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Critique de hanyrhauz


Jean-Jacques. Ou jean-jacques.
Il y a l'idole, celui qui irradie sur scène, un dieu, un intouchable, Jean-Jacques. Et puis il y a l'idole de poche, le grigri qui nous suit partout, surtout quand ça ne va pas, jean-jacques. Majuscules et minuscules sont l'essence même du récit. Dans tous les cas, il y a une familiarité, une intimité, qu'un nom de famille gâcherait : Jean-jacques.
Carine est fan de Goldman, enfin, elle l'était. Devant les regards étonnés ou méprisants, elle a appris à se taire. Et à se convaincre que ce n'était plus si important. Mais son départ pour Marseille, une ville qu'elle n'aime pas, mais où vit Jean-Jacques, va changer la donne. C'est sa chance.
Elle se lance alors dans un projet de film documentaire, sa quête dans les rues de la cité phocéenne du chanteur préféré des français accompagné des témoignages de ceux qui connaissent ou qui découvrent sa passion.
C'est un livre plus rock qu'il n'y paraît, un peu déstructuré, parfois déroutant. C'est surtout un livre lumineux qui pourtant ne revendique pas le côté carte postale de Marseille. On se perd avec la narratrice dans les rues de la ville, cherchant un profil, une silhouette.
J'aurais aimé que l'auteure creuse un peu plus la question autour de la "variété française" , de ce que cela comporte comme marqueurs sociaux et ce que cela dit de nous et des autres. C'est une réflexion que j'aurais trouvé intéressante pour appuyer le mal-être de la narratrice et son impossibilité à assumer son amour inconditionnel mais caché aux yeux de tous pour le chanteur.
En amoureuse de chansons françaises en tout genre, qui assume totalement écouter Jean-Jacques et Céline (et Patrick enfin patrick enfin Patriiiick), j'ai beaucoup aimé cette lecture qui fait la part belle aux chansons, celles qui rythment nos vies, comme une bande-originale de notre quotidien.

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