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Dans la forêt, 683 chroniques, une note moyenne de 4,19/5, autant dire que la barre est haute pour ce second roman de Jean Hegland. Roman publié sous le titre de Windfalls en 2004 et qui, à lire les notes de l'auteure, n'a pas convaincu certaines maisons d'édition. Apaiser nos tempêtes est un tout autre livre, plus personnel, plus sociologique aussi. Ce roman est le livre sur la maternité. L'auteure s'attarde sur une multitude de situations en regard de la maternité (avortement, mère solo, maladie de l'enfant, adolescence difficile, deuil, culpabilité maternelle, peur, etc etc). J'ai parfois eu l'impression d'un abécédaire de la maternité, c'est tout dire. Autant dire qu'il faut aimer les enfants pour se plonger dans ce pavé. Car ça va parler enfants et ça va aller très vite. Bébés, enfants, jeunes ados, ça défile. Sans réel temps pour s'attacher, pour ressentir. Deux héroïnes, Anna et Cerise. Deux univers opposés, l'une réussit, l'autre échoue. C'est net et précis et ça abonde de clichés tellement redondants que ça me laisse bien perplexe. Une disparité aussi entre les deux héroïnes, Cerise m'a semblé plus travaillée, plus attachante, plus vivante aussi. Anna m'a semblé plus insipide et sans grand intérêt. Je n'ai pas toujours réussi à bien comprendre ces deux mères et lorsque j'y parvenais (quelle mère ne s'est elle pas sentie dépassée à endosser plusieurs rôles dans une journée ?), c'est alors l'Amérique que je ne comprenais pas. Tellement froide et sclérosée dans l'indifférence et le chacun pour soi. En lisant ce livre, on mesure la chance de vivre en France ou en Belgique quand on est mère célibataire, sans travail qui plus est. Dommage que Apaiser nos tempêtes s'apparente davantage à un roman sociologique avec un ensemble de figures hâtives, faciles autour de la maternité sans réel ancrage ou accroche émotionnelle. 550 pages et pourtant j'ai trouvé que tout allait trop vite. Ce roman me laisse donc sur des impressions mitigées, malgré une histoire fluide qui se lit aisément, je n'en garderai pas un souvenir mémorable. Quelques coquilles ont également gêné ma lecture, ce qui est bien dommage vu le prix d'un tel roman. + Lire la suite |
Les éditions Phébus présentent : "Apaiser nos tempêtes" de Jean Hegland (en librairie le 19 août 2021 avec une préface inédite de l'autrice)
Portrait vidéo de Mai Hua
Les parcours d'Anna et de Cerise n'ont rien de commun. Promise à une brillante carrière, Anna étudie la photographie à l'université de Washington ; lycéenne, Cerise habite en Californie sous l'emprise totale de sa mère. Lorsque chacune des jeunes femmes tombe enceinte par accident, Anna avorte, et Cerise garde l'enfant.
Dix ans plus tard, leur choix aura déterminé le cours de leur vie. D'espoirs en déceptions, de joies en drames, Anna et Cerise, bientôt réunies par le hasard, apprennent à être mères, et à être femmes.
Dans ce roman d'une portée universelle et d'une rare force émotionnelle, Jean Hegland raconte le monde au féminin selon le rapport à l'enfant. Au-delà du choix de donner ou non la vie, elle dit combien le fait d'élever nous construit et transforme notre existence.
Née en 1956 dans l'État de Washington, Jean Hegland est l'autrice de trois romans dont Dans la forêt (Gallmeister, 2017), traduit dans soixante-dix langues. Apaiser nos tempêtes est son deuxième roman paru en français, après une première publication en 2004 sous le titre original Windfalls. Aujourd'hui, Jean Hegland habite en Californie du Nord où elle se consacre à l'écriture, à l'apiculture et à l'enseignement.
Mai Hua est une artiste française d'origine vietnamienne basée à Paris. Color designer, réalisatrice et autrice du blog philosophique maihua.fr, Mai interroge nos liens à l'intime, à la quête de vérité et à la spiritualité. Ses deux documentaires explorent ces notions avec une intensité contemporaine et une intelligence émotionnelle fulgurantes : Les Rivières construit une archéologie familiale sur sa lignée de femmes, et Meetings With Remarkable Men propose de nouveaux modèles de masculinité en lien avec la thérapie