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Claude Demanuelli (Traducteur)Jean Demanuelli (Traducteur)
EAN : 9782070771783
272 pages
Gallimard (09/09/2010)
3.29/5   17 notes
Résumé :
Jenny quitte son Angleterre natale et les froides réalités du Nord pour découvrir le Sud et les charmes de Naples. Elle va faire la connaissance d’une écrivaine, la belle et talentueuse Giaconda, et de son amant, Gianni, un metteur en scène romain. Mais à partir de ce trio traditionnel, l’art de Shirley Hazzard, avec le regard sans concession qu’elle porte sur les faiblesses humaines, va bouleverser la donne. L’étrangère, néophyte et fascinée, perd peu à peu son inn... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
c'est la première fois que je lis un livre de cet auteur. Son livre a été traduit par Claude et Jean Demanuelli. Bénis soient ses vendanges et ceux qui l'appellent patrie, W H Auden Cet hiver-la un avion s'écrasa sur le Vésuve. Il avait décollé de Naples dans le brouillard.. Quelques heures plus tard il avait disparu. Une robe lilas que portait giaconda, alors que nous étions sur la route de Caserte.Jenny avait passe la guerre en Afrique. Une attente pâle comme si leur jeunesse n'était pas encore venue. La perte de mon nom ne m'avait pas beaucoup affecté. D'avoir eu une enfance modifiee ne m'a pas beaucoup effrayé. J'ai ete quantité négligeable dans cette guerre. Nous nous acomodames de la situation à Fulham Road. Que la réputation de Naples etait sans fondement. Dans la Topolino rouge de Nicolas Bouvier. Pourquoi es tu cabosse ? Virgil Vercingetorix que j'appelais Pericles. Il avait 12 ans. il avait fait de la chirurgie esthétique.
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Après le grand incendie et le passage de Vénus, deux romans de Shirley Hazzard qui ont reçu un excellent accueil, Gallimard s'est décidé à enfin faire traduire The Bay of Noon, paru à l'origine en 1970 (!). On ne sait si le livre est autobiographique, toujours est-il que Shirley Hazzard a passé un an à Naples en 1956, soit la période et la ville qu'elle décrit dans La baie de midi. Dans le roman, une anglaise un peu coincée découvre donc l'ancienne capitale des Bourbons, dix ans après la fin de la guerre, et s'y lie avec des personnages extravertis, bien loin de sa propre nature, qui vont la changer en profondeur. C'est le type même du roman psychologique, assez statique, qui multiplie les descriptions, tant intérieures, celles de l'héroïne, qu'extérieures, avec une nonchalance chatoyante. Une plume plutôt sage au service d'une intrigue qui s'enroule sur elle-même et qui s'absorbe sans vibrer outre mesure. Où, pour parler plus abruptement, on s'ennuie quelque peu.
Le portrait de Naples est plutôt décevant, il y manque les odeurs, le désordre, les bruits de klaxon et la magnificence qui font le charme de cette ville sulfureuse. Pour comprendre l'âme et l'essence napolitaines, mieux vaut lire Erri de Luca qui, en trois phrases, vous plonge dans les entrailles de la cité.
La baie de midi est un livre un peu lisse, avec quelques aspérités mineures, qui ronronne poliment sans jamais hausser le ton. On le quitte sans tristesse avec l'irrépressible envie d'une lecture plus épicée.
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La baie de midi a été écrit en 1970, par Shirley Hazzard, une auteure australienne. Ceci explique le ton un peu suranné des histoires à l'anglaise associées à la découverte de la langueur napolitaine.
Car l'héroïne, Jenny, jeune anglaise qui à passé son enfance en Afrique pour échapper à la guerre se retrouve en Italie, expatrié pour son travail dans l'armée. Elle a fui le couple de son frère où elle était un peu la pièce rapportée. Amoureuse de son frère, elle comblait les manques intellectuels de sa belle-soeur.
À Naples, elle va reconduire le même schéma en s'associant au couple de Giaconda et Gianni. Giaconda est une italienne solaire, malgré la douleur de son passé, amoureuse de Gianni, un metteur en scène marié et père de famille qui peut-être tantôt odieux, tantôt passionné mais aussi sensible et attentionné. Les sentiments ne sont pas simples. Il y a la douleur des amours passées, la peur de s'engager, de se découvrir. Jenny aussi, reste incertaine face à Justin, un écossais qu'elle a rencontré à Naples.
" Comme ils sont tortueux, ces chemins de l'amour, serpentant autour de nous, nous piégeant dans leurs entrelacs, se faufilant sur la moquette rouge d'un restaurant, grimpant même un murs."
Face à ces histoires de couple, il y a surtout la découverte de L'Italie d'après-guerre avec cette pauvreté, ces ruines, la beauté volcanique de Naples, les monuments, les terrasses de café. On y découvre chez Gianni, la vie mondaine de Rome, la douceur et la quiétude de Capri.
Pour Jenny, ce séjour en Italie est une période cruciale de sa vie, une période de reconstruction. Elle n'en sortira pas plus joyeuse mais les souvenirs de cette époque lui laisseront une trace permanente qu'elle tentera de retrouver, une fois adulte.
Mon sentiment vis à vis de ce livre est en accord avec ceux des protagonistes, il me reste une vague ambiance, une perception douce et mélancolique mais pas d'engagement franc.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Étrange histoire que celle de cette jeune anglaise repliée sur elle-même, mal dégrossie et mal à l'aise qui débarque à Naples dans les années 60 pour y travailler, laissant en Angleterre un frère adoré et une belle-soeur petit-bourgeoise 100% britannique.
Elle y rencontre Giocconda, splendide Napolitaine volontaire mais curieusement soumise à Gianni, son amant imprévisible qui oscille entre la tendresse la plus désarmaples,et une cruelle ironie sentimentale. Ils seront les mentors ,de Jenny dans cette ville sublime, ruinée, sale, populaire, aristocratique et envoûtante qu'est Naples dans les années 60. Jenny y fait l'expérience d'un nouvel attachement, progressivement envoutée par les sortilèges de la ville, perdra peu à peu son ingénuité et se "découvrira ".
Un roman tout en finesses psychologiques
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Le nombre des citations sont le signe de mon engouement pour ce livre dont le titre et le bleu de la couverture étaient une invitation à plonger dans la baie napolitaine. Promesse tenue. C'est un texte à l'écriture délicate et un peu surannée qui se mérite. La lecture demande une certaine concentration. Les mouvements de ce quatuor improbable, la révélation de l'héroïne à elle-même en font un délicieux roman d'apprentissage dont la mélancolie m'a rappelé celle du merveilleux "Jardin des Finzi-Contini" de Bassani.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Pour atteindre l'appartement, il fallait entrer par un autre bâtiment, situé un peu plus haut sur la colline et à l'arrière. De là on descendait à travers le rocher, au moyen d'un minuscule ascenseur qui avait tout d'un d'une bathysphère, et qui vous déposait à l'entrée d'un long couloir grossièrement taillé à même la roche, peint et carrelé en rouge foncé. Le couloir en question pouvait être éclairé au moyen d'une série d'interrupteurs dont la séquence, réglée sur une minuterie qui vous imposait une succession de bonds précipités, n'était pas sans apporter une touche de claustrophobie assez excitante. Cette voie souterraine passait sous la Via Posillipo et traversait le minuscule promontoire dont ma villa formait la proue. Elle se terminait par une volée de marches raides et une petite grille au-delà de laquelle on découvrait la lumière, le ciel et la mer.
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Dans ces bâtiments et ceux des alentours, des milliers de membres du personnel de l'OTAN et leurs familles vivaient leur période d'exil, n'attendant rien de l'Italie ni de sa langue, s'échangeant des babioles défraîchies censément chargées de la magie de la mère patrie, recréant une existence antérieure à partir des rayons du magasin de l'armée, jusqu'au moment où il leur incomberait - sur d'autres rivages non moins étrangers - de parler avec nostalgie et autorité de la baie de Naples.
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Prise dans un premier temps comme un simple symptôme du sirocco, la pluie était désormais attribuée à la bombe atomique, comme si un phénomène aussi exaspérant ne pouvait qu'être l'oeuvre de l'homme. A la mi-mai, les Britanniques firent obligeamment exploser une bombe à hydrogène dans le Pacifique, ce qui - même si l'évènement ne se produisit qu'après plusieurs semaines de pluie - apporta de l'eau au moulin des partisans de la théorie de la bomba atomica.
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Il était frappant de constater qu'on ne demandait rien d'autre aux femmes que d'être vaines, aux hommes que d'être fiers, tout autre comportement inattendu risquant d'être mal accueilli.
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Chaque fois que le sujet se présentait, les gens exprimaient leur angoisse devant le déracinement qui avait été le mien. Pourtant, bien que les douleurs des enfants soient les pires, dans la mesure où elles sont inapaisables, les enfants eux-mêmes prennent rarement la mesure exacte de leurs propres tragédies, minimisent et gardent secrètes les véritables horreurs de leur jeune vie, s'imaginant humblement que les vraies calamités sont réservées au drame prestigieux du monde des adultes.
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