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Critique de Shakespeare


L'esthétique de Hegel est sans aucun doute une référence en philosophie de l'art, mais qui veut comprendre cette référence doit avoir la volonté d'aller au bout de ces massives 750 pages. le texte se présente comme une grande dissertation, en trois parties : l'idée du beau artistique, ses formes particulières et les arts particuliers. Ces trois grandes parties sont sous-divisées en une multitude de sous-parties. D'un point de vue formel, l'ouvrage suit donc une structure qui facilite la lecture ; d'autant plus que Hegel n'hésite pas, entre deux parties, à revenir sur des idées déjà développés plus avant.

Si la structure de l'oeuvre est facile à suivre, le propos, lui, est plus complexe. Hegel définit d'abord l'art, ce qu'il a été, ce qu'il est, ce qu'il aspire à être. Tout au long de l'ouvrage, Hegel analyse, décrit, explique… Et ce, dans des termes parfois compliqués pour le lecteur non-initié. C'est finalement la préface écrite par Benoît Timmermans qui aide à comprendre le texte dans son ensemble. Dans le détail, seules une certaine culture philosophique permet d'appréhender la richesse de l'écrit dont la complexité nuit parfois à comprendre les développements, qui sont pourtant pertinents.

La thèse soutenue – sauf erreurs de ma part- est que l'art a pour finalité la représentation de l'absolu, objectif qui arrive à terme après avoir traversé le symbolisme, le classicisme, et le romantisme. Hegel prédit la mort de l'art et la Fontaine de Duchamp qui annonce un âge nouveau pour l'art lui donnera raison. Il faut bien comprendre que l'art pour Hegel doit représenter l'absolu à travers le sensible spiritualisé, objectif qui n'est plus à partir du début du XXème siècle.

L'esthétique est un texte à lire et relire, à analyser pour en comprendre le sens profond mais l'on ne peut en sortir sans admettre que Hegel a réussi à mettre le doigt sur l'essence de l'art. Je dois admettre que les connaissances philosophiques me manquent probablement pour critiquer correctement ce texte majeur, mais, quand bien même la lecture fut compliquée, certains extraits demeurent accessibles et enrichissants.
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