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4,24

sur 3218 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il est Pilgrim. Et moi je suis fan ! Autrement dit bluffée, enthousiasmée, amusée, terrifiée, passionnée...

Ce n'est pas de la grande littérature, mais c'est un livre incroyablement efficace et intéressant, riche en personnages, en lieux, en intrigues et en suspense. L'histoire principale voit s'affronter Pilgrim, agent secret américain d'élite, et le Sarrasin, terroriste islamiste lui aussi d'élite.

Le roman varie les registres et les points de vues. Le début campe les personnages, et on y suit en parallèle l'apprentissage de Pilgrim et du Sarrasin. C'est la partie que j'ai préférée, car on n'a pas tous les jours l'occasion de suivre la genèse psychologique d'un terroriste ou d'un espion...

Ensuite, le livre devient un roman d'espionnage classique, mais de haute facture. Impossible de le lâcher, grâce aux cliffhangers distillés en fin de chapitres et à la richesse des lieux, des enquêtes, des personnages : entre New York, le camp de concentration du Struthof, Bodrum et les montagnes d'Afghanistan, on croise un héros ordinaire du 11 septembre, des seigneurs de la guerre, un enfant trisomique, un hacker déjanté, une fliquette turque paumée, et même un Président honnête et courageux...

Tout est travaillé, tout est efficace, tout est inquiétant. Certes, tout est aussi assez manichéen, d'un côté les gentils Américains et de l'autre l'obscurantisme et la violence. Mais cela me plait de penser qu'il existe des Pilgrim pour nous protéger, et de lire leurs histoires dans des romans aussi inspirants et captivants !

Livre compte triple : Challenge Variétés, challenge Pavés 10/xx et challenge Atout Prix 12/xx
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Terrifiant !
Voilà LE roman d'espionnage de l'année.
Il y a du James Bond chez ce Pilgrim, mais un James Bond qui serait Américain et qui aurait laissé sa libido au vestiaire. (Pas de Pilgrim girl dans ce roman...)
Terrifiant donc, parce que ce roman nous parle de terrorisme. D'un terrorisme qui fait l'actualité du moment.
De ces combattants au nom d'Allah, prêt à tout, jusqu'à l'horreur.
Terrifiant, aussi parce qu'il nous parle d'espionnage. Et là encore, il y a un lien avec l'actualité. (Les écoutes de la NSA).
On ne survole pas le sujet, on y entre de plein fouet.
Un roman qui nous parle de notre XXIè siècle, de la violence de notre monde.
Où, finalement, aucun pays n'est épargné, mais où aucun pays n'est vraiment... innocent.

Merci aux éditions Livre de poche et à Babélio et l'opération Masse critique.
N'ayez pas peur de ces 900 pages, ce livre en vaut vraiment la peine.
Terry Hayes à réussi une oeuvre magistrale où il nous invite à vivre dans la peau de son héros, à voyager avec lui, à mener, de paire, sa mission d'espion et une enquête policière, à s'interroger et à souffrir.
Un roman coup de poing...
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Si vous êtes adepte inconditionnel de thriller « traditionnels » ce roman n'est pas pour vous.
Si par contre vous êtes disposé à dépasser les limites du raisonnable, faites confiance à Terry Hayes et accrochez-vous bien fort à votre siège parce que vous ne soupçonnez pas ce qui va vous arriver même si d'entrée tout démarre comme un fait divers, presque banal, un crime dans une chambre d'hôtel à New-York.

A partir de là, c'est littéralement à l'épreuve d'une véritable centrifugeuse vous secouant dans tous les sens que l'auteur va vous soumettre !

900 pages plus loin, vous lèverez enfin les yeux, abasourdis, la tête à l'envers.

« Je suis Pilgrim » est à la fois polar, thriller psychologique, roman d'espionnage et pourquoi pas récit de voyage, Terry Hayes n'hésitant pas à nous embarquer de New-York aux montagnes afghanes en passant par Bodrum ou l'Arabie Saoudite à la suite d'un terroriste islamiste déterminé à déclencher une attaque particulièrement meurtrière.

Pendant trois jours, j'ai mangé, j'ai dormi, parce qu'il le fallait bien, mais à part ça, j'ai lu, j'ai lu, j'ai lu avec passion.

Je remercie particulièrement mon libraire qui grâce à l'amour de son métier a su trouver les mots pour me convaincre de faire la connaissance de cet incroyable « Pilgrim ».



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Dès que l’on met le nez dans ce polar, il est impossible de le lâcher. On a envie de savoir ce qui va arriver, où l’espion qui est également le narrateur, (il change d’identité à plusieurs reprises), va nous emmener et s’il va arriver à boucler son enquête.

Enquête d’autant plus importante qu’il y va de la vie d’une grande partie de l’humanité si le scénario mis au point par le Sarrasin réussi.

D’autant plus difficile à découvrir, car il est un électron libre, agissant seul et d’une intelligence diabolique.

Autant chercher une aiguille dans une botte de foin.

Ce qui m’a beaucoup plu dans cette histoire, c’est que l’on apprend tout sur l’espion : son enfance, ses études, son recrutement et pourquoi il est devenu espion. De même pour le djihadiste. Ca ne l’excuse pas, mais on comprend comment il en venu là. Deux intelligences se télescopent.

L’histoire a une résonnance d’autant plus forte, vu les événements que l’on a vécu en France cette année. Terry HAYES met au point une trame encore plus terrifiante. Espérons qu’il ne restera qu’à l’état de scénario…

Le seul bémol, ce sont les petites fautes d’orthographes qui égrènent le livre.

Je ne veux pas en dévoiler plus, alors si cette critique vous a mis l’eau à la bouche, n’hésitez plus, jetez-vous dessus, vous ne serez pas déçu.
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Le bureau des légendes, vous connaissez ? Si vous ne connaissez pas cette excellente série, servie par d'excellents comédiens, je vous invite à la visionner. Pourquoi parler cinéma ? Et bien parce que le scénario de ce roman d'espionnage m'a fait immanquablement pensé à la série.

C'est un roman efficace et prenant, qui se déroule à vive allure, sans temps mort. C'est la traque d'un terroriste solitaire qui n'a qu'une ambition : réduire à néant l'Amérique, symbole de tous les excès occidentaux. Et son arme de destruction massive est un virus virulent ne possédant aucun vaccin capable de l'anéantir. le lecteur le poursuit en Arabie saoudite, en Afghanistan, en Allemagne, en Turquie. C'est terriblement prenant et des sueurs froides vous inondent tout au long de la lecture.
Mais c'est aussi la recherche d'un assassin qui a commis son crime à New York, lors de l'attentat du 11 septembre. Pourquoi cette date ?
Enfin c'est l'association atypique d'un espion, solitaire également, au caractère trempé et endurci, ne reculant devant rien ni personne, n'ayant qu'un objectif lui aussi : remplir sa mission coûte que coûte. Son coéquipier, bien malgré lui au départ, est un flic, fin limier du FBI et rescapé dudit attentat.

Un roman d'espionnage à multiples tiroirs, bien construit et au suspense haletant.
Et pourtant James Bond, je n'aime pas. Mais là rien avec voir avec ce personnage caricatural, tombeur de ses dames et ayant toujours le dernier gadget technologique à portée de main. Non, ici tout semble terriblement vraisemblable.
Un régal !



Une jeune femme assassinée dans un hôtel de seconde zone de Manhattan. Un père décapité en public sous le soleil cuisant d'Arabie saoudite. Un homme énucléé vivant devant un laboratoire de recherche syrien ultrasecret. Des restes humains encore fumants trouvés dans les montagnes de l'Hindu Kush. Un complot visant à commettre un effroyable crime contre l'humanité. Et un fil rouge qui relie tous ces événements, avec un homme, nom de code Pilgrim, résolu à le suivre jusqu'au bout.
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Moins de cinq jours pour dévorer les 906 pages de ce thriller, voilà ce que j'appelle un "page turner" efficace !

En bon scénariste, Terry Hayes a su donner à son roman d'espionnage le peps et la complexité d'une intrigue bien ficelée, servie par un rythme effréné, véritable spirale dans laquelle le lecteur est entraîné malgré lui, et des rebondissements quasi incessants - sans que cela nuise pour autant à la crédibilité de ce qui reste une fiction.

En bon scénariste, Terry Hayes a coloré toute la trame de son roman des ingrédients qui en feraient un bon blockbuster une fois porté à l'écran. D'ailleurs, l'adaptation ciné est programmée même s'il a vraisemblablement fallu un peu de temps pour dénicher un réalisateur assez couillu ou ambitieux pour s'y frotter car le récit est tellement dense, avec des tirs croisés - comprendre des histoires - dans tous les sens que, même si au final tout se tient, il faudra une sacrée agilité pour rendre l'ensemble bien construit le temps d'un long métrage. Une série aurait peut-être été plus indiquée.

Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas laissée prendre au jeu d'un thriller addictif. Bien sûr, il y a dans le style la patine américaine qui exalte certains sentiments de façon outrée pour un lecteur français mais dans l'ensemble, et avec le recul que requiert la fiction, ça passe très bien. Et c'est sans doute encore plus particulier de lire ce roman traitant d'une menace terroriste sous forme d'une épidémie virale en cette année de crise sanitaire, cela a forcément influencé mon regard quant au contexte.

Je salue l'énorme travail du romancier qui ne laisse aucun détail sans incidence ou rôle à jouer. Il tisse réellement une toile d'araignée solide et complexe en mêlant dates et lieux sans pour autant jamais perdre son lecteur, bien au contraire. Je suis bien persuadée que Terry Hayes lui même ne prétend pas écrire de la grande littérature mais pour moi, "Je suis Pilgrim" remplit parfaitement le contrat : imagination, évasion, addiction et une touche d'humour. Je ne sais pas si Scott Murdoch, son protagoniste, sera le prochain James Bond mais personnellement, il m'a complètement convaincue.


Challenge PAVES 2020
Challenge MULTI-DEFIS 2020
Challenge ABC 2020 - 2021
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Un petit hôtel miteux, une femme retrouvée morte dans une baignoire de produits chimiques, plus d'empreintes, plus de visage, plus de dents. Une chambre passée au détergent. En résumé, le crime parfait. C'est là que commence notre histoire. Cette histoire, c'est une danse, entre deux hommes – Pilgrim, le Sarrasin – une valse mortelle dont seul l'un des deux peut sortir vainqueur. Mais l'enjeu est que, si Pilgrim perd, le monde sombrera dans le chaos. le contre-la-montre est lancé !

Ce livre est une claque ! Il est écrit avec une telle maîtrise, s'en est époustouflant. Les personnages ont un tel charisme, une telle profondeur, que l'on a l'impression de lire une histoire vraie. Les chapitres sont assez courts, ce qui donne un rythme effréné au roman, si bien que quand on est lancé, il est difficile de s'arrêter. A cela s'ajoute la plume de l'auteur, qui est à la fois toute en souplesse et toute en relief.

Malgré les sujets qu'il traite, c'est-à-dire basiquement le terrorisme, l'espionnage et le renseignement, et alors que l'on pourrait s'attendre à une prise de position bien définie dans un monde tout noir ou tout blanc, contre toute attente, ce roman nous emmène dans un monde fait de nuances, il en est même presque objectif puisqu'on y perçoit les côtés sombres de chacun, tout comme les côtés plus lumineux. Cela ébranle d'ailleurs un peu la conception que les gouvernements et les médias nous donnent du monde. Tout n'est pas si simple, et il est difficile de juger avec notre seul vision des choses. Ce n'est pas suffisamment complet, pas suffisamment objectif.

Dans ce roman, il y a également pas mal de digressions servant à comprendre les personnages, à expliquer leur histoire personnelle, leur personnalité, leurs choix. Alors que l'on se trouve déjà dans un roman à deux fils conducteurs, les digressions peuvent être perturbantes, et on a l'impression parfois de lire plusieurs chapitres qui n'ont rien à voir avec l'histoire. Tout simplement parce que ces chapitres ne servent pas l'histoire, ils servent les personnages. C'est à la fois leur force et leur faiblesse.

En résumé, ce roman est… absolument à lire. Je n'ai pas d'adjectif suffisamment précis en tête pour le décrire. Je pense donc que le meilleur moyen de savoir, c'est encore de le lire. Impossible de ne pas passer un bon moment de lecture avec ce roman, si tant est que l'on soit ouvert au style et aux sujets qu'il traite.
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Et voila fini... à lire et entendre toutes les critiques élogieuses, je me devais de me faire mon propre avis. Convaincue que ce ne serait qu'un thriller de plus parmi tant d'autres et que cet encensement public frôlait la démesure, je me rejouissais à l'idée de venir ébranler l'orgueil de Terry Hayes (qui ne manque pas de lire les critiques sur Babelio le soir au coin de la cheminée cela va de soi) par une critique joliment acerbe. Lui faire admettre que, ok c'est pas mal pour un premier roman, mais il y a du boulot mon ptit gars pour être à la hauteur des Ludlum et autres Clancy. Un scénariste ne s'improvise pas romancier etc etc... j'avais tout prévu!
Sauf que... Maintenant que je viens de dévorer le pavé, ou bien je fais valoir ma mauvaise foi, ou bien je reconnais que M. Hayes mérite tous ces honneurs...
Finalement, totalement séduite, je dois convenir que ce premier roman est tout simplement énorme (dans tous les sens..). Aucun temps mort, action, suspense, intrigue parfaitement ficelée, tout cela dans un rythme plus que soutenu. Bref: j ai adoré..!
Deux conditions toutefois pour avaler savoureusement les 900 pages sans respirer :
1. être amateur du genre thriller-polar-sur fond de terrorisme, faute de quoi la lecture sera interminable pour vous...
2. faire abstraction des clichés sur les gentils américains vs les méchants musulmans...: n'y voir et n'en attendre rien d'autre qu'un excellent polar à ambition purement hollywoodienne visant un large public (et un jackpot commercial probable à la clé lors de la future adaptation ciné!) plus qu'un débat idéologique ou géopolitique...
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Je ne suis pas fan de James Bond, les péripéties des agents secrets, ce n'est pas ma tasse de thé. Oui, mais ça c'était avant, avant ma lecture de ce premier roman de Terry Hayes. Chapeau bas à l'auteur qui m'a entrainée au fil des presque 900 pages en édition de poche, dans un véritable maelstrom.

Deux personnages se détachent de l'intrigue, deux hommes qui se dissimulent derrière de multiples identités. L'un officie sous le pseudo de Pilgrim, au service des renseignements américains, l'autre, que l'auteur appelle le Sarrasin, est un terroriste solitaire d'origine saoudienne, qui a juré d'abattre les États-Unis. Chacun, dans son combat, semble être le meilleur. La rencontre promet d'être explosive.

C'est vraiment un roman multi-facettes. Tout démarre comme un polar, avec un meurtre à élucider, oui, mais un meurtre dont la perfection intrigue les enquêteurs de la Brigade Criminelle de New-York, puis une intrigue parallèle se met en place, et le lecteur plonge dans un roman d'action, d'espionnage, en même temps que dans un thriller palpitant qui va le balader aux quatre coins du monde. Partant de l'époque actuelle, Terry Hayes va remonter le temps par l'intermédiaire de flashbacks réguliers pour nous amener à découvrir le passé de chacun des héros et principalement leur enfance. Il n'a pas cédé à la facilité de bâcler la psychologie de ses personnages, fait habituel dans ce genre de roman. Son écriture fluide mais précise a même réussi à me rendre accessible le monde des renseignements habituellement si opaque à mes yeux.
La palette des sentiments ressentis à la lecture est très vaste. Le lecteur revit l'attentat du 11 septembre 2001, à l'intérieur même d'une tour effondrée et ne peut qu'être ému aux larmes devant le courage et l'altruisme de certains. En même temps, il est transporté dans ce qu'on pourrait être tenté de prendre pour l'âme du mal, dans le coeur de ce terroriste impitoyable. Et pourtant, chez lui, tout n'est pas noir, il lui reste encore un soupçon d'humanité dans la dévotion qu'il éprouve pour son père assassiné et dans l'amour inconditionnel qu'il ressent pour son fils. L'auteur décroche enfin la palme en réussissant à semer des touches d'humour au milieu de la noirceur ambiante.

En résumé, un page-turner efficace qui aide le lecteur a comprendre pourquoi le monde en est arrivé à cet état de violence et qui ne demande qu'à être adapté au cinéma. Pour moi, il mérite sans problème un 20/20.
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Cela démarre fort et on se dit qu'au rythme de 1 meurtre à l'heure, on ne tiendra pas les 17 heures restantes.
Puis tout se calme -façon de parler quand il s'agit du combat des moudjahidines contre les hélicoptères Mind des Russes- on approfondit alors la connaissance des deux personnages solitaires principaux (le Sarrazin et Pilgrim), présentés avec précisions et détails qui rendent crédibles leurs parcours.
Ces surhommes vont se rencontrer mais quand j'ai dit ça, je n'ai rien dit, tant la richesse de ce roman est irrésumable.

Sans recherche particulière d'effets, le roman est attachant par les méandres de la vie. le fil de la pelote est parfois tiré par les cheveux sur fond d'une scénarisation que d'aucuns ont rapprochée de James Bond. C'est cette dernière considération qui vaut une demie étoile de moins à ce livre passionnant.
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