Essayons de nous orienter, d'accord ?
Nous nous rendons en Californie, plus précisément à Redwood City, située sur la péninsule de San Francisco.
Au loin, une forêt de séquoias, et au milieu coule une rivière (elle était facile, celle-là).
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C'est dans cette luxuriante forêt que se trouve, très à l'écart des plus proches voisins, la maison de la famille dont nous parle
Jean Hegland.
L'époque, on n'en sait rien, hormis que c'est dans le futur.
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La mère, danseuse professionnelle qui a bien malgré elle transmis sa passion à sa fille aînée, Eva, succombe à un cancer. Quelque temps plus tard, le père qui ne s'est jamais remis de la disparition de sa femme, est victime d'un accident.
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Les deux gamines, sortant à peine de l'adolescence, se retrouvent seules et doivent apprendre à se débrouiller.
L'apocalypse a eu lieu, on n'en connaît pas la raison.
Tout a commencé par des coupures d'électricité, de temps en temps et de courte durée au début, puis de plus en plus fréquentes et plus longues.
Jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'électricité du tout.
Nul besoin de vous faire un dessin de toutes les répercussions qu'entraîne cette pénurie.
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Nell, 17 ans, soeur cadette d'Eva la danseuse, grande amoureuse de littérature, cherche des solutions dans les livres et encyclopédies.
C'est elle la narratrice du roman et tout nous est transmis par son journal, dans lequel elle rapporte tous les détails de son quotidien.
Il doit être grassouillet, le cahier...
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Ce qui m'a frappée dans ce roman, c'est la beauté de la plume.
Je ne vous cacherai pas que sans elle, j'aurais peut-être baissé les bras à un moment parce qu'il ne se passe pas grand-chose et l'abondance de détails m'a un peu ennuyée.
Juste un peu, parce que l'autrice a le don de nous embarquer pour aller plus loin et encore plus loin dans notre lecture.
Et d'une histoire lisse, elle arrive à nous immerger dans un merveilleux voyage, où les émotions se bousculent.
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Les liens entre les deux soeurs sont extrêmement forts. Bien sûr qu'elles sont différentes et se disputent, ne sont pas forcément d'accord sur tout.
Mais c'est le profond amour qu'elles éprouvent l'une pour l'autre qui domine, même quand elles ne se parlent pas.
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J'ai beaucoup aimé ce roman, inspiré de l'histoire de Lone woman, Amérindienne dernière survivante de sa tribu, les Nicoleño, qui vécut dans un isolement total sur l'île San Nicolas, dans les Channel Islands de l'actuelle Californie de 1835 jusqu'à sa découverte en 1853. (merci Wiki.)
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Je finirai ma bafouille en remerciant chaleureusement ma Sandrinette.
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