Conan le Cimmérien : Le dieu dans le sarcophage

BD FANTASY / HEROIC FANTASY.
Nous avons ici un récit simple mais efficace qui glisse du récit policier au récit d'horreur, et on passe d'Arthur Conan Doyle à Howard Philip Lovecraft. le scénario de Doug Headline est très fidèle au récit d'origine mais ici il signe un récit choral où on glisse d'un point de vue à l'autre. Les graphismes d'Emmanuel Civiello possèdent une fois de plus un vrai cachet. Il est certes meilleur illustrateur que dessinateur mais qu'on aime ou qu'on aime pas il offre une belle vision de l'Âge Hyborien
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Ce nouveau tome de Conan fera étrangement écho à notre actualité.
Le dieu dans le sarcophage est l'un des premiers textes écrits par Howard au sujet de Conan. Il dit de son personnage qu'il tente de cerner un peu mieux sa personnalité et de le définit plus précisément.
Pour cela il le place dans une situation pour le moins délicate dans laquelle il est accusé à tort d'un meurtre. Conan est alors aux "prises" avec une enquête sur le tas, au cours de laquelle interrogatoire et preuve sont rassemblés pour élucider le mystère. Et là où le récit fait écho à notre actualité, c'est dans les méthodes musclées utilisées par l'inquisition ( les forces de l'ordre donc!) pour parvenir à ses fins. S'invite à la fête un étrange sarcophage qui aurait trait à d'anciennes civilisations et renfermant on ne sait quel pouvoir ou malédiction.
La résolution de l'affaire se fera en faveur du barbare, à sa manière.
Ici encore, Howard place le cimmérien, le sauvage, épris de liberté, aux prise avec le monde civilisé auquel il ne comprend rien et nous montre une facette de celui ci, qui finalement définira le gros de sa personnalité. Épris de liberté et accusé à tort, Conan ne peut réagir que par la force et le fer.
Si j'ai aimé le scénario, je n'ai pas trop apprécié le changement de narrateur, c'est quelque peu déstabilisant ( et je ne me rappelle plus si c'était le cas dans la nouvelle), ainsi que les graphismes qui ne m'ont pas convaincus. Mais d'un autre côté, ceux ci ont le loisir de proposer une vision différente de ce que nous avons l'habitude de voir du cimmérien...

Cité de Numalia
Être au mauvais endroit et au mauvais moment n'aura jamais été aussi vrai pour Conan dans cette aventure.
Engagé par un noble de la cité pour dérober une coupe de diamants zamorienne, Conan ne s'imaginait pas, une fois introduit dans le temple "Musée" Publico, tomber nez à nez avec un garde armé, devant le corps sans vie du maître des lieux, Kallian Publico.
En donnant rapidement l'alarme, le jeune garde est vite rejoint par l'inquisiteur Demetrios en personne, et quelques gardes qui effectuaient un ronde à proximité du Temple.
Pour tous, l'affaire est entendue, Conan est le meurtrier de par sa simple présence.
Mais Demetrios laisse une chance à Conan d'expliquer les raisons de son geste, et très vite, même si les gardes, et leur chef Dionus en tête, sont convaincus de sa culpabilité, Demetrios semble hésiter et donner raison au Cimmérien : ce n'est pas lui le meurtrier.
Mais si c'est le cas et que la chronologie des faits est avérée, le véritable assassin ne peut avoir quitté les lieux, il est encore présent dans le temple...