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EAN : 9782358721004
123 pages
La Fabrique éditions (07/04/2011)
3.12/5   8 notes
Résumé :

Parmi les textes réunis dans ce livre, certains sont historiques: la défense de Paris contre les Alliésen mars 1814, les journées de juin 1848 et leur oubli programmé, la photographie des quartierssous l’Occupation, le Paris de Baudelaire... D’autres sont plus liés à la ville actuelle: les noms deses rues et ce qu’ils portent comme éclairage sur les édiles successifs, la manière dont l’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
J'aime bien Eric Hazan, le patron des éditions de la Fabrique, mais ce titre est vraiment décevant. Il s'agit en réalité d'une compilation de plusieurs articles parus ça et là, traitant des tensions sociales dans Paris. du coup, ils se répètent et le livre ne va en vérité pas bien loin dans la réflexion. Plaira sans doute à ceux qui sont d'accord avec l'homme.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Les frontières avec la capitale sont souvent effacées ou presque, les communications avec le centre sont faciles, les habitants ne se distinguent guère de ceux qui peuplent les quartiers bourgeois intra-muros. Il en va différemment des communes de l’ancienne ceinture rouge. Là, d’Ivry et Vitry à Saint-Denis et Aubervilliers, dans un tissu urbain plutôt délabré, les habitants sont majoritairement « issus de l’immigration » comme disent les journaux, c’est-à-dire noirs et arabes. Or, de ce genre de population, Paris cherche depuis longtemps à se débarrasser : elle est désormais concentrée dans le nord et l’est de la ville, et chaque jour soumise à la double menace de la chasse aux sans papiers – figure centrale mais non unique de la traque policière – et de la rénovation urbaine
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Tout ce qu’on dit de mal sur le Paris d’aujourd’hui est vrai : que les rues chics du centre ressemblent au duty free d’un aéroport international, que l’apartheid entre les riches et les pauvres est de plus en plus rigoureux, que la part des quartiers populaires du nord et de l’est se rétrécit chaque jour davantage, qu’on ne trouve plus de lieux de réunion, l’idée même de réunion ayant perdu une bonne part de son sens. Le vocabulaire des journalistes spécialisés, des sociologues et des édiles reflète la grisaille qui s’étend sur la ville – la grisaille et non le gris qui est la grande couleur parisienne, celle du zinc des toits, du granit des trottoirs et du crépi des artistes plâtriers, autrefois creusois et aujourd’hui maliens.
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Ceux qui n’ont pas de travail (et ils sont nombreux, surtout parmi les Arabes et les Noirs qui comptent pour beaucoup dans la population du dehors) ont l’avantage d’éviter le flipper. Ils peuvent, comme les autres du reste, profiter de la présence de la police qui patrouille en armes et en rangs dans les quartiers ayant fait preuve à l’occasion d’une sensibilité excessive.
Certains pensent que la séparation dedans-dehors constitue un apartheid. Quoi qu’il en soit, on voit mal comment les grands gestes des architectes et urbanistes officiels pourront casser la barrière physique et politique qui coupe le dedans du dehors et faire du Grand Paris une ville pour tous ses habitants.
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Le plus frappant, c’est de voir la place qu’occupent dans la ville actuelle les quartiers autrefois les plus pauvres, ceux où les loyers étaient les plus bas, où l’on ne payait pas l’impôt et où la mortalité infantile était deux fois plus élevée qu’ailleurs. Sur ce point, le bouleversement est total, même s’il est parfois récent : ce Paris de la misère est aujourd’hui celui des touristes curieux, des lofts et des restaurants à la mode. C’est pourquoi il faut un certain effort pour se représenter ce que pouvaient être les quartiers prolétariens au temps du petit Baudelaire, du jeune Blanqui et du vieux Chateaubriand.
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Mais la rue est aussi le lieu du choc des rencontres, là « où le spectre en plein jour raccroche le passant ». Dans Le Peintre de la vie moderne, Baudelaire note que l’« amoureux de la vie universelle entre dans la foule comme dans un immense réservoir d’électricité ». Si le mot même de foule ne figure pas, sauf erreur, dans Les Fleurs du mal (il en sera autrement dans les Petits poèmes en prose), c’est bien dans cet immense réservoir qu’il croise le regard singulier d’une femme galante, la Mendiante rousse ou, dans la rue assourdissante, la fugitive beauté de l’inoubliable Passante.
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Vidéo de Éric Hazan
Rencontre au Cirque électrice le 17 novembre 2022 Captation par Anthony Francin Paul Rocher est l'auteur de "Que fait la police ? et comment s'en passer" (https://lafabrique.fr/que-fait-la-police/) et de "Gazer, mutiler, soumettre Politique de l'arme non létale" (https://lafabrique.fr/gazer-mutiler-soumettre/) Frédéric Lordon est notamment l'auteur de "Figures du communisme" (https://lafabrique.fr/figures-du-communisme/) et de "Vivre sans? Institutions, police, travail, argent..." (https://lafabrique.fr/vivre-sans/) À lire également : "Police" avec les contributions de Amal Bentounsi, Antonin Bernanos, Julien Coupat, David Dufresne, Eric Hazan et Frédéric Lordon (https://lafabrique.fr/police/) Un grand merci à la librairie Planète Io (Rennes)
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