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Critique de Meygisan


À la lecture des premières pages, cet ouvrage ne m'a pas emballé plus que cela. j'ai pourtant été assez attiré par son personnage principal, Rhapsody, puis par les deux acolytes qu'elle rencontre bientôt. J'ai été intrigué non seulement par la manière dont l'auteure nous entraîne dans son univers dont on ne sait pratiquement rien, mais également par ses personnages qui semblent atypiques aux premiers abords. En effet l'auteure se limite dans ses descriptions. Il est bien question de races, de personnalités, mais elles sont l'une comme l'autre à peine ébauchées. Volonté ou omission? je ne saurai me positionner. Toujours est il que cela fonctionne et le lecteur est contraint de s'accrocher à autre chose, de trouver son intérêt ailleurs. En ce qui me concerne, l'accroche s'est faite durant la seconde partie où nos trois compères se retrouvent sous terre, à errer le long des racines géantes d'un arbre vie non moins géant. Sur la forme, il est vrai que durant cette partie qui courre sur la moitié du bouquin, il ne se passe pas grand chose. Et pourtant sur la forme, Elizabeth Haydon nous raconte quelque chose. Mais attention ce qui suit n'est que mon interprétation pour ce qu'elle vaut.
Donc les trois personnages seretrouvent dans une sorte de huis clos, où ils évoluent sans savoir exactement où il vont. Tout ce dont ils sont sûrs, c'est qu'ils tentent de fuir une menace qui leur est propre, qu'il cherche à se mettre en scéurité quelque part. Ils ne se connaissent pas et le lecteur ne sait rien d'eux. mais plus ils s'enfoncent dans les profndeurs de la terre, plus leurs liens se resserent, leur relation se précise, leurs émotions se révèlent, leurs personalités se découvrent et s'affinent. Les personnages prennent forme sous nos yeux, petit à petit. Mais il y a bien plus que cela. l'auteure ne se contente pas d'affiner leur description, elle leur fait subir une transformation progressive. Un changement radical qui les touche en profondeur sans qu'ils s'en redent réellement compte. Leur prise de conscience s'effectue véritablement lorsqu'il se rende compte qu'ils ont même changés physiquement. Ce moment coïncide avec la presque fin de leur voyage souterrain. Alors expérience initiatique collective ou hasard scénaristique? Moi je vois dans ce voyage où il s'enfonce toujours plus profondément, le reflet de leur propre regard intérieur puis de leur prise de conscience collective. Cette transformation prend tout son sens lorsque l'auteure nous fait comprendre, ou deviner, que Rhapsody a plus ou moins la capacité extraordinaire de redéfinir la réalité. À travers ses compétences de barde autour de la musique, des sons, des vibrations, elle est à priori capable transformer la réalité. À un point tel qu'en renommant l'un de ses compagnons, elle le réinvente. Je gage que toute cette partie ne soit qu'une immense introvertion pour permettre à ces personnages de se changer en une version d'eux mêmes propre à endurer ce qui les attend.
La suite est quelque peu étrange, puisqu'on est aussi perdu que les personnages, qui ne comprendre absoulment pas ce qui leur arrive, si ce n'est qu'ils ne reconnaissent rien à leur sortie du sous sol. Ce qui est sûr, c'est qu'ils en sortent avec de nouvelles capacités, en lien avec les éléments, mais il semble que leurs pérégrinations sous terraines aient durés beaucoup plus longtemps qu'il n'en ont eu conscience. Et le déboussolage est complet. Ensuite on nous parle d'une prophétie vague, qui ne fait qu'entretenir la confusion...
En tout état de cause, je me suis laissé prendre à la fluidité d'écriture d'Élizabeth Haydon, sans forcément chercher de sens à ce que je lisais, et la sauce a plutôt bien pris. Malgré ses quelques 500 pages, ce bouquin se lit bien et j'ai été agréablement surpris de ne pas m'être laissé gagné par l'ennui. Cette auteure que je ne connaissais alors pas a su éveillé mon intérêt pour que je veuille me procurer la suite...
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