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Critique de marguerite18


Belle et émouvante biographie de van Gogh. Celui-ci naît le 30 mars 1853, un an jour pour jour après un enfant mort-né portant les mêmes prénoms que lui : Vincent Willem. Les van Gogh - nous dit le biographe - sont "par tradition des gens d'excellente instruction, avisés, entreprenants, intelligents, ayant pour le moins le sens des relations". le père de Vincent, prénommé Théodorus, est pasteur. Quant à sa mère Anna Cornelia Carbentus, "issue d'une famille de relieurs connue de la Haye, elle avait d'après les témoignages une prodigieuse habileté, non seulement à l'aiguille à tricoter, mais aussi au crayon ou au pinceau". La famille paternelle est marquée par la fragilité psychique. Après la naissance de Vincent, ses parents auront encore deux fils, dont Théo, né en 1857,et trois filles. Intelligent et cultivé, dévorant sans cesse des livres, Vincent maîtrisait le néerlandais, le français et l'anglais ; il avait le goût des longues marches. Après des déboires professionnels - notamment des tentatives ratées de devenir pasteur ou évangéliste - et amoureux, Vincent décida de consacrer sa vie au dessin et à la peinture, sacrifiant tout à son art, se privant de nourriture pour acheter des couleurs. David Haziot retrace avec finesse le parcours de l'artiste, ses recherches picturales, son comportement parfois excentrique et ses difficultés relationnelles. Selon le biographe, c'est sa rencontre avec Paul Gauguin et leur cohabitation de quelques mois à Arles d'octobre à décembre 1888 qui entraîna le naufrage de Vincent. Tout opposait les deux hommes : caractère, rythme de vie, goûts artistiques. Paul Gauguin ne réalisait pas la valeur de l'oeuvre accomplie jusqu'alors par Van Gogh et se considérait comme très supérieur à lui. Quant à Vincent, qui voyait dans son "ami" un substitut paternel, il développa un complexe d'infériorité et se mit à douter de son art. La tension monta jusqu'à la crise durant laquelle Vincent se coupa le lobe de l'oreille et le fit parvenir à une prostituée de l'endroit. Il sembla toutefois se remettre rapidement et reprendre espoir, mais une grande fragilité persistait, qui ne l'empêcha toutefois pas de produire encore en abondance. le biographe laisse entendre que le suicide de Vincent - qui s'est tiré une balle dans la poitrine dans un champ de blés en date du 27 juillet 1890 - est un acte accompli en toute lucidité, conséquence d'une lettre alarmante de son frère Théo, lui annonçant que sa situation professionnelle était compromise. Vincent se serait tué parce qu'il se considérait comme une charge insupportable pour Théo, marié et père d'un petit garçon, prénommé aussi Vincent.
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