Il y a quelques années, j'avais lu à la même période un certain Fangirl pour lequel j'avais eu un coup de foudre et j'espérais avec cette nouvelle romance universitaire plébiscité de partout retrouver cela. Ce ne fut malheureusement pas le cas, la plume de l'autrice étant plus maladroite que celle de son aînée…
Surfant sur la vague des belles éditions à jaspage, Hauteville a profité du succès du titre sur la toile pour le proposer aussi bien en édition standard qu'en belle édition reliée, en parallèle de l'autrice titre de l'autrice dispo chez nous :
Love on the brain, l'un en dominance bleu et reflet rose, et l'autre avec les mêmes couleurs en miroir. Si je regrette ce choix de couleur et leur côté bleu / rose layette, je reconnais que cela a son petit effet. En revanche, la qualité de l'objet, elle, n'est pas au rendez-vous et est assez cheap, que ce soit la reliure ou le papier qui ne sont pas vraiment de qualité…
L'histoire, elle, se veut un peu originale même si elle reprend le trope bien connu du faux couple, cependant il concerne une étudiante en doctorat et un professeur reconnu de son université qui a la réputation d'être un tyran. Un dynamique que je n'avais pas croisée avant et qui donnera lieu à des développement fort intéressants autour du monde universitaire, ce qui a un peu sauvé la mise de l'histoire de pour moi.
Il faut dire que j'ai trouvé les personnages assez insipides et peut-être trop « jeunes » malgré leur âge effectif, ce qui m'a fait lever les yeux au ciel bien des fois. S'étant toujours consacrés à leurs études et recherches, ils n'y connaissent pas grand-chose en relation humaine et cela s'en ressent dans leur faux couple. Aucun ne fait le premier pas vers l'autre et ce n'est que lorsqu'il s'agit de faire croire à la meilleure amie d'Olive que celle-ci a tourné la page sur Jeremy, qui plaît aussi à cette dernière, qu'il se passe quelque chose entre elle et Adam. Et encore ce n'est rien d'extraordinaire, il s'agit juste d'un petit baiser, de s'asseoir sur ses genoux dans un amphi bondé ou de lui passer de la crème solaire dans le dos… Bof bof. J'ai trouvé la romance trop gentillette et mollassonne à mon goût. C'était mignon mais ça ne cassait pas trois pattes à un canard niveau expression physique de leurs sentiments et leur première fois fut très très maladroite, voire malaisante pour moi, avec un Adam au langage bien trop cru alors que jusqu'alors ils en étaient encore à se vouvoyer… Un problème de traduction ? Je n'ai pas été convaincue.
Pourtant chacun d'eux m'a plu en dehors de leur pseudo relation romantique. J'ai été amusée par le culot d'Olive qui est pourtant quelqu'un de très timide qui a du mal à parler en public et à se faire des amis. J'ai aimé la réputation de salaud à la dent dure d'Adam en tant que directeur de thèse et la découverte de sa vraie personnalité bien plus douce au fond. C'est juste quelqu'un qui prend les sciences et son travail très au sérieux. le rôle de leurs amis dans l'histoire m'a également bien plu, que ce soit l'amie d'Olive qui la pousse toujours à oser plus, ou Holden l'ami de toujours d'Adam qui lui met régulièrement la honte devant Olive, le décoinçant. Ils ont apporté la chaleur humaine qu'il manquait parfois en laissant juste ces deux geeks du labo ensemble même si ça fait du bien de suivre ce genre de personnages un peu atypiques qui sont comme des chenilles se transformant en papillons au fil des pages, ce qui est touchant.
Et même si l'autrice a tourné ça en mélodrame de manière assez extravagante et rocambolesque, j'ai également apprécié de découvrir l'envers des études doctorales et du travail en labo à la fac aux États-Unis. J'ai aimé que le cadre choisi par
Ali Hazelwood soit richement utilisé, qu'on voit réellement Olive aller en cours et bosser, assister à des conférences et chercher des fonds pour ses recherches. J'ai aimé qu'on nous parle de comment ça se déroule quand on est doctorant ou chercheur, en début ou fin de carrière, un étudiant inconnu ou un grand ponte, l'autrice répond à plein de questions. Il y a juste le dérapage final autour des questions du harcèlement : moral et sexuel entre élèves et professeurs, que j'ai trouvé maladroit dans son écriture, alors que c'est un sujet important à dénoncer, mais ici c'était tellement lourd et excessif, que je n'ai pas vraiment accroché…
Lecture addictive, Love Hypothesis est cependant perclus de défauts et c »est un peu ce que je reproche à
Ali Hazelwood dans ce premier roman, il a des idées intéressantes et mignonnes, mais elles sont parfois noyées sous ses maladresses d'écritures. Et au final même si j'ai aimé les personnages et leur histoire dans l'ensemble dans ce cadre universitaire fidèle, j'aurais vite oublié cette lecture tant tout est un peu léger et superficiel, voire maladroit. J'attendais mieux, j'attendais plus. On verra si j'ai le même sentiment avec
Love on the Brain qu'elle a écrit ensuite et que je compte bien lire également.
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