AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,89

sur 59 notes
5
3 avis
4
5 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
Oregon, 1850. La petite communauté de Jacksonville regroupe quelques dizaines d'orpailleurs et de paysans. L'un d'eux, Logan Stuart, a monté une société de transport de marchandises. le chemin de fer n'arrivera dans cet Etat que trente ans plus tard et le fret à travers les étendues américaines se fait à dos de mules. C'est un homme ambitieux, courageux et respecté par l'ensemble de ses concitoyens. Il est ami avec Georges Camrose qui gère la succursale locale d'une banque. Tout oppose les deux hommes. Camrose est flegmatique et cynique et trompe son ennui dans de coûteuses parties de poker. Il finance ses pertes en se servant dans les sacs d'or qui lui sont confiés. Il est fiancé avec la charmante Lucy Overmire mais la date du mariage reste indéfinie. Jacksonville vit dans la crainte de la violence de Bragg, un truand suspecté de détrousser les voyageurs, et des attaques des Indiens. La paix conclue avec la tribu des Rogues est fragile et les Amérindiens peuvent se soulever à tout moment. La communauté porte également en son sein ses propres périls. Les habitants savent faire preuve de vertu comme de vices : trahisons, cupidité, vengeance.

« le passage du canyon » est un western sans cow-boy mais on y retrouve bien un bon, une brute et un truand. le roman a du ventre et des qualités littéraires. Il est documenté et retranscrit parfaitement la vie des pionniers, sans céder au cliché. J'adresse un seul reproche au livre : les interrogations existentielles, les descriptions psychologiques et les poncifs moraux trop nombreux alourdissent le récit.
Commenter  J’apprécie          200
Un western sans cow-boys, sans troupeaux de vaches, la recette a beau être inhabituelle, elle est correctement respectée et bien présentée car l'auteur est un grand cuisinier du western.

Il ne faut pas s'attendre à de l'action pure et dure car l'auteur nous présente de manière réaliste la vie en 1850 dans une petite ville dominée par les chercheurs d'or, les paysans éparpillés un peu partout et les commerçants.

Aux travers différents portraits d'hommes allant du bon à la brute épaisse, en passant par le truand qui triche aux cartes pour plumer les autres et le truand cynique qui se sert dans la poussière d'or confiée par les orpailleurs à sa société « bancaire », sans oublier les femmes qui ont des cojones sous leurs jupons, l'auteur nous présente un petit monde où, une fois qu'on y a mis les pieds, il est difficile de repartir.

Le trou du cul de l'Oregon, ça pourrait être ici. le Cheval de Fer ne passe pas ici, donc, tous les convois se font à dos de mules et Logan Stuart a développé un commerce florissant.

Logan, c'est le Bon et nous pourrions faire un portrait croisé de lui et de son ami Georges Camrose à la manière de la série Amicalement Vôtre, où Camrose jouerait le rôle d'un Daniel Wilde plus cynique et moins réglo en amitié.

On peut dire que George Camrose a un côté truand sympathique, du moins, au début, mais ses pertes au poker et ses emprunts d'or dans les sacs des orpailleurs signeront son passage du côté obscur de la Force et sa descente aux Enfers.

Logan défendra son ami jusqu'au bout, démontrant par là son sens de l'amitié, mais il y un bémol car à un moment donné, lorsqu'on sait que les autres ont raison et que son ami a commis l'indicible, il ne mérite pas que l'on prenne des risques pour lui ou que l'on mette potentiellement en danger la vie des autres, or George est le genre de type qui ne changera jamais.

La petite ville de Jacksonville est comme toute les petites villes du monde : couarde devant le caïd local mais meute déchaînée face à un homme qu'elle n'apprécie pas et qui n'a pas la force bestiale de la Brute. On est à deux doigts d'un lynchage en bonne et due forme après un procès qui n'en est pas vraiment un.

Comme toujours, on joue au dur mais on file la queue entre les jambes face à la Brute sauf si la Brute est par terre, alors là, on devient courageux. Enfin, on devient courageux lorsqu'on est sûr que la Brute ne pourra plus rien nous faire de mal, sinon, on courbe l'échine devant elle comme on a toujours fait.

L'auteur a toujours su dresser des portraits peu flatteurs et assez vils de l'Humain, même s'il le contrebalance par des portraits plus avantageux pour d'autres qui reçoivent la droiture, l'honnêteté et le sens de l'amitié. Pour les femmes, elles sont toujours indépendantes, fortes et on est loin des femmes faibles.

La grande action se situera sur la fin, lorsque la Brute, de par son action stupide (comme toujours), fera s'abattre la foudre sur les maisons isolées.

Une fois de plus, l'auteur nous démontrera que les grandes gueules du début jappent ensuite comme des chiots apeurés lorsqu'ils risquent de se retrouver nez-à-nez avec des Indiens déchaînés, tandis que les taiseux, eux, ne s'encombrent pas de palabres mais agissent.

Un western bien servi, bien écrit, possédant des personnages disparates mais jamais éloignés de ceux que l'on connait. Un western qui dresse un triangle amoureux sans jamais verser dans la mièvrerie.

Un western qui s'attache à nous montrer la vie dans une petite ville de prospecteurs sans que jamais le lecteur ne s'ennuie car leur vie n'avait rien d'ennuyeuse et la plume de l'auteur a su nous rendre cela de la plus belle des manières.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          150
C'est par ce roman que j'ai découvert l'oeuvre d"Ernest Haycox (1899-1950).
Une belle plume que celle de ce scénariste de western. Même si l' on connait son oeuvre par le biais du cinéma , on ne se lasse pas de repartir au coeur des grands espaces de l'Ouest et de se laisser porter par une prose poétique, toute empreinte d' intensité émotionnelle .
Mais, ce western est surtout le prétexte pour présenter un pan de l'histoire américaine, et, sous forme de récit d'aventures, l'auteur présente un vrai documentaire.

Pour info, "Le passage du Canyon" a servi de base à Jacques Tourneur pour son film éponyme en 1946.
Ernest Hemingway (excusez du peu ! ) aurait déclaré:" J'ai lu le journal à chaque fois qu'il publiait un feuilleton de Haycox".
En 2005, le prestigieux jury des Western Writers faisait de Haycox l'un des vingt-quatre meilleurs auteurs de l'Ouest du XXe siècle. (note de l'éditeur.)

Et, plus modestement, les livres d'Haycox restent pour moi un bon souvenir de lectures estivales, bien à l'ombre dans un transat !
Commenter  J’apprécie          110
1850. Oregon.
Autour de Jacksonville, l'ennemi rôde : les Rogues -les indiens- sont une menace.
Au coeur de la ville, le danger est tout aussi présent : l'or, le jeu et ses dérives.
Des hommes prospectent, fouillent, trouvent, confient leur or, repartent. Il y a celui qui garde au chaud cet or, qui veille dessus.
Il y a le spectateur qui voit. Quoi ? le jeu... le jeu de celui qui se joue des autres et le jeu qui tient ce même être faible.
Le jeu est le tentateur qui teste la résistance, la probité, l'honneur et conduit au mensonge, au meurtre.
Et puis il y a forcément un héros. Posé. Calme. On l'espère justicier, redresseur de torts, moraliste. Non. Il n'est pas celui que l'on attend. Envie de lui ôter la poussière qu'il a devant ses yeux.

Au bout de 200 pages je me suis demandé pourquoi j'aimais cette histoire alors que deux éléments seulement émergeaient et qu'il ne se passait pas grand-chose, qu'il n'y avait quasiment pas d'action. de surcroît, le héros n'en était pas un à mes yeux. J'ai attendu. Guère plus d'action.

Les femmes entrent en scène. L'amour changera-t-il la donne. Non.

Continué-je pour autant à aimer ce roman ? Oui absolument. Oui résolument. Oui passionnément.
La maîtrise de l'histoire, de sa progression, des personnages. Cadré. J'ai eu ce que j'attendais. À deux reprises. Tardivement mais au bon moment.
Commenter  J’apprécie          90
Quand je découvre un auteur, et l'aime, je continue à le découvrir, et au risque de lasser, après Les pionniers, voici encore une occasion de séjourner dans l'ouest (le vrai), à savoir cette fois l'Oregon, vers 1850. Les chariots ne roulent plus, mais des convois de mules convoient les marchandises d'un endroit à un autre; l'or des chercheurs, peut sortir d'un coffre, être perdu au jeu, ou voyager avec un cavalier, au risque d'attirer les convoitises. Les indiens, ici les Rogues, sont censés être en paix, mais censés seulement, et ils peuvent attaquer les fermiers établis sur leurs terres (celles des indiens, quoi).

Haycox a vraiment le chic pour imaginer des personnages humains, pas parfaits, crédibles, et indiquer clairement leur mode de vie sans détailler inutilement, s'intéressant à des moments clés, laissant le lecteur deviner quelques péripéties. Quels personnages? Deux amis, Logan Stuart et Georges Camrose, ce dernier dont les faiblesses le perdront, et fiancé à Lucy dont Logan est amoureux. Argh, quoi. Un vrai méchant aussi, Bragg , qui vaudra une bien belle bagarre de saloon. Je termine par les deux jeunes femmes, Lucy et Caroline, et comme dans Les pionniers, ce sont des personnages déterminés, solides, pas juste dans le décor!

Le premier paragraphe: on est tout de suite dans l'affaire, tous les sens dont concernés, non?

"Dès qu'il fut arrivé à Portland, Logan Stuart laissa son cheval à l'écurie d'Oak Street et rebroussa chemin dans Front Street en direction du bureau de messagerie exprès. Un vent violent du sud-ouest faisait rouler des nuages noirs au-dessus de la ville et les gouttes gonflées d'une pluie cinglante formaient un écran argenté et oblique autour de lui, ridant la boue liquide des rues et exécutant une danse cristalline sur les toits brillants. Les trottoirs de planches aux intersections étaient à moitié immergés et s'enfonçaient sous son poids. A 14 heures, un jour comme celui-ci, les lampes à pétrole scintillaient déjà à travers les carreaux ruisselants, et l'odeur qui émanait des saloons devant lesquels il passait était un mélange chaud et puissant de tabac, de whisky et de vêtements de laine trempés."
Lien : https://enlisantenvoyageant...
Commenter  J’apprécie          40
Je ne me rappelle plus comment ce roman a atterri dans ma P.A.L, il y a bien trois ans. C'était peut-être la couverture qui m'avait attirée.

Toujours est-il que je l'ai exhumé, dépoussiéré et me suis plongée avec ravissement dans ce western. Eh oui, c'est bien de cela qu'il s'agit, avec tous les ingrédients du genre : un héros, une petite ville récemment sortie de terre, des saloons fréquentés par des mineurs espérant trouver le bon filon, des parties de poker, des tricheurs, des menteurs, des bagarres, des grands espaces, de l'amour et bien sûr des Indiens.

Sans oublier l'état d'esprit américain : » Clenchfield s'était régulièrement opposé aux projets hasardeux ; tout son discours reposait sur la conviction qu'un homme qui prenait trop de risques courait inévitablement à sa perte. Mais Clenchfield venait de l'Ancien Monde, qui avait appris à ses enfants à ne pas s'aventurer trop loin. Clenchfield ne comprenait pas que l'Amérique était faite de mouvements et de changements, que l'échec n'était jamais définitif, sauf quand un homme en décidait ainsi ; la catastrophe était une chose qu'il fallait connaître, oublier et laisser derrière soi. L'Amérique n'avait aucune limite, hormis celle qu'un homme s'imposait. »

Ainsi que le désir de certains de voir l'ordre et la loi s'appliquer pour contrebalancer la loi du plus fort : » Je suis un fervent défenseur de la démocratie dit-il. J'ai la plus grande foi dans la capacité d'un groupe d'Américains, quel qu'il soit, à prendre une décision juste. Mais la précipitation, la passion, les préjugés et les intérêts personnels nous influencent tous parfois. de temps en temps, nous commettons de graves erreurs. Il nous arrive de suivre de mauvais chefs. Quelquefois nous nous abaissons au niveau des bêtes et nous ne valons pas mieux que l'animal le plus stupide, le plus enragé. Mais quand on fait la moyenne, quand on additionne tous les cas, tous les actes, toutes les motivations, nous agissons d'après nos principes, et nos principes sont honnêtes, bons, teintés de pitié. »

Ernest Haycox (1899-1950) était écrivain célèbre et scénariste de westerns dont « La chevauchée fantastique ».

« le passage du canyon » a été adapté au cinéma en 1946. On peut le trouver en DVD mais je ne le visionnerai pas. J'ai tellement aimé ce roman que je ne veux pas prendre le risque de gâcher mon plaisir.

Commenter  J’apprécie          40
Dans ce roman, Ernest Haycox nous propose des personnages plutôt complexes, tous gris à leur manière: des vrais truands avec des failles, des faux honnêtes gens, des loyaux contre toute logique, des suiveurs apeurés, des indiens (peu), des femmes fortes et déterminées…

Le point fort de ce roman, pour moi, c'est eux, et leurs relations, leurs accrochages et leurs sentiments. Chacun a sa ligne directive, sa manière de voir sa vie et son futur et chacun essaie de s'en tirer comme il peut.

Le rythme du récit m'a un peu moins convaincue. J'ai trouvé qu'il ne se passait rien, en terme d'action, pendant la majorité du roman puis que le basculement était trop soudain, trop rapide, ainsi que la résolution du roman.
Je comprends que cela fait écho à l'ennui de cette « ville », qui peut vite et soudainement se transformer en chaos, mais cela donne un roman inégal pour moi.

J'ai préféré « Les pionniers » du même auteur, même si je peux faire des parallèles entre les deux récits.
Commenter  J’apprécie          30
Lire le Grand Ouest décrit par Ernest Haycox reste un moment de plaisir pour les amateurs de la période 1850
en Amérique et à découvrir pour d'autres. Cette histoire qui se déroule dans les pays miniers où l'or était convoitée nous donne un angle de vue un peu différent des conflits traditionnellement imagés dans ce type de roman. Logan Stuart n'est ni cow boy, ni éleveur, ni fermier mais homme d'affaires qui possède un "store" et des lignes de transport à mules qu'il convoie également en personne tant il aime le voyage. Son statut lui confère une certaine notoriété qu'il ne recherche pas. Fidèle en amitié, il se mettra dans des situations difficiles tant auprès de la communauté qu'auprès des femmes qui semblent avoir le choix devant les prétendants. Cela pour protéger celui qui en profite à la légère et malhonnêtement allant jusqu'au crime. Après tergiversations, sa bien aimée qui était l'élue de son protégé lui reviendra, les évènements ayant mis à jour la véritable nature de cet ami qui n'en était pas un. Un film a été tiré de ce roman, que l'on peut facilement retrouver gratuitement sur You Tube.
Laura Smith
Commenter  J’apprécie          20
J'e recommande vivement la lecture de ce western, j'ai découvert cet auteur par hasard et je ne suis pas déçue du tout. Ernest Haycox a su parfaitement nous fait vivre dans ce roman la conquête de l'Ouest, les tensions entre les colons et les Indiens mais aussi les rivalités amoureuses. Il dresse également le portrait de femmes fortes et indépendantes.
Commenter  J’apprécie          20
est un auteur américain ayant vécu très exactement (1899/1950) la première partie du XX° siècle.

Polygraphe assumé (une trentaine de romans, une centaine de nouvelles), il a connu dans son pays une vraie gloire de son vivant, porté par les très nombreuses adaptations de ses romans au cinéma, à la grande époque d'Hollywood.

Et en France ? Rien de rien, inconnu au bataillon ! Heureusement que, ces toutes dernières années, le grand réalisateur Bertrand Tavernier et les éditions Actes sud ont décidé de mettre - enfin ! - en lumière son oeuvre, auprès des lecteurs français.

Heureusement, car quel grand écrivain que cet amateur de l'histoire fondatrice des Etats-Unis, dont l'essentiel de l'oeuvre se déroule sur toile de fond de la conquête de l'ouest !

Après avoir ouvert la porte de sa bibliographie par le chef-d'oeuvre Les fugitifs de l'Alder Gulch, j'ai poursuivi ma visite par le tout aussi brillant et attachant le passage du Canyon, dans lequel j'ai retrouvé tout ce qui avait fait mon admiration et mon plaisir lors de ma lecture des fugitifs.

Les livres d'Haycox ne sont que charme et paradoxes.

En apparence : l'Histoire de l'Amérique en marche (avec un grand H), en plein milieu du XIX° siècle. En réalité : l'histoire personnelle d'hommes et de femmes doté d'une épaisseur psychologique stupéfiante.

En apparence : des histoires rugueuses d'aventuriers, justiciers ou hors-la-loi, se battant avec la nature hostile. En réalité : une magnifique histoire de tendresse et d'amour entre un homme et une femme.

En apparence : un style économe de mots, chaque phrase ayant une fonction essentielle. En réalité : des dialogues incessants, presque bavards, entre des protagonistes qui manient à merveille l'art du non-dit.

Comme dans les fugitifs, il y a des êtres ambivalents, des hommes qui ont laissé s'éloigner le mirage d'une vie de succès honnêtes par paresse et par faiblesse, d'autres au coeur honnête prêt à laisser passer l'amour véritable par excès de délicatesse.

Il y a des histoires d'argent, des histoires de vengeance; des scènes d'action fichtrement bien faites; et quelques indiens qui viennent semer la pagaille...

Tout un monde, quoi, en tout juste 360 pages ! Une petite merveille et un nouveau chef-d'oeuvre, indispensable !
Lien : https://www.letournepage.com..
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (128) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Lucky Luke

Je suis le personnage secondaire "réel" le plus présent dans la série et je fais ma première apparition dans l'album "Hors-la-loi". Dès ma deuxième apparition, dans "Lucky Luke contre Joss Jamon", je prends les traits d'un jeune bandit coléreux, petit, nez retroussé, taches de rousseurs et incisives en avant, je suis la parfaite caricature des jeunes adolescents.

Lucky Luke
Jolly Jumper
Rantanplan
Joe Dalton
Billy the Kid
Calamity Jane
Roy Bean
Buffalo Bill
Jesse James
Sarah Bernhardt
Wyatt Earp
Abraham Lincoln
Edwin Drake
Mark Twain
Allan Pinkerton

15 questions
154 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd jeunesse , bande dessinée , bande dessinée humour , western , western humoristique , bd franco-belge , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}