Mis à part une mécompréhension du concept de vitalisme (que l'auteur semble réduire à la pensée "magique", alors que le vitalisme ne se limite pas au néovitalisme comme chez Bergson) je n'ai pas vraiment relevé d'erreur.
La théorie présentée est originale, elle mérite un examen. L'idée d'une continuité nous rappelle à des débats métaphysiques plus anciens sur la substance, l'essence, etc, mais on reste là dans le cadre du vivant, qu'on devrait pourtant voir en tant qu'action si cette continuité est confirmée (ce qui nous rapproche du vitalisme...)
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Ce qui rend nos molécules adaptées à leurs fonctions biologiques, c'est non pas tant leur solidité que leur capacité à être recyclées en permanence : elles sont détruites, démantelées, déplacées, en cohérence fonctionnelle avec les variations auxquelles est confronté le vivant et qui font de lui une incarnation matérielle du changement.
L'apparition du vivant n'est en effet pas qu'une préoccupation scientifique, elle est aussi un questionnement majeur pour à peu près toutes les traditions religieuses ou spirituelles, particulièrement créatives en récits des origines, qu'il s'agisse de celle du monde, de la vie, de l'espèce humaine. (p.16)
le vivant n'a pas de centralité, et l'ADN n'est pas plus à l'origine des protéines qu'il n'en est aussi le produit, puisque celles-ci le réparent, le dupliquent, le repartissent.
le desordre, ou le hasard élémentaire, n'est pas un phénomène parasite dans le vivant, mais au contraire, un paramètre biologique nécessaire pour lui conférer une souplesse, une reactivité, une adaptabilité à court terme
Si puissant qu'un calcul puisse être, il ne décrira jamais avec pertinence des systèmes biologiques qui ne fonctionnent pas sur des relations logiques.