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Critique de nathcouz


Une petite fille au nom bizarre tout droit sorti d'un épisode de Star Trek. Des promesses de départ, de voyages. Et, puis, tout à coup comme surgis de nulle part, des hommes, masqués, armés, durs, sans foi ni loi, qui mettent tout à feu et à sang, qui obligent à tout quitter. Mais pour où? Mais pourquoi? Qui sont-ils? Que veulent-ils?
Moi, je suis un poisson. Perdu dans mon bocal, car il y a trop de vagues tout à coup qui agitent mon univers. La petite fille me tient serrée contre son coeur et, dans sa tête, pour oublier l'horreur, elle tourne les pages de son histoire préférée, le Pot aux rêves. Petit livre inséré au récit principal dont on tourne les pages avec elle pour trouver une planche de salut, un refuge à l'atrocité des événements.
Le lecteur se sent comme Émil, le poisson, pris dans ce tourbillon de l'horreur, comme Zolfe, il ne comprend pas toujours tout du premier coup. Il pense au génocide arménien, à la diaspora juive, mais le récit ne précise pas les lieux ni l'époque. Les illustrations sont floues et rendent compte de cette imprécision comme pour prouver que ce pourrait être ici comme ailleurs avec une seule certitude pourtant, universelle malheureusement: la folie est humaine.
Nul poisson où aller nous plonge dans un univers bouleversant, tragique, où chaque illustration abrite un symbole, où chaque phrase recèle une poésie dérangeante. Il y a la guerre en filigrane, l'exode, le génocide, les rêves de Zolfe, ses questions, ses doutes devant ce grand chambardement. Il ya aussi l'espoir.
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