AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782290320914
446 pages
J'ai lu (18/09/2002)
4.18/5   94 notes
Résumé :
Dirkie, l'enfant martyr, est tourmenté par d'étranges obsessions. Mariana dissimule derrière sa précocité sexuelle son trop grand besoin d'amour.

La petite Leslie se refuse à communiquer. Géraldine et Shemona, deux orphelines irlandaises, tout comme leur cousin Shamie, ont été traumatisés par l'horreur de la guerre civile.

Il y a aussi une " enfant " de plus dans la classe : Ladbrooke Taylor, la mère de Leslie. Riche et belle, elle a ... >Voir plus
Que lire après Une enfant comme les autresVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
4,18

sur 94 notes
5
6 avis
4
4 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
L'enfant, dans ce livre, n'est peut-être pas celle que l'on croit. Bien sûr, Torey s'occupe de tous ces gamins que l'on ne veut pas dans une classe dite "normale". Parmi eux, Leslie, une petite autiste dont les parents sont... comment dire... assez spéciaux. Ladbrooke, la mère, docteur, d'une beauté fatale, est alcoolique. Tom, le père, semble s'accommoder de la situation. La seule chose importante à ses yeux, c'est l'esthétique de sa femme. Non contente de devoir s'occuper de la petite, Torey se heurte à la mère, qui, un jour de grande beuverie, va se montrer particulièrement chafouine. Les effets pervers de l'alcool étant ce qu'ils sont, Ladbrooke revient quelques jours après et son estomac fait des siennes, retapissant ainsi toute la salle de classe.

A partir de ce moment-là, Torey s'intéresse à cette pauvre femme qui doit avoir bien des problèmes pour se mettre dans un tel état. Une amitié va naître. Ladbrooke va devenir "une enfant comme les autres" dans cette classe qui va également accueillir trois petits irlandais dont les parents ont été tués, conséquence du conflit religieux mettant toujours en opposition la population.

Si l'auteur s'occupe de tout ce petit monde, il n'en reste pas moins que ce livre est surtout axé sur l'amitié qui va se créer entre Ladbrooke et Torey. Arrivera-t-elle à la sortir de son alcoolisme ? Là est toute la question.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
Commenter  J’apprécie          592
Qui est Torey Hayden ? Elle était à la mode,passez moi l'expression,quand j'étais en formation d'instite.
Lorsqu'on fait une recherche sur sa biographie,on trouve un peu de tout, qu'elle a été pedopsychologue,ou pedopsychiatre ,instite spécialisée .
Sur son site on apprend qu'elle a eu une licence de lettres,une maîtrise de sciences, qu'elle n'a pas achevé son PH.D( Doctorat), qu'elle a été coordinatrice de recherches,et consultante pour le traitement des enfants victimes de sévices.
Elle a principalement travaillé sur le mutisme volontaire de l'enfant.
Elle a insisté sur les relations affectives étayantes et constructives enfant/enseignant à une époque où étaient encore préconisées la mise à distance et la neutralité absolue.
Le livre est addictif. Pourquoi ? Probablement parce qu'il est factuel et fort peu analytique et qu'il fait appel à notre côté voyeur. Aussi parce que le rythme est rapide,pas le temps de chercher le pourquoi du comment. Action, réaction.
Est ce que j'ai vraiment appris quelque chose de cette lecture ? Non.
Pour ce que je vous livre à suivre,je précise que j'ignore presque tout du système éducatif américain. C'est donc en Française ex enseignante que j'ai raisonné, et on voudra bien excuser cette analyse qui ne prend pas en compte la spécificité américaine ( des années 80-90):
Quelle méthode est elle mise en place au niveau des apprentissages ? Des contrats individualisés? le savoir être ensemble est il plus/ autant important que le contenu du programme ? Quel est l'organisation du centre où elle travaille ? En gros qui fait quoi ?
Comment est il possible, cohérent,d'employer une mère d'élève alcoolique et non formée,comme assistante dans la classe où est son enfant en très grande difficulté ?
Je suis sidérée par les épisodes où cette maman vomit tripes et boyaux devant la classe, obligeant Torey Hayden à arrêter de s'occuper de sa classe pour la surveiller elle.
Je suis choquée de ce qui est demandé à une assistante sans formation,entre autres que la correction du travail des élèves lui incombe.
Et qu'une personne lambda soit au courant de la vie des autres enfants et de leurs familles ( secret professionnel).
En même temps je ne devrais pas faire ma mijaurée puisque 30 ans plus tard,en France, l'éducation nationale recrute large, dans des secteurs sans aucun rapport avec les sciences de l'enfance,et avec une formation ultra rapide de 3 mois, suivant apparemment sans état d'âme les états unis dans ce domaine aussi.

Enfin,formaliste que je suis,(en plus de ne pas être américaine),peut on être pédopsychiatre ET enseignante spé ? Ma petite tête carrée ne comprend pas le concept.

Par ailleurs, dans ce qui m'a déplu, je n'aime pas trop le fait que l'auteure se serve de sa collègue Caroline comme faire- valoir et je n'aime pas trop non plus l'auto encensement qui pointe entre les lignes.

Conclusion : lecture passionnante dans la forme mais qui m'a plutôt choquée dans le fond.



Commenter  J’apprécie          60

Tout le monde a ses faiblesses. Certains se ruent sur la chick-lit, d'autres sont fan de vampires étincelants, dévorent des Marc Levy ou collectionnent les SAS... Qui suis-je pour en juger? Moi, j'adore Torey Hayden, et je m'y replonge régulièrement.

Pourtant c'est toujours la même chose: des enfants (dont un cas particulièrement troublant) inadaptés qu'on a déjà condamnés à ne jamais s'en sortir forment une classe dirigée par une éducatrice brillante pleine d'empathie et de ressources. Tout patauge et stagne plus ou moins, parfois ça empire considérablement, mais un jour: le miracle. Puis de belles évolutions, fulgurantes ou plus progressives, et l'année scolaire se termine, tout le monde est content et a appris plein de choses, et parfois même des vies sont sauvées ou radicalement modifiées.

C'est la formule de base, ça ne casse peut-être pas trois pattes à un canard, mais j'y reviens toujours. C'est ma bulle d'oxygène à moi. C'est beau, plein d'espoir, de persévérance, et ça nous enseigne que peu importe le milieu pourri où l'on naît ou nos handicaps, il y a toujours moyen de s'en sortir, et de faire plus que ce que les autres attendaient. Ce ne sont pas des romans mais des témoignages, il est important de le préciser, sans quoi cela aurait peut-être moins d'impact. Ces enfants existent, les histoires sont réelles, tout est réellement arrivé. Et ça m'émeut dans mon coeur.

Ce livre-ci ne fait pas exception à la formule, mais y ajoute un élément: Ladbrooke, la mère d'une des élèves, femme somptueuse d'apparence glaciale... et alcoolique. C'est "l'enfant comme les autres" du titre puisqu'elle a à peu près autant de problèmes que les gamins, voire plus. Elle devient bénévolement l'assistante de Torey au sein de cette petite classe.

C'est cette intrusion qui a perturbé le charme habituel des livres de Torey Hayden: elle traite Ladbrooke comme une gosse, exactement comme l'un des cas de sa classe, ce qui m'a prodigieusement agacée. Je m'attendais à plus d'humanité, à une relation amicale, à de l'entraide... en gros, j'aurais voulu qu'elle devienne son amie et se comporte comme telle, et pas comme une thérapeute un peu froide qui analyse tout dans le détail. C'est d'autant plus frustrant quand on lit que cette pauvre Lad est déjà considérée comme un enfant par son mari. L'attitude de Torey envers Lad a vraiment gâché le plaisir de cette lecture: quand on a envie de secouer un bon coup le personnage principal, c'est que quelque chose ne tourne pas rond.

Je n'ai aucune formation en psychologie, je pense être relativement équilibrée dans ma tête (en tout cas, je fais bien illusion en société), mais si j'avais des problèmes psychologiques et que je souffrais de dépendance à l'alcool, et qu'on me traitait de la sorte, il faudrait ajouter la violence physique à la longue liste de mes méfaits.

C'est pour cette raison loin d'être le meilleur des livres de cette auteur que j'aime beaucoup. Les gamins sont attachants, mais puisqu'on se concentre moins sur leur histoire (je dirais presque qu'ils passent au second plan), on perd ce qui constitue à mes yeux le principal attrait de ces témoignages. de plus, il s'agit de la dernière classe dont Torey Hayden avait la charge, et ce récit a logiquement pris un tour plus personnel qui ne me parle pas: je m'en moque un peu de savoir quand elle mange des spaghettis et si elle aime aller à la piscine, je veux me concentrer sur les histoires des enfants. Mais je suis quelqu'un de cruel. Peut-être que les autres lecteurs adorent apprendre que la bouffe mexicaine, c'est vraiment sa préférée.

A conseiller aux fans de l'auteur, mais peut-être pas pour la découvrir... Ce serait trop dommage de la cantonner à cela!
Lien : http://cequejenlis.canalblog..
Commenter  J’apprécie          33
Je commençerais par la fin, en disant que comme tous les Torey Hayden, j'ai pleuré, parce que c'était fini. Je crois que c'est un peu logique. On s'attache aux personnages, on les voit évoluer, et finalement ça se termine. alors on se sens tout de suite moins bien. Mais à part pleurer à la fin ou sentir de la colère (ou du soulagement) j'ai pas ressenti d'autres sentiments aussi fort. Si, je crois qu'à un moment j'ai ri. C'est pour ça que je dans ma tête, mon préféré restera sûrement universellement Les enfants des autres. Mais ici, j'ai quand même aimé ce livre. Même si je n'ai pas adoré tous les enfants...Par exemple, je m'en fichais de Dirkie, de Mariana et je ne pouvais réellement pas supporter Géraldine. Par contre, bien évidemment, j'ai adoré Shamie et Ladbrooke ainsi que Shemona. Et heureusement c'est Ladbrook qu'on voit surtout. Et j'ai fini par oublier Leslie. J'ai trouvé qu'elle existait quasiment pas en fait... Comme Mariana et Dirkie, eux aussi j'ai trouvé qu'ils étaient mis en arrière et c'est un peu dommage. Enfin, j'ai quand même beaucoup adoré, on voit comment chaque personnage évolue, et même si souvent j'avais envie de dire à Ladbrooke qu'elle était bien comme elle était et qu'elle avait pas besoin de boire, j'ai adoré comment elle a changé. J'aime beaucoup Torey Hayden, et j'ai aussi été contente car [SPOIL : Elle n'arrive pas forcément à changer tout le monde :DD] J'ai aussi mis un peu de temps à m'en remettre, parce que quand même ce livre était émouvant, j'avoue. J'aime tellement les bouquins de cette auteur. Je découvre des choses, j'ai envie de vivre, j'aime les enfants, je crois en l'espoir, bref... Elle fait des miracles cette madame, et je trouve ça magique.
Commenter  J’apprécie          00
A la suite d'un problème de visa, Torey prend en charge une nouvelle classe pour enfants en difficulté , qui vient de s'ouvrir.

Elle aura en charge plusieurs enfants, garçons et filles confondus, mais pas seulement car la mère d'une de ses élèves , Ladbrook , est elle aussi en difficulté. En lui offrant un poste à ses côtés elle cherche à l'aider.

J'ai découvert Torey Hayden avec Les enfants du crépuscule et j'ai la même impression à cette lecture. Ce récit se lit comme un roman et lors de certaines scènes je me disais « Non il ne faut pas que ça se passe comme ça » mais en fait la réalité n'est pas toujours rose et même si nous ne voulons pas certaines choses elles se passent quand même. Il n'y a pas toujours de happy end possible. Pour le coup je ne m'autorise pas à juger le comportement des personnages car dans la vraie vie tout n'est jamais tout noir ou tout blanc et même si je ne comprend pas le choix de certains ( l'alcoolisme de Ladbrook par exemple) je ne veux pas prendre partie.

Je cotoie ce genre de situations dans mon travail et je dois dire que même si je ne suis pas d'accord avec les actes je ne juge pas car chaque individu est différent et le but n'est pas d'enfoncer mais d'apporter une aide et trouver des solutions dans ces cas là. Torey fonctionne de la même manière.

Cela me rassure de trouver une certaine ressemblance avec mon propre univers professionnel. Torey est une professionnelle reconnue dans son domaine mais elle aussi est parfois déroutée, commet des erreurs et le reconnait. Malgré son incroyable travail avec les mutiques elle reste une femme avec ces doutes et ne se crois jamais supérieure.

Ce récit est très interressant et on suit avec intérêt la vie de cette classe pas comme les autres.

Je continurais de lire des livres de cette auteure avec plaisir.
Lien : https://memelessorciereslise..
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
« Où est Leslie ? » demandai-je en revenant près de la table.
Chacun se retourna et regarda.
« Personne ne l'a vue ? »
A cet instant précis, un RRIIIIIIP retentissant jaillit des profondeurs de la bibliothèque. Contournant les étagères, je plongeai dans un des passages longs et étroits qui la parcouraient. Leslie était assise tout au fond du passage. Une pile entière de revues déchirées à ses côtés. Quand elle m'aperçut, elle me regarda droit dans les yeux et arracha d'un périodique une longue bande de papier.
« Eh bien, Mademoiselle, que se passe-t-il par ici ? » dis-je, en la remettant sur ses pieds. Des fragments de La psychologie contemporaine voletaient autour de nous.
« Ce n'est pas à cela que servent les revues. »
Leslie lança un regard menaçant, non pas à mon intention mais simplement droit devant elle. Son front se plissa. Ses sourcils se joignirent en une ligne sinistre.
« Va chercher la corbeille à papier, Leslie. Nous allons nettoyer tout ceci. »
Son front se plissa davantage.
« Vas-y. Immédiatement. »
« Non ! » hurla-t-elle, et elle partit en courant le long du passage, les bras tendus, provoquant la chute de tout ce qu'elle touchait. A l'extrémité de l'allée, elle s'empara de tout ce qui était à sa portée et le lança dans toutes les directions.
J'enjambai ce qui encombrait le passage et l'attrapai. Elle poussa un cri perçant d'une intensité inattendue, se contorsionna et enfonça avec force ses dents dans ma main. Je lâchai prise, plus sous l'effet de la surprise que de la douleur.
Leslie avait disparu à l'intérieur de la classe.
Essuyant ma main ensanglantée sur mon jean, je m'élancai à sa poursuite. Tout ce qui se trouvait sur son passage, elle le jeta à terre. Feuilles d'exercices, livres, manteaux, matériel de dessin, tout alla s'écraser sur le sol. Dans un élan final, je mis la main sur elle, dans un recoin de la classe, en l'attrapant par ses vêtements. Empoignant le dos de sa blouse, je la soulevai dans les airs et, la ligotant solidement de mes bras, m'affaissai au sol.
Elle ne cria pas. Ne pleura pas. Elle lutta. Grogna. Hoqueta. Se débattit. Gigota. Se trémoussa. Elle s'obstina, et s'obstina, dans l'espoir de briser mon étreinte. Je l'enveloppai davantage, relevant mes genoux afin de la serrer tout contre moi. Finalement, épuisée, elle se laissa aller. Alors, je lâchai prise et elle s'écroula par terre. Elle resta couchée, haletant bruyamment, la face tournée contre la surface brun et blanc du linoléum.
Je me relevai et me dirigeai vers la chaise de repos, un grand siège en bois, qui se trouvait au fond de la classe. En général, j'y envoyais les enfants qui avaient fait une crise de colère. « Leslie, viens t'asseoir ici », dis-je.
Elle leva les yeux vers moi. Je savais qu'elle était en train d'évaluer la situation. Finalement, elle se releva et s'approcha sans qu'il eut été nécessaire d'insister.
Commenter  J’apprécie          350
j'ai besoin de savoir que c'est moi qui m'effondre et pas le monde entier. Je me sens si faible. J'ai besoin de savoir qu'il y a à côté de moi quelqu'un de fort, quelqu'un sur lequel je peux m'appuyer. C'est cela que je voulais dire. Comme toi tu fais avec les gosses. Exactement comme une mère le fait avec son enfant.
Commenter  J’apprécie          42
Elle est belle .c'est la plus belle femme que j'ai jamais vue.c'est pourquoi je l'ai épousée. C'est aussi simple que cela. je voulais pouvoir la toucher, sentir son odeur, la regarder bouger. Je voulais m'éveiller chaque matin en sachant qu'elle serait à moi pour toujours. Drôle de conception du couple, hein? je sais que beaucoup de gens trouvent cela bizarre. Je sais qu'on a plus que notre part de problèmes. Mais je l'aime en dépit de tout. Vous voyez, si on a un Rembrandt, on ne va pas le vendre sous prétexte qu'il jure avec le papier peint.
Commenter  J’apprécie          00
Un sacré bric-à-brac que cette classe ! Pourtant je dois avouer que, à cette époque, ma vie lui ressemblait...
Commenter  J’apprécie          10
Et qu'est-ce que c'était qu'une thérapie , de toute façon, répliqua-t-il, sinon de l'amitié payée cash ?
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : Éducation spécialeVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (317) Voir plus



Quiz Voir plus

Freud et les autres...

Combien y a-t-il de leçons sur la psychanalyse selon Freud ?

3
4
5
6

10 questions
433 lecteurs ont répondu
Thèmes : psychologie , psychanalyse , sciences humainesCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..