AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de jeandubus


Volt.

Dans sa préface lénifiante, l'autoproclamé nouveau Corman McCarty, Douglas Ray Pollock prétend que dans Volt « Franchement... (comment peut-on commencer une phrase comme ça ?), il n'y a pas un seul défaut dans ces huit nouvelles ».Et l'éditeur de renchérir « Alan est notre nouveau Corman McCarty ».

Heathcock n'est pas près d'écrire une nouvelle de Daphné du Maurier, mais pour l'heure il travaille à son premier roman. Enseignant à l'université de Boise dans l'Ohio (et surement un pote de Douglas R.) Alan a le temps d'écrire surtout s'il met autant d'espoir dans les bienfaits de l'enseignement que dans le crâne désespérément creux de ses personnages.

De fait et contrairement à ce que prétend Douglas R., deux « nouvelles » relativement structurées (seules, « la fille » –titre très bête- et « Volt », méritent cette appellation) font appel avec une autre (« gardienne de la paix » bonjour le traducteur) à un personnage récurrent, Helen, grosse vache promue shérif dans une petite ville de l'Ohio. Mais les cinq autres sont d'une indigence crasse, totalement exemptes d'inspiration (Ce qui n'est pas grave quand on s'appelle Marguerite Duras) et dramatiquement niaises et autistes.

Les personnages sur-caricaturés portent des "brodequins" et terminent leurs phrases par « pas vrai » comme dans les films de cowboys du Rex de Vierzon et disent « La vache » au lieu de « Putain » ou de « Fuck ». le plus trivial est ce fameux « ma couille pour une tarte au pêche » anthologique, dit par un pov' GI revenu de la guerre du golfe qui semble devoir longtemps justifier toute la misère de l'Amérique avec un tout petit « a ».

Eh oui, bande d'imbéciles, tuer à l'aut' bout du monde, c'est trop dur, ça vous rend dingue, « pas vrai ». Et puis les pauvres orientaux sont jaloux des soirées pyjamas de not' bonne vieille prairie , vous savez, la dinde, et tout le reste...Comme dit le sergent Smith.
Même morts, cramés au napalm. de la vermine.C'est leur faute.

Heathcock a fait les fond de tiroirs pour assembler maladroitement ses cinq nouvelles de « prémature » avec les dernières, contemporaines, mieux gaulées mais sans aucun intérêt, puisque le créneau est déjà embouteillé par la légion vieillissante des nouveaux Corman McCarty (NCMC) qui vont bien finir par se taire puisque les Américains se sont désengagés de tout, de la Syrie, de l'Afghanistan, d'Israël et pour finir en riant, de l'Iran, enlevant aux faux héros (malgré eux) toute crédibilité. Sans impérialisme pas de best-sellers, hélas.

Messieurs les Serial-Killers et abrutis congénitaux du middle-west, trouvez-vous désormais de nouveaux alibis et des aèdes pour chanter vos sanglantes louanges.
Une étoile de plus que le médiocre D.R. Pollock, le ravi de la crèche, pour encouragement. du bout des lèvres.
Et juste pour ça.
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}