom jusqu'à la fin, n'aura pas cette chance. le remord le rongera et il en mourra, aux côtés de son aimée, en brisant ce secret trop lourd à porter.
Commenter  J’apprécie          577
Boston, 1642. Hester Prynne, son bébé dans les bras, monte sur le pilori afin d'exhiber aux autres membres de sa colonie, la lettre écarlate A en tissu brodé qu'elle est contrainte de porter jusqu'à la fin de ses jours. A comme Adultère, car elle a trompé son mari resté en Angleterre. Cette lettre rouge est le symbole de sa honte et de son opprobre et elle part vivre dans une cabane isolée avec sa fille Pearl, sans révéler le nom de son amant. La petite fille grandit et reçoit une éducation libre, non religieuse, ce qui la fait passer pour le diable aux yeux des autres.

Nous voici plongé.e.s dans un roman américain, publié en 1850, pétri de religion et de puritanisme. L'atmosphère de superstitions et de craintes est bien rendue. Nathaniel Hawthorne, lui-même descendant d'un colon américain, décrit très bien la vie dans la colonie et excelle dans les descriptions des mouvements de l'âme. Il apporte un peu d'humour, de l'esprit et un recul temporel au récit, ce qui est plaisant.

Mais malgré ses qualités, ce roman ne m'a pas vraiment convaincue. L'accent est trop mis sur la religion, la pénitence et le remord. Je pensais que des retours dans le temps nous feraient découvrir la relation d'Hester et de son amant, mais le roman ne se focalise que sur l'après.

Je suis donc plutôt déçue. J'attendais peut-être trop de ce roman qu'il est bon de contextualiser. Ça reste un roman de son époque et Hester ne pouvait sans doute pas être aussi badass que je l'espérais 😉

Je vous conseille de lire l'avant-propos, une soixantaine de pages plutôt descriptives et ardues, mais qui éclairent sur les circonstances du récit.

Ce roman a trouvé son public et reste un classique. J'imagine que cette nouvelle traduction le dépoussière un peu.

Si vous aimez rentrer dans la tête des personnages et les portraits de femmes inspirantes, alors foncez !
Commenter  J’apprécie          300
Un vieux roman, désormais classique, dont je n'ai entendu parler que récemment. C'est un roman historique dans le sens où il raconte une histoire placée deux cents avant. L'auteur s'adresse à son lecteur et nous explique parfois le contexte, et en quoi il est différent de l'époque à laquelle il écrit, ce que j'ai trouvé assez amusant puisqu'il est lui-même très daté par rapport à l'époque actuelle.
Roman puritain, accordant à la religion et à la conscience du péché beaucoup de place. Je l'ai trouvé intéressant mais vraiment daté. Par la morale qu'il véhicule, il nous parle de l'époque à laquelle il a été écrit. Il m'a néanmoins donné envie de chercher d'autres romans qui se situeraient au XVIIème siècle aux Etats-Unis.

Commenter  J’apprécie          195
A l'époque des premiers colons, Hester Prynne se voit affublée de la Lettre Ecarlate, symbole de l'adultère sévèrement réprimé par les Puritains américains. Devenue la paria de la jeune société nouvellement établie sur les côtes de la Nouvelle Angleterre, Hester Prynne n'en démontre pas moins une force d'esprit incroyable et porte non pas fièrement mais avec dignité la lettre A sur sa poitrine. Elle élève durant sept ans sa fille Perle, fruit d'un péché lourdement payé. Jusqu'au jour où le père de l'enfant, dont la faute l'a consumé pendant trop d'années, révèle à la communauté sa véritable identité.

Ce livre est très rapide et facile à lire. L'histoire reflète parfaitement à mon sens le puritanisme qui sévissait en Amérique au 17ème siècle. Il y a toutefois de quoi se demander comment un film a pu voir le jour, vu la lenteur de l'intrigue et les innombrables répétitions de détails et d'informations (bien que je me doute cette fois-ci que l'auteur did it on purpose). Il ne faut pas s'attendre avec ce récit à des révélations inattendues ou à un suspense insoutenable. Non. On se rend compte dès le départ qui est le père de la petite Perle, le fruit du péché. le symbolisme dans cet ouvrage est d'ailleurs complètement explicite. Comment ne pas s'apercevoir que l'enfant, vue comme un petit farfadet maléfique tout simplement parce qu'elle représente le péché, représente le côté caché de l'être humain qui, malgré sa piété (incarnée donc par l'innocence même), est capable de commettre le crime du mensonge, de l'adultère, de la tromperie ? Il en va de même pour le personnage de Chillingworth, lequel incarne l'erreur de la vengeance...
J'ajouterai que la voix du narrateur et sa morale en conclusion font furieusement penser au narrateur de "Roméo et Juliette", chez Shakespeare. Car Hester Prynne et le ministre Dimmesdale ont bien une relation de couple que tout sépare...
A lire donc, mais pas de toute urgence.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
Commenter  J’apprécie          170
Considéré comme le premier grand classique américain, ce roman écrit par Nathaniel HAWTHORNE a pour thème est la sanction hypocrite d'un adultère dans une société au puritanisme obsessionnel de l'époque coloniale…


Boston, 1850. Hester Prynne a eu une liaison adultère avec le révérend. de cette liaison secrète est née une petite fille, Pearl. Comme tout le monde sait que le mari d'Hester a été retenu dans une contrée lointaine depuis plusieurs années, sa faute est évidente. Hester est donc condamnée pour adultère par cette société où « la religion et la loi ne faisait autant dire qu'une seule et même chose ». Après avoir été exposée au pilori, elle devra porter à vie la lettre « A » en rouge vif sur son corsage, afin que tout le monde sache de quoi elle s'est rendue coupable.


Son mari refait surface le jour de sa condamnation, et il demande à Hester de ne rien dévoiler de leurs liens maritaux afin que la honte ne l'atteigne pas lui-aussi. Celle-ci accepte, pensant lui devoir bien cela, ce qui permettra au mari de préparer sa vengeance en toute discrétion : La jalousie et la curiosité le poussent à tenter de retrouver l'homme qu'Hester refuse de dénoncer sur la place publique, et son statut de médecin va l'y aider. En attendant, les villageois sont fiers d'affirmer au nouveau venu que leur société bien-pensante punit cette femme comme il se doit : « Je gage qu'après un séjour chez les sauvages, il vous réjouira le coeur d'arriver dans un pays où le péché est traqué sans merci et puni à la face des chefs du gouvernement et du peuple ». Cette citation est d'ailleurs celle qu'a choisi d'insérer Hillary JORDAN en dédicace de son roman plus moderne intitulé « Ecarlate », qui aborde les effets dangereux et néfastes de la stigmatisation sous couvert de justice, et que j'ai également beaucoup aimé.


Et en effet, la vie d'Hester ne sera plus jamais la même. Stigmatisée par le pilori, puis par son éternelle lettre écarlate, Hester sera mise au ban de la société. le récit se déroule sur 7 années durant lesquelles Hester devra supporter le regard des autres et l'isolation. Pour autant, les mégères du village trouvent ce châtiment trop doux car une lettre est aisément camouflable : C'est certainement cette réflexion du livre qui a inspiré à Hillary JORDAN l'idée phare d'« Ecarlate », dans lequel les crimes sont punis en colorant intégralement les individus ! Une autre idée est également commune à ce deux romans : Celle que parmi les bourreaux les plus virulents se trouvent souvent les plus grands pécheurs...


En ce qui concerne Hester, elle sait que Pearl ne doit pas souffrir de cette situation : Cette idée l'aide à garder une attitude irréprochable pour faire oublier son faux pas, et donner une chance à sa fille de pouvoir plus tard s'intégrer à la société. Ce que l'auteur décrit très bien, c'est la psychologie de ses personnages, les liens et conséquences que chacune de leurs actions auront dans le reste de leur vie. Ainsi, sa fille est à la fois sa béquille, mais également son châtiment : Elle est comme une seconde lettre écarlate pour elle, elle lui rappelle chaque jour sa faute et voit en elle parfois le petit démon qui l'a habitée lors de son péché.


Mais Hester n'est pas la plus à plaindre. Car si elle n'a pas voulu dénoncer le révérend pour le préserver (autre point commun avec "Ecarlate", en forme de critique de l'hypocrisie religieuse), il se trouve que celui-ci est à présent rongé par la culpabilité. Or, contrairement à elle, il ne peut pas extérioriser publiquement ses sentiments… C'est ainsi qu'à sa manière, il porte lui aussi sa lettre écarlate : Il porte régulièrement sa main à son coeur, comme pour en atténuer la douleur qui le ronge de l'intérieur. C'est sûrement ce qui le trahira aux yeux du mari, et alors qu'adviendra-t-il ? Je vous laisse découvrir ce grand classique de la littérature américaine pour y répondre.


*****

Tout l'intérêt du roman réside dans la psychologie de ce trio infernal : Hester qui demeure dans une ville qu'elle pourrait fuir parce qu'elle croit que cela va expier ses péchés, le révérend qui finalement se meurt de son secret plus qu'Hester ne souffre de sa stigmatisation ; Enfin, le mari qui, voulant se venger du péché de sa femme, pèche à son tour. La petite Pearl, quant à elle, est une véritable éponge à émotions ou plutôt, comme nous amènent à la penser les nombreuses métaphores de ce roman, un véritable miroir révélateur des actes et sentiments de ce trio adulte et de ses péchés.


Il ressort également de ce roman que les hommes auront beau stigmatiser ce qui leur fait peur, dans le but de le marginaliser et de le garder éloigner d'eux, les peurs s'apprivoisent, tandis que les péchés les plus secrets n'en existent pas moins en chacun de nous, et sont parfois ceux que l'on devrait craindre le plus et qui nous font le plus de mal. Un éloge de la sincérité qui s'amplifie au fil des pages et finit en apothéose par la délivrance qu'elle apporte, un roman psychologique autant qu'un témoignage sur l'Amérique puritaine à ses débuts : Bref, malgré de petites longueurs, un classique intéressant et bourré de vérités sur la nature humaine, une belle réflexion sur les moeurs et ce qu'ils révèlent. Un classique comme on les aime, qui transcende son époque et n'est pas sans rappeler certaines pages peu glorieuses de notre histoire.

Lien : http://onee-chan-a-lu.public..
Commenter  J’apprécie          1610
Voilà un roman classique que je suis contente d'avoir lu dans le cadre d'une lecture commune du Challenge 19ème siècle mais qui me laisse un sentiment mitigé.
La lettre écarlate de Nathaniel Hawthorne date de 1850 mais raconte une histoire qui commence en 1642, ce qui fait un double décalage temporel par rapport à l'époque actuelle.

Le prologue est une annonce de l'auteur, une sorte de contextualisation du roman à proprement parler. J'ai trouvé cet enchâssement autobiographique beaucoup trop long avec la description de son lieu de travail, les douanes du Port de Salem, sa ville natale pour laquelle il a de l'affection même si elle évoque les sorcières. Il décrit les bâtiments et les personnages qui y travaillent par leur fonction. Cela donne une ambiance impersonnelle et je n'ai pas aimé le mépris qu'il a pour les vieux fonctionnaires qui travaillent aux douanes quand lui reprend la plume. Parce que Nathaniel Hawthorne, inspecteur en chef des douanes, a trouvé par hasard un vieux bout de tissu avec un A écarlate accompagné de feuillets et cela lui redonne l'envie d'écrire. Il s'adresse donc aux lecteurs.

Le point de départ de son roman est assez glaçant. Hester est une jeune femme mise au pilori pour avoir mis au monde un enfant hors mariage. le fruit de son péché, sa petite Peal, est née dans la honte de l'adultère et la société puritaine d'une colonie de la Nouvelle Angleterre la condamne à porter la lettre A sur sa poitrine, comme une marque au fer rouge. Les matrones regrettent qu'elle ne soit pas condamnée à mort et, alors qu'on est au 17ème siècle, cela rappelle que des femmes sont lapidées pour les mêmes raisons encore aujourd'hui. C'est terrible et cela donne envie de révolte.
Pourtant, elle va accepter son sort et sublimer cette lettre en la brodant de fils d'or, un savoir-faire qui lui permet de trouver un emploi de brodeuse pour survivre avec sa fille.
S'il est question d'humilité dans l'attitude d'Hester, je la trouve quand même trop soumise et je ne la comprends pas. J'ai eu envie qu'elle se révolte, d'une part contre son mari qui est revenu au village sous une fausse identité et qui cherche à se venger de l'amant, homme faible qui porte le poids de sa culpabilité.

Toute cette moralité religieuse est assez écoeurante. Pour autant, j'ai particulièrement apprécié les chapitres qui se passent dans la forêt, entre les arbres et le ruisseau, où l'atmosphère est poétique. On se rend compte qu'Hester s'est sacrifiée par amour et qu'elle garde une certaine lucidité sur la situation.
Si le suspense augmente dans les derniers chapitres, la fin n'est pas à mon goût bien que l'écriture riche de Nathaniel Hawthorne soit agréable à lire.



Challenge Entre-deux 2023
Challenge Coeur d'artichaut 2023
Challenge Temps modernes 2023
Commenter  J’apprécie          140
Boston, XVIIème siècle. Hester Prynne est mise au pilori, un bébé dans les bras. Avec ténacité, elle refuse de livrer le nom de celui qui a péché avec elle. Parmi la foule, un personnage inquiétant fait son apparition. Son destin semble scellé à celui d'Hester. Digne, elle affiche sur sa poitrine, presque avec fierté, cette lettre A écarlate, magnifique et terrible signe de son opprobre. Véritable oeuvre d'art aussi car Hester Prynne manie si bien l'aiguille que puissants et misérables s'arrachent ses travaux. Lorsqu'on la croise dans les rues de la colonie avec ce signe qui fait désormais partie de sa personne, on en oublierait presque sa signification.

Classique de la littérature américaine du XIXème siècle, ce roman dénonce le puritanisme, sa privation de libertés, sa cruauté et son hypocrisie. le plus grand pécheur n'est pas celui que l'on croit.
Commenter  J’apprécie          130
L'histoire se résume en quelques phrases. Dans la Nouvelle-Angleterre du XVIIème siècle, Hester Prynne est condamnée à porter sur elle une marque d'infamie, la lettre écarlate "A", car elle a commis le péché d'adultère, alors que son mari est porté disparu. Elle refuse de livrer le nom de son amant. En fait, celui-ci n'est autre qu'un jeune et brillant pasteur de la ville, Arthur Dimmesdale. Très réputé pour son éloquence de prédicateur, il garde le silence et tente d'assumer en secret le poids de sa faute. Une petite fille, Pearl, est née de cette brève liaison. Elle est élevée par sa mère qui, quoique mise au ban de la société, survit grâce à ses travaux de broderie (car elle est très douée). Le vieux mari d'Hester fait son apparition dans la ville sous un faux nom et exerce le métier de médecin; pendant des années, il suit pas à pas Dimmesdale afin de le confondre. Sous ses yeux, la santé et l'équilibre du pasteur se détériore d'une manière dramatique, mais son secret reste inviolé pendant longtemps.
Ce texte, paru en 1850, vaut d'abord pour la description de la société en Nouvelle-Angleterre. A travers Hester, le lecteur se sent comme étouffé par le moralisme, l'étroitesse d'esprit, l'intolérance des Puritains qui faisaient la loi dans la cité. (Cela aboutira, un peu plus tard, à l'épisode fameux des sorcières de Salem). De plus, j'ai trouvé certains héros du roman particulièrement bien campés, voire attachants: d'abord Hester, qui garde sa dignité et son indépendance dans la pire adversité; ensuite Pearl, l'enfant-lutin, magnifique personnage, étrange et insaisissable; enfin le pasteur écartelé entre son rôle officiel et son remords mortifère.
Il n'en reste pas moins que ce livre, d'une facture ancienne, est assez difficile à lire au XXIème siècle. A mon goût, il y beaucoup trop de longues descriptions d'états d'esprit, et trop peu d'action. J'avoue avoir lu en diagonale certaines digressions et considérations qui, pour éviter de lasser le lecteur contemporain, devraient être très raccourcies. Ces longueurs me semblent en partie compensées par quelques "morceaux de bravoure" vraiment réussis, comme par exemple les deux scènes qui ont pour lieu le pilori de la ville.
Commenter  J’apprécie          133
Qualifié de 1er roman américain, la Lettre écarlate est plutôt un long récit. Il a un caractère plus anthropologique que romanesque, apportant un éclairage au puritanisme. Ainsi il se révêle assez hermétique car tellement éloigné de notre mode de pensée mais reste une lecture attachante car les mots courent comme l'eau du ruisseau où la petite Pearl cherche son reflet et permettent de s'attacher aux destins des malheureux protagonistes de cette terrible histoire.
Petite remarque aux rédacteurs de 4ème de couverture, lisez le livre que vous avez à traiter: page 286 "en parlant ainsi, elle dégrafa la lettre écarlate de sa poitrine...( lettre toujours nommée comme broderie dans le roman) et 4ème de couverture: " La Lettre écarlate, c'est la marque au fer rouge..."!!!
Commenter  J’apprécie          130




Lecteurs (2743) Voir plus



Quiz Voir plus

Le Minotaure (de Nathaniel Hawthorne)

Dans quelle cité vivaient Thésée et sa mère ?

Athènes
Trézène
Trézènes
Trésène

10 questions
81 lecteurs ont répondu
Thème : Le Minotaure de Nathaniel HawthorneCréer un quiz sur ce livre

{* *}