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André Bay (Traducteur)Michel Mohrt (Préfacier, etc.)
EAN : 9782234064140
180 pages
Stock (01/06/2011)
3.55/5   10 notes
Résumé :

New York. Les années 1950. Des amants s’enlacent, se tiennent par la main et déambulent parmi ses rues, ses restaurants, ses bars. Le couple : un homme et une femme désenchantés. Lui est écrivain, mais il n’écrit plus.

À force d’introspection, il a perdu foi en sa création et s’enferme dans une forme de complaisance qui fait de lui un être égoïste, qui a besoin de souffrir pour se sentir exister. Elle est l’archétype de la jeune femme mod... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Années 50, NewYork.
Sorti tout droit d'un tableau de Hopper, un homme,assis dans un bar à 3h de l'après-midi, parle à une jeune et jolie inconnue de sa lassitude de la vie; Et lui raconte une histoire,son histoire...
L'histoire d'une liaison avec une jeune et jolie femme .
Elle est divorcée , un enfant abandonné à ses parents. Elle vit seule, de quoi elle subsiste , pas trés clair.
Le narrateur,notre homme du bar, dans la quarantaine, est écrivain ( le même type de mec que le narrateur d'"Une jolie fille comme ça ",sosie de l'auteur ).
Ils ont une relation des plus banales, où "l'amour " est difficile à définir. Il n'aspire à rien et se noit dans ses questions existentielles, elle , cherche la sécurité matérielle et voudrait se remarier.
Un soir qu'elle sort seule avec des amis en boîte ,"la proposition indécente " d'un inconnu,millionnaire, va tout chambouler.....Ça fait écho au film d'Adrian Lyne avec Robert Redford,on n'en est pas loin,sauf que le film est réalisé en 1992, le livre écrit en 54, et rien de comparable à part le sujet.
C'est brillant! Une histoire , plus élaborée que celle d'"Une jolie fille comme ça ", écrit beaucoup plus tard en 1958. Une profonde introspection dans l'âme humaine, analysant la façon dont notre perception personnelle des circonstances et des événements peuvent nous dérouter,altérer nos sentiments, nous faire douter de nos plus intimes convictions....et nous entraîner dans des décisions et des choix dont seul le futur décidera de leur justesse.
Toujours comme dans "Une jolie fille comme ça ",des personnages à la psychologie finement détaillée,une ambiance trés cinématographique des films américains en noir et blanc des années 50, une prose raffinée et méticuleuse,mais le tout, moins noir et moins cruel.
C'est un petit bijou de littérature ! Comme dit Frédéric Raphael dans sa préface à l'édition en v.o.,"a gem is a gem is a gem" (une merveille est une merveille ,est une merveille)...que dire de plus .
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In love d'Alfred Hayes est un petit bijou.
J'avais déjà beaucoup aimé C'en est fini de moi et Une jolie fille comme ça de ce romancier d'origine anglaise qui a fait carrière aux Etats-Unis et en Italie en tant que scénariste de grands réalisateurs comme Rosselini et Fritz Lang.
On retrouve dans ses livres, grâce à une écriture cinématographique au cordeau faite de simplicité et de scènes très visuelles, l'ambiance des films noirs américains.
Ce que le scénariste ajoute dans ses livres, c'est une bonne dose de psychologie qui entre pour beaucoup dans le plaisir de lecture.
Nous sommes ici dans la ville de New-York qui offre de somptueux décors de cinéma.
Dans les premiers et derniers chapitres, un homme, dans un bar, raconte à une femme, une histoire d'amour qui s'est mal terminée.
Ces deux scènes encadrent et donnent du relief au récit, à la première personne, de la rencontre et de la relation amoureuse entre un homme vaguement écrivain et une jeune femme, divorcée, dont nous ne connaîtrons pas le nom.
D'entrée de jeu, le désenchantement est présent. Nous sentons que les choses ne parviendront pas à se construire entre ces deux êtres.
Ils sont censés s'aimer, mais ne s'aiment pas eux-mêmes et ne parviennent pas à se projeter dans une relation de couple. Peut-on aimer l'autre quand on n'a pas d'estime de soi?
Ils jouent à distance à être amoureux, puis quand la jeune femme se rapproche d'un homme qui a beaucoup d'argent, ils tentent de se retrouver, de se manipuler, de se faire du chantage et c'est le fiasco.
Le point de rupture a lieu dans une scène d'anthologie dans un hôtel minable d'Atlantic City.
Les sentiments et les relations aux autres peuvent vite changer, au gré des pages.
Il y a beaucoup de nuances, de subtilité, voire de perversité chez Alfred Hayes. Son tour de force est de nous entraîner dans ces variations sur l'engagement amoureux en seulement 160 pages, avec des moments de suspense et un soupçon de violence latente.

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Il reste étrange que cette nouvelle soit restée si longtemps sous le radar (et le soit toujours). Est-ce la forme condensée, c'est-à-dire le long monologue très dramatique d'un homme d'âge moyen sur un amour passé ? Ou le lecteur est-il trop confus par les changements subtils et moins subtils dans l'histoire que raconte cet homme, qui jette progressivement une lumière différente à la fois sur l'histoire d'amour dont il parle et sur les personnages principaux (y compris lui-même) ? Peut-être, mais pour moi ce sont les points forts de ce court roman.
Dès le début, vous vous sentirez comme dans un «film noir» des années 40 et 50, avec un homme s'adressant à une femme beaucoup plus jeune au comptoir d'un bar, y compris les cocktails et les spirales de fumée qui se recroquevillent. Vous pouvez juste imaginer voire Humphrey Bogart. Et cette image résonne alors immédiatement avec cette voix sonore, de l'homme qui continue à parler pour le reste du livre, déversant son désenchantement pour l'amour et la vie dans de longues phrases amères. Magnifique. Et en même temps génial parce que Hayes a réussi à élever cette histoire au-dessus d'une histoire de « blues » ordinaire. le protagoniste narrateur n'est pas seulement un homme déçu, au contraire, son monologue trahit comment il a lui-même vécu la vie d'un implacable briseur de coeurs, pas opposé à la manipulation et même à la violence si nécessaire, comme il le dit lui-même, tirant « le maximum » d'un relation, puis le jeter. En d'autres termes, c'est un macho très ambigu qui parle ici. Et l'autre protagoniste, apparemment passive, la femme également anonyme avec laquelle il a eu une relation, s'avère progressivement être dans la vie avec au moins autant d'ambiguïté. Ici, Hayes joue à merveille avec des dessins de personnages en évolution et en brisant les stéréotypes de genre d'une manière à double coeur. La finale de ce livre laisse un arrière-goût amer de drames existentiels à la fois réels et éphémères, de désillusions et illusions pourtant obstinément continus. Incroyable ce qu'Alfred Hayes a fait ici sur un peu plus de 100 pages.
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Rassurez-vous : le livre n'est pas mauvais, ce n'est pas que je n'accroche pas à l'histoire, aux personnages, à la plume, etc.

Non, le gros point embêtant, c'est que je ne comprends pas. Je ne comprends pas vraiment qui est qui, ce qu'il se passe. J'ai pourtant avancé jusqu'à la moitié du roman. Mais mon cerveau n'a toujours aucun déclic.

Dans ces conditions, forcément, l'envie de lire se manifeste de moins en moins. Arrêtée au beau milieu d'un chapitre, en pleine incompréhension, je n'ai pas réussi à reprendre. Ça me fait mal au coeur, moi qui étais si heureuse d'avoir enfin mis la main sur ce livre !

Alors je serais bien en peine de vous expliquer l'histoire ; je sais que c'est censé être une histoire d'amour, voilà tout. Pour le reste, je ne suis plus sûre de rien. Cela étant, il est possible que je retente cette lecture plus tard, histoire de ne pas m'avouer vaincue. Peut-être n'est-ce tout simplement pas le bon moment…

À noter : les phrases, parfois très longues, peuvent surprendre ! le style peut ne pas plaire.
Lien : https://uneviedeslivres.word..
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Love by George Herbert
Love bade me welcome; yet my soul drew back,

Guiltie of dust and sin.

But quick-ey'd Love, observing me grow slack

From my first entrance in,

Drew nearer to me, sweetly questioning

If I lack'd anything.

A guest, I answer'd, worthy to be here.

Love said, You shall be he.

I, the unkinde, ungrateful? Ah, my deare,

I cannot look on thee.

Love took my hand and smiling did reply:

Who made the eyes but I?

Truth, Lord; but I have marr'd them; let my shame

Go where it doth deserve.

And know you not, says Love; who bore the blame?

My deare, then I will serve.

You must sit down, says Love, and taste my meat.

So I did sit and eat.

Les deux premières strophes du poème sont dans le livre,je l'ai complété ....
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Perhaps it was the anticipation, that moment sustained by the drive home, when one is in a taxi with a stranger who is about to be transfigured into a lover,and there is an interval, as in music, when the chord of desire has been struck, and the chord of the fulfillment of desire hasn’t; when everything remains suspended and anticipatory, and the snow falls through the air of a city whose ugliness is temporarily obscured, and the cab itself seems to exist inside a magical circle of quiet heat and togetherness and motion; and, I suppose, for that moment, it is beautiful: the snow, and everything.
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Here I am, the man in the hotel bar said to the pretty girl, almost forty, with a small reputation, some money in the bank, a convenient address, a telephone number easily available, this look on my face you think peculiar to me, my hand here on this table real enough, all of me real enough if one doesn’t look too closely.
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Puisque le bonheur m'avait fait défaut, c'était le malheur qui me garantissait que j'étais, ou que j'avais été amoureux, car comment douter de la réalité de mon malheur, avec ces nuits sans sommeil, et la douleur d'une quête désormais vaine ? Impossible de nier les souffrances de mon coeur ; la triste vérité pensai-je, était que la souffrance m'avait enfin rendu à moi-même.
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Ainsi doit-il y avoir eu, pour elle, un moment ineffable, grâce à la blancheur de la neige, à la chaleur à l'intérieur du taxi. Peut-être était-ce l'anticipation, ce moment de retour, dans un taxi avec un étranger qui sera bientôt votre amant, et la pause qu'il y a là, comme en musique, quand l'accord du plaisir ne l'a pas encore été, quand tout reste en suspens, comme un avant-goût, et que la neige tombe sur la ville dont elle cache provisoirement la laideur, et que le taxi même évolue à l'intérieur d'un cercle magique de douce chaleur et d'union, alors je suppose que c'est merveilleux, la neige et tout.
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